Quels sont les effets d’entraînement de la localisation d’une activité en France plutôt qu’à l’étranger?
Selon une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), le made in France, défini comme le contenu en valeur ajoutée française de la demande intérieure finale française, a baissé de 11 points entre 1965 et 2019, passant de 89 % à 78 %. Cette tendance à la baisse est commune aux pays européens et reflète la mondialisation croissante des dernières décennies. Cette étude illustre les effets d’entraînement sur l’ensemble de l’activité de la localisation d’une activité en France plutôt qu’à l’étranger.
L’étude française permet d’illustrer les effets en cascade liés à la localisation d’activités en France plutôt qu’à l’étranger, qui résultent d’une plus grande attractivité de l’industrie française :
- Des effets d’entraînement sur les autres branches de l’économie conduisant à la création d’emplois;
- Une baisse des émissions de CO2 au niveau mondial, puisqu’une plus grande part de la production mondiale est alors réalisée en France, avec un bouquet énergétique moins carboné que d’autres pays;
- Une réduction du risque de vulnérabilité conduisant à une résilience renforcée de l’industrie.
Le choix de la branche sur laquelle faire porter une politique d’attractivité dépend des pondérations affectées à chaque objectif :
- Si l’objectif principal est de stimuler l’activité économique, les branches à fort potentiel de création d’emplois, comme l’automobile ou l’aéronautique, sont les plus pertinentes;
- Si l’objectif principal est de réduire la vulnérabilité de l’économie, les branches stratégiques, comme la défense ou la santé, sont les plus prioritaires;
- Si l’objectif principal est de réduire les émissions de CO2, les branches à forte intensité énergétique, comme la métallurgie ou la chimie, sont les plus prometteuses.
Selon les objectifs poursuivis, les cibles prioritaires ne sont donc pas les mêmes, aucune branche n’ayant un net avantage sur les différentes dimensions.
L’effet d’un choix de localisation en France plutôt qu’à l’étranger dans l’industrie automobile génère des effets d’entraînement dans l’industrie et plus généralement dans l’économie. Mais cela se traduit aussi par des effets de débordement sur les autres pays qui résultent de l’imbrication des chaînes de valeur, comme la baisse des émissions de carbone de la métallurgie allemande, qui fournit le secteur automobile français, ou encore la baisse de valeur ajoutée des échanges entre l’Allemagne et l’Espagne.
L’étude a vocation à illustrer les mécanismes liés à la complexité des chaînes de valeur, mais ne permet pas de retracer l’ensemble des effets. Elle repose sur plusieurs hypothèses, notamment la stabilité des modes de production, ou la substituabilité parfaite d’un bien produit en France par un bien produit ailleurs.
En outre, la modélisation ne permet pas d’établir les conditions qui permettraient une telle substitution. Le choix d’implantation dans un pays plutôt qu’un autre est lié à un arbitrage de localisation d’activité par les entreprises, dont le choix n’est pas modélisé ici et qui dépend du contexte à la fois institutionnel et économique.
Par ailleurs, les simulations ignorent la possibilité de contraintes d’approvisionnement ou de goulets d’étranglement dans les autres branches à la suite d’une variation de la demande. L’investissement initial lié à l’installation d’un nouvel établissement (et ses éventuels effets d’entraînement) n’est pas pris en compte. Les flux de capitaux ne sont pas modélisés : l’effet décrit sur le solde commercial peut se répercuter plus ou moins sur le solde courant selon la nationalité de l’entreprise concernée.
La modélisation correspond à un équilibre général, mais néglige les effets de bouclage macro-économique par les prix ou les revenus, qui pourraient en partie contrecarrer ou, à l’inverse, amplifier certains des effets. Cette modélisation ne renseigne pas non plus sur les effets en matière de finances publiques ou de bien-être de ces modifications de localisation de la production.
Selon une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), le made in France, défini comme le contenu en valeur ajoutée française de la demande intérieure finale française, a baissé de 11 points entre 1965 et 2019, passant de 89 % à 78 %. Cette tendance à la baisse est commune aux pays européens et reflète la mondialisation croissante des dernières décennies. Cette étude illustre les effets d’entraînement sur l’ensemble de l’activité de la localisation d’une activité en France plutôt qu’à l’étranger.
L’étude française permet d’illustrer les effets en cascade liés à la localisation d’activités en France plutôt qu’à l’étranger, qui résultent d’une plus grande attractivité de l’industrie française :
- Des effets d’entraînement sur les autres branches de l’économie conduisant à la création d’emplois;
- Une baisse des émissions de CO2 au niveau mondial, puisqu’une plus grande part de la production mondiale est alors réalisée en France, avec un bouquet énergétique moins carboné que d’autres pays;
- Une réduction du risque de vulnérabilité conduisant à une résilience renforcée de l’industrie.
Le choix de la branche sur laquelle faire porter une politique d’attractivité dépend des pondérations affectées à chaque objectif :
- Si l’objectif principal est de stimuler l’activité économique, les branches à fort potentiel de création d’emplois, comme l’automobile ou l’aéronautique, sont les plus pertinentes;
- Si l’objectif principal est de réduire la vulnérabilité de l’économie, les branches stratégiques, comme la défense ou la santé, sont les plus prioritaires;
- Si l’objectif principal est de réduire les émissions de CO2, les branches à forte intensité énergétique, comme la métallurgie ou la chimie, sont les plus prometteuses.
Selon les objectifs poursuivis, les cibles prioritaires ne sont donc pas les mêmes, aucune branche n’ayant un net avantage sur les différentes dimensions.
L’effet d’un choix de localisation en France plutôt qu’à l’étranger dans l’industrie automobile génère des effets d’entraînement dans l’industrie et plus généralement dans l’économie. Mais cela se traduit aussi par des effets de débordement sur les autres pays qui résultent de l’imbrication des chaînes de valeur, comme la baisse des émissions de carbone de la métallurgie allemande, qui fournit le secteur automobile français, ou encore la baisse de valeur ajoutée des échanges entre l’Allemagne et l’Espagne.
L’étude a vocation à illustrer les mécanismes liés à la complexité des chaînes de valeur, mais ne permet pas de retracer l’ensemble des effets. Elle repose sur plusieurs hypothèses, notamment la stabilité des modes de production, ou la substituabilité parfaite d’un bien produit en France par un bien produit ailleurs.
En outre, la modélisation ne permet pas d’établir les conditions qui permettraient une telle substitution. Le choix d’implantation dans un pays plutôt qu’un autre est lié à un arbitrage de localisation d’activité par les entreprises, dont le choix n’est pas modélisé ici et qui dépend du contexte à la fois institutionnel et économique.
Par ailleurs, les simulations ignorent la possibilité de contraintes d’approvisionnement ou de goulets d’étranglement dans les autres branches à la suite d’une variation de la demande. L’investissement initial lié à l’installation d’un nouvel établissement (et ses éventuels effets d’entraînement) n’est pas pris en compte. Les flux de capitaux ne sont pas modélisés : l’effet décrit sur le solde commercial peut se répercuter plus ou moins sur le solde courant selon la nationalité de l’entreprise concernée.
La modélisation correspond à un équilibre général, mais néglige les effets de bouclage macro-économique par les prix ou les revenus, qui pourraient en partie contrecarrer ou, à l’inverse, amplifier certains des effets. Cette modélisation ne renseigne pas non plus sur les effets en matière de finances publiques ou de bien-être de ces modifications de localisation de la production.