Stagnation, désindustrialisation et déclin des économies anglo-saxonnes
Il y a soixante-quatre ans, dans son ouvrage The Stages of Economic Growth, l’économiste Walt Rostow a exposé une théorie des étapes que les nations doivent franchir pour atteindre leur plein développement. Ce que Rostow n’aurait pas pu prévoir à cette époque, c’est que certaines des nations qui avaient atteint le stade le plus avancé, soit le stade 5 (l’ère de la consommation de masse), connaîtraient une sixième étape : un déclin progressif, notamment des forces productives, soutient, dans un article, le président de la Information Technology and Innovation Foundation.
Un certain nombre d’économies anglo-saxonnes ont sans doute atteint ce stade. Toutes sont aujourd’hui aux prises avec une croissance de la productivité lente, voire négative, et la croissance de leur PIB est maintenue à flot principalement grâce à des niveaux d’immigration extrêmement élevés, tandis que leurs industries avancées se vident de leur substance.
Tant qu’elles n’adopteront pas un nouveau modèle que l’on pourrait qualifier d’« économie axée sur les fabricants », ou « producerist economics », on assistera à un déclin progressif de ces économies.
Oxford Reference définit le capitalisme anglo-saxon comme « un système de capitalisme caractérisé par une coordination extensive du marché par les acteurs économiques et des modèles relativement neutres de régulation gouvernementale du marché visant à maintenir les institutions du droit de propriété sans privilégier des acteurs sociaux particuliers ».
Dans un monde où s’observe une nouvelle vague d’innovations portées par les technologies de l’information et où le modèle de développement asiatique se concentre sur la conquête de parts de marché mondiales dans les industries de pointe, les économies anglo-saxonnes ne sont plus adaptées.
En utilisant une mesure de la spécialisation industrielle connue sous le nom de quotient de localisation, il est frappant de voir à quel point les économies capitalistes anglo-saxonnes ont pris du retard (par rapport aux économies de la Chine, du Japon, de la Corée, de Taïwan et de Singapour). Des résultats similaires sont observés en ce qui a trait au taux de croissance de la productivité du travail.
Tout comme le modèle anglo-saxon a remplacé le keynésianisme, il doit lui aussi être remplacé aujourd’hui par une « économie axée sur les fabricants », selon les principes suivants :
- Toutes les activités économiques légales n’ont pas la même valeur stratégique.
- Maximiser la somme des intérêts privés n’est pas synonyme d’intérêt national.
- Les défaillances du marché sont répandues, en particulier dans les industries de pointe, et des politiques gouvernementales intelligentes sont nécessaires pour y remédier efficacement.
- Les entreprises doivent se concentrer davantage sur la création de valeur actuelle nette (par exemple, les bénéfices à long terme).
- Intervenir sur les marchés pour soutenir les entrepreneurs et les entreprises peut améliorer la prospérité.
- La mondialisation sans entraves réduit la prospérité à moins qu’elle ne soit basée sur le respect des mêmes règles par toutes les nations.
- Les transactions financières devraient être réduites et mises au service des entreprises non financières.
- Un gouvernement actif et stratégique qui œuvre pour stimuler l’innovation, la productivité et la compétitivité est le meilleur choix.
En bref, les économies anglo-saxonnes se sont concentrées sur l’économie globale, les marchés et les prix, mais pas sur le processus par lequel les entrepreneurs, les entreprises et les industries utilisent la technologie pour stimuler la croissance et la puissance nationale.
Il y a soixante-quatre ans, dans son ouvrage The Stages of Economic Growth, l’économiste Walt Rostow a exposé une théorie des étapes que les nations doivent franchir pour atteindre leur plein développement. Ce que Rostow n’aurait pas pu prévoir à cette époque, c’est que certaines des nations qui avaient atteint le stade le plus avancé, soit le stade 5 (l’ère de la consommation de masse), connaîtraient une sixième étape : un déclin progressif, notamment des forces productives, soutient, dans un article, le président de la Information Technology and Innovation Foundation.
Un certain nombre d’économies anglo-saxonnes ont sans doute atteint ce stade. Toutes sont aujourd’hui aux prises avec une croissance de la productivité lente, voire négative, et la croissance de leur PIB est maintenue à flot principalement grâce à des niveaux d’immigration extrêmement élevés, tandis que leurs industries avancées se vident de leur substance.
Tant qu’elles n’adopteront pas un nouveau modèle que l’on pourrait qualifier d’« économie axée sur les fabricants », ou « producerist economics », on assistera à un déclin progressif de ces économies.
Oxford Reference définit le capitalisme anglo-saxon comme « un système de capitalisme caractérisé par une coordination extensive du marché par les acteurs économiques et des modèles relativement neutres de régulation gouvernementale du marché visant à maintenir les institutions du droit de propriété sans privilégier des acteurs sociaux particuliers ».
Dans un monde où s’observe une nouvelle vague d’innovations portées par les technologies de l’information et où le modèle de développement asiatique se concentre sur la conquête de parts de marché mondiales dans les industries de pointe, les économies anglo-saxonnes ne sont plus adaptées.
En utilisant une mesure de la spécialisation industrielle connue sous le nom de quotient de localisation, il est frappant de voir à quel point les économies capitalistes anglo-saxonnes ont pris du retard (par rapport aux économies de la Chine, du Japon, de la Corée, de Taïwan et de Singapour). Des résultats similaires sont observés en ce qui a trait au taux de croissance de la productivité du travail.
Tout comme le modèle anglo-saxon a remplacé le keynésianisme, il doit lui aussi être remplacé aujourd’hui par une « économie axée sur les fabricants », selon les principes suivants :
- Toutes les activités économiques légales n’ont pas la même valeur stratégique.
- Maximiser la somme des intérêts privés n’est pas synonyme d’intérêt national.
- Les défaillances du marché sont répandues, en particulier dans les industries de pointe, et des politiques gouvernementales intelligentes sont nécessaires pour y remédier efficacement.
- Les entreprises doivent se concentrer davantage sur la création de valeur actuelle nette (par exemple, les bénéfices à long terme).
- Intervenir sur les marchés pour soutenir les entrepreneurs et les entreprises peut améliorer la prospérité.
- La mondialisation sans entraves réduit la prospérité à moins qu’elle ne soit basée sur le respect des mêmes règles par toutes les nations.
- Les transactions financières devraient être réduites et mises au service des entreprises non financières.
- Un gouvernement actif et stratégique qui œuvre pour stimuler l’innovation, la productivité et la compétitivité est le meilleur choix.
En bref, les économies anglo-saxonnes se sont concentrées sur l’économie globale, les marchés et les prix, mais pas sur le processus par lequel les entrepreneurs, les entreprises et les industries utilisent la technologie pour stimuler la croissance et la puissance nationale.