Quel est le rôle du capital-risque gouvernemental dans l’entrepreneuriat axé sur l’innovation?
Le financement par capital-risque gouvernemental, soit l’utilisation de fonds publics pour investir dans des entreprises axées sur l’innovation, est devenu un outil politique pour favoriser les écosystèmes d’innovation et soutenir les entreprises qui ne correspondent pas au « profil de capital-risque » typique, complétant ainsi le capital-risque privé.
Un document de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) analyse empiriquement le rôle du capital-risque gouvernemental dans la promotion de l’entrepreneuriat axé sur l’innovation. Il répond à deux questions principales :
- Quelles entreprises en sont les bénéficiaires?
- Quel est le lien entre ce financement gouvernemental et la performance des entreprises?
L’étude utilise un ensemble de données unique combinant de nouvelles données sur les entités de capital-risque gouvernemental avec des données recueillies au moyen d’un panel de 196 115 entreprises des pays membres de l’OCDE qui ont reçu un financement par capital-risque entre 2000 et 2022.
Premièrement, l’étude montre que le financement par le capital-risque gouvernemental tend à soutenir les entreprises plus anciennes dans des secteurs de haute technologie tels que la santé (y compris la biotechnologie), la fabrication, les technologies de l’information ainsi que l’énergie, les ressources et le développement durable qui ont déjà reçu des subventions.
Les entreprises qui ont déjà déposé des demandes de brevets sont également plus susceptibles de recevoir du capital-risque gouvernemental, mais seulement lorsque cet investissement est réalisé en partenariat avec des capital-risqueurs privés, dans des transactions dites « mixtes ». Parmi les entreprises déposant des demandes de brevets, le capital-risque gouvernemental et privé cible des entreprises ayant des caractéristiques de brevets similaires. Collectivement, les résultats suggèrent que le capital-risque gouvernemental tend à cibler les entreprises travaillant sur des technologies avec des délais de développement plus longs et, par conséquent, ayant des profils apparemment plus risqués.
L’étude compare ensuite les performances des entreprises qui ont initialement reçu du capital-risque gouvernemental avec celles qui ont initialement reçu du capital-risque privé, en contrôlant les caractéristiques de l’entreprise lors du premier cycle de financement.
Les entreprises soutenues par le secteur public sous-performent par rapport aux entreprises financées par le secteur privé en matière de probabilité et de nombre de transactions ultérieures et de montants levés. Cependant, les performances de sortie du capital-risque mixte ne sont pas différentes de celles du capital-risque privé.
En examinant les performances en matière d’innovation, les résultats montrent que le capital-risque gouvernemental produit autant de brevets que le capital-risque privé au cours des deux premières années suivant l’investissement, mais son efficacité semble diminuer par la suite.
En ce qui concerne le financement levé, le capital-risque gouvernemental est plus efficace dans la production de brevets que le capital-risque privé, et la qualité de ces brevets est comparable à celle des demandes de brevets déposées par les entreprises financées par le capital-risque privé. Lorsque le capital-risque gouvernemental est investi conjointement avec le capital-risque privé, il n’y a pas de différences significatives sur le plan des performances en matière d’innovation par rapport au capital-risque privé. Bien que l’analyse comparative avec le capital-risque privé indique que l’incidence du capital-risque gouvernemental investi de manière autonome est plus faible, celui-ci peut toujours être bénéfique par rapport à l’absence de financement par capital-risque.
Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que le capital-risque gouvernemental peut fonctionner comme un instrument d’intervention pour canaliser des fonds vers des entreprises que le capital-risque privé pourrait négliger. Il peut également contribuer à des objectifs politiques plus larges, tels que la transition verte, où l’innovation est nécessaire de toute urgence, mais se heurte à des obstacles importants tels que l’incertitude technologique et politique.
Le financement par capital-risque gouvernemental, soit l’utilisation de fonds publics pour investir dans des entreprises axées sur l’innovation, est devenu un outil politique pour favoriser les écosystèmes d’innovation et soutenir les entreprises qui ne correspondent pas au « profil de capital-risque » typique, complétant ainsi le capital-risque privé.
Un document de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) analyse empiriquement le rôle du capital-risque gouvernemental dans la promotion de l’entrepreneuriat axé sur l’innovation. Il répond à deux questions principales :
- Quelles entreprises en sont les bénéficiaires?
- Quel est le lien entre ce financement gouvernemental et la performance des entreprises?
L’étude utilise un ensemble de données unique combinant de nouvelles données sur les entités de capital-risque gouvernemental avec des données recueillies au moyen d’un panel de 196 115 entreprises des pays membres de l’OCDE qui ont reçu un financement par capital-risque entre 2000 et 2022.
Premièrement, l’étude montre que le financement par le capital-risque gouvernemental tend à soutenir les entreprises plus anciennes dans des secteurs de haute technologie tels que la santé (y compris la biotechnologie), la fabrication, les technologies de l’information ainsi que l’énergie, les ressources et le développement durable qui ont déjà reçu des subventions.
Les entreprises qui ont déjà déposé des demandes de brevets sont également plus susceptibles de recevoir du capital-risque gouvernemental, mais seulement lorsque cet investissement est réalisé en partenariat avec des capital-risqueurs privés, dans des transactions dites « mixtes ». Parmi les entreprises déposant des demandes de brevets, le capital-risque gouvernemental et privé cible des entreprises ayant des caractéristiques de brevets similaires. Collectivement, les résultats suggèrent que le capital-risque gouvernemental tend à cibler les entreprises travaillant sur des technologies avec des délais de développement plus longs et, par conséquent, ayant des profils apparemment plus risqués.
L’étude compare ensuite les performances des entreprises qui ont initialement reçu du capital-risque gouvernemental avec celles qui ont initialement reçu du capital-risque privé, en contrôlant les caractéristiques de l’entreprise lors du premier cycle de financement.
Les entreprises soutenues par le secteur public sous-performent par rapport aux entreprises financées par le secteur privé en matière de probabilité et de nombre de transactions ultérieures et de montants levés. Cependant, les performances de sortie du capital-risque mixte ne sont pas différentes de celles du capital-risque privé.
En examinant les performances en matière d’innovation, les résultats montrent que le capital-risque gouvernemental produit autant de brevets que le capital-risque privé au cours des deux premières années suivant l’investissement, mais son efficacité semble diminuer par la suite.
En ce qui concerne le financement levé, le capital-risque gouvernemental est plus efficace dans la production de brevets que le capital-risque privé, et la qualité de ces brevets est comparable à celle des demandes de brevets déposées par les entreprises financées par le capital-risque privé. Lorsque le capital-risque gouvernemental est investi conjointement avec le capital-risque privé, il n’y a pas de différences significatives sur le plan des performances en matière d’innovation par rapport au capital-risque privé. Bien que l’analyse comparative avec le capital-risque privé indique que l’incidence du capital-risque gouvernemental investi de manière autonome est plus faible, celui-ci peut toujours être bénéfique par rapport à l’absence de financement par capital-risque.
Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que le capital-risque gouvernemental peut fonctionner comme un instrument d’intervention pour canaliser des fonds vers des entreprises que le capital-risque privé pourrait négliger. Il peut également contribuer à des objectifs politiques plus larges, tels que la transition verte, où l’innovation est nécessaire de toute urgence, mais se heurte à des obstacles importants tels que l’incertitude technologique et politique.