Stimuler les innovations à faible émission de carbone
Des pays représentant plus de 80 % du PIB mondial ont annoncé des objectifs de neutralité climatique d'ici le milieu du siècle. Une analyse récente de l'Agence internationale de l'énergie montre que ces objectifs climatiques ne peuvent être atteints en déployant uniquement les technologies existantes. Près de la moitié des réductions en 2050 devront provenir de technologies qui ne sont actuellement qu'en phase de démonstration ou de prototype.
Le rythme actuel de l'innovation est insuffisant pour atteindre les objectifs de neutralité carbone, soutient un document d'orientation de l'OCDE sur la science, la technologie et l'industrie. L'innovation liée au climat telle que mesurée par les demandes de brevets a diminué en proportion de l'ensemble des demandes de brevets au cours de la dernière décennie, et la part mondiale du financement du capital-risque allant aux jeunes pousses liées au climat est restée stable. D'autre part, les dépôts de demandes d'enregistrement de marques pour des biens et services liés au climat ont augmenté, ce qui montre que l'accent est mis sur le déploiement des technologies existantes plutôt que sur la R-D.
Stimuler l'innovation pour réduire ces coûts et rendre les technologies sans carbone compétitives avec leurs équivalents à haute teneur en carbone devrait donc être un objectif prioritaire de la politique climatique. Cela contribuerait également à accélérer la diffusion des technologies disponibles.
Les politiques d'innovation et industrielles devraient constituer la pierre angulaire des stratégies visant à atteindre la neutralité carbone. Compte tenu du large éventail d'obstacles et de défaillances du marché qui découragent les innovations à faible émission de carbone, les justifications économiques de ces politiques sont solides et bien établies. Ces politiques, ainsi que les politiques scientifiques et technologiques, peuvent également compléter la tarification du carbone, souvent difficile à mettre en œuvre politiquement, et s'y substituer partiellement. Un certain nombre de politiques sont essentielles :
Premièrement, les gouvernements devraient envisager de rééquilibrer leurs politiques scientifiques, technologiques, d'innovation et industrielles, en mettant davantage l'accent sur les technologies qui ne sont pas encore matures.
Deuxièmement, les gouvernements devraient continuer à investir dans la recherche scientifique, pour favoriser l'innovation à faible émission de carbone et soutenir plus largement les politiques climatiques.
Troisièmement, le soutien à la R-D des entreprises devrait être principalement direct plutôt qu'horizontal (subventions). Les crédits d'impôt à la R-D sont peu susceptibles d'aider les technologies éloignées du marché et nécessitant de longs délais de développement.
Quatrièmement, les obstacles au financement externe devraient être réduits pour aider les entreprises à haut risque à collecter des fonds.
Cinquièmement, il existe une large marge d'amélioration de la R-D collaborative, entre entreprises, entre entreprises et établissements publics de recherche et entre pays.
Sixièmement, l'intégration des politiques d'innovation à faible émission de carbone dans un ensemble plus large devient impérative. La suppression des subventions aux combustibles fossiles et la tarification du carbone, en particulier, sont nécessaires.
Enfin, la transition vers la faible émission de carbone impliquera une transformation structurelle massive qui nécessitera l'alignement des cadres politiques au-delà des politiques d'innovation, industrielles et climatiques.
Des pays représentant plus de 80 % du PIB mondial ont annoncé des objectifs de neutralité climatique d'ici le milieu du siècle. Une analyse récente de l'Agence internationale de l'énergie montre que ces objectifs climatiques ne peuvent être atteints en déployant uniquement les technologies existantes. Près de la moitié des réductions en 2050 devront provenir de technologies qui ne sont actuellement qu'en phase de démonstration ou de prototype.
Le rythme actuel de l'innovation est insuffisant pour atteindre les objectifs de neutralité carbone, soutient un document d'orientation de l'OCDE sur la science, la technologie et l'industrie. L'innovation liée au climat telle que mesurée par les demandes de brevets a diminué en proportion de l'ensemble des demandes de brevets au cours de la dernière décennie, et la part mondiale du financement du capital-risque allant aux jeunes pousses liées au climat est restée stable. D'autre part, les dépôts de demandes d'enregistrement de marques pour des biens et services liés au climat ont augmenté, ce qui montre que l'accent est mis sur le déploiement des technologies existantes plutôt que sur la R-D.
Stimuler l'innovation pour réduire ces coûts et rendre les technologies sans carbone compétitives avec leurs équivalents à haute teneur en carbone devrait donc être un objectif prioritaire de la politique climatique. Cela contribuerait également à accélérer la diffusion des technologies disponibles.
Les politiques d'innovation et industrielles devraient constituer la pierre angulaire des stratégies visant à atteindre la neutralité carbone. Compte tenu du large éventail d'obstacles et de défaillances du marché qui découragent les innovations à faible émission de carbone, les justifications économiques de ces politiques sont solides et bien établies. Ces politiques, ainsi que les politiques scientifiques et technologiques, peuvent également compléter la tarification du carbone, souvent difficile à mettre en œuvre politiquement, et s'y substituer partiellement. Un certain nombre de politiques sont essentielles :
Premièrement, les gouvernements devraient envisager de rééquilibrer leurs politiques scientifiques, technologiques, d'innovation et industrielles, en mettant davantage l'accent sur les technologies qui ne sont pas encore matures.
Deuxièmement, les gouvernements devraient continuer à investir dans la recherche scientifique, pour favoriser l'innovation à faible émission de carbone et soutenir plus largement les politiques climatiques.
Troisièmement, le soutien à la R-D des entreprises devrait être principalement direct plutôt qu'horizontal (subventions). Les crédits d'impôt à la R-D sont peu susceptibles d'aider les technologies éloignées du marché et nécessitant de longs délais de développement.
Quatrièmement, les obstacles au financement externe devraient être réduits pour aider les entreprises à haut risque à collecter des fonds.
Cinquièmement, il existe une large marge d'amélioration de la R-D collaborative, entre entreprises, entre entreprises et établissements publics de recherche et entre pays.
Sixièmement, l'intégration des politiques d'innovation à faible émission de carbone dans un ensemble plus large devient impérative. La suppression des subventions aux combustibles fossiles et la tarification du carbone, en particulier, sont nécessaires.
Enfin, la transition vers la faible émission de carbone impliquera une transformation structurelle massive qui nécessitera l'alignement des cadres politiques au-delà des politiques d'innovation, industrielles et climatiques.