Promouvoir les compétences en STIM : bref bilan des comptes personnels de formation français
Selon une recherche publiée sur le site du centre de réflexion pro-européen Bruegel, l’adoption croissante des technologies numériques et propres pousse les travailleurs à adapter leurs compétences en fonction de l’évolution de la demande. Pour les soutenir, l’Union européenne (UE) promeut activement les initiatives d’apprentissage tout au long de la vie comme les comptes personnels de formation (CPF) et les microcertificats. L’UE recommande aux pays membres de donner la priorité aux programmes de formation liés aux technologies numériques et propres, traditionnellement associées à l’enseignement des STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques). L’UE reconnaît également le déséquilibre entre les sexes dans ces domaines.
Les CPF sont considérés comme un outil potentiel pour atténuer l’impact négatif des transitions numérique et verte sur le marché du travail, et pour réduire les écarts structurels de compétences entre les hommes et les femmes (Commission européenne, 2019). Principalement financés par les employeurs, les CPF permettent aux individus d’accumuler des crédits de formation sur une période donnée, généralement conditionnés à l’obtention d’un emploi ou à la recherche active d’un emploi. Ces crédits de formation virtuels, stockés dans un compte utilisateur, peuvent ensuite être utilisés pour couvrir les frais de participation aux programmes de formation choisis par l’individu.
Il existe plusieurs exemples où les gouvernements allouent des mesures financières individuelles pour la formation en fonction de domaines prioritaires. Alors qu’un grand nombre de ces aides se concentrent généralement sur les filières de formation professionnelle, comme en Autriche ou en Belgique, certains pays optent pour une approche plus ciblée pour répondre aux exigences particulières du marché du travail. Le programme allemand, par exemple, met l’accent sur la formation aux langues et aux technologies de l’information et des communications (TIC), en plus de l’enseignement de base et professionnel. De même, le Portugal finance des programmes de formation alignés sur les domaines prioritaires fixés chaque année par l’Institut pour l’emploi et la formation.
Pour examiner si les CPF peuvent effectivement aligner le développement des compétences sur les priorités stratégiques, les auteurs ont évalué l’une des premières mises en œuvre des CPF dans l’UE. Le CPF français, introduit en 2015, est l’un des meilleurs exemples (OCDE, 2019). À l’aide des données de formation CPF 2021, les chercheurs ont analysé le succès du CPF dans la promotion de la participation aux formations en STIM en France. Alors que le CPF est censé aider les travailleurs à adapter leurs compétences pour répondre à l’évolution de la demande du travail, il manque un mécanisme interne pour garantir que les cours suivis sont conformes aux compétences requises sur le marché du travail, car une autonomie totale est accordée aux travailleurs dans le choix de leurs programmes de formation.
L’analyse montre que le CPF a été utile pour promouvoir les compétences numériques de base et les compétences logicielles spécialisées, mais il n’a pas réussi à favoriser l’acquisition de compétences vertes, de compétences numériques avancées (telles que la programmation et l’intelligence artificielle) et d’autres compétences faisant partie des STIM. Le CPF reflète également les déséquilibres entre les sexes qui existent dans l’éducation formelle française. Bien que les formations les plus populaires soient paritaires, les formations moins populaires et plus spécialisées dans les domaines des STIM sont à prédominance masculine.
Selon une recherche publiée sur le site du centre de réflexion pro-européen Bruegel, l’adoption croissante des technologies numériques et propres pousse les travailleurs à adapter leurs compétences en fonction de l’évolution de la demande. Pour les soutenir, l’Union européenne (UE) promeut activement les initiatives d’apprentissage tout au long de la vie comme les comptes personnels de formation (CPF) et les microcertificats. L’UE recommande aux pays membres de donner la priorité aux programmes de formation liés aux technologies numériques et propres, traditionnellement associées à l’enseignement des STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques). L’UE reconnaît également le déséquilibre entre les sexes dans ces domaines.
Les CPF sont considérés comme un outil potentiel pour atténuer l’impact négatif des transitions numérique et verte sur le marché du travail, et pour réduire les écarts structurels de compétences entre les hommes et les femmes (Commission européenne, 2019). Principalement financés par les employeurs, les CPF permettent aux individus d’accumuler des crédits de formation sur une période donnée, généralement conditionnés à l’obtention d’un emploi ou à la recherche active d’un emploi. Ces crédits de formation virtuels, stockés dans un compte utilisateur, peuvent ensuite être utilisés pour couvrir les frais de participation aux programmes de formation choisis par l’individu.
Il existe plusieurs exemples où les gouvernements allouent des mesures financières individuelles pour la formation en fonction de domaines prioritaires. Alors qu’un grand nombre de ces aides se concentrent généralement sur les filières de formation professionnelle, comme en Autriche ou en Belgique, certains pays optent pour une approche plus ciblée pour répondre aux exigences particulières du marché du travail. Le programme allemand, par exemple, met l’accent sur la formation aux langues et aux technologies de l’information et des communications (TIC), en plus de l’enseignement de base et professionnel. De même, le Portugal finance des programmes de formation alignés sur les domaines prioritaires fixés chaque année par l’Institut pour l’emploi et la formation.
Pour examiner si les CPF peuvent effectivement aligner le développement des compétences sur les priorités stratégiques, les auteurs ont évalué l’une des premières mises en œuvre des CPF dans l’UE. Le CPF français, introduit en 2015, est l’un des meilleurs exemples (OCDE, 2019). À l’aide des données de formation CPF 2021, les chercheurs ont analysé le succès du CPF dans la promotion de la participation aux formations en STIM en France. Alors que le CPF est censé aider les travailleurs à adapter leurs compétences pour répondre à l’évolution de la demande du travail, il manque un mécanisme interne pour garantir que les cours suivis sont conformes aux compétences requises sur le marché du travail, car une autonomie totale est accordée aux travailleurs dans le choix de leurs programmes de formation.
L’analyse montre que le CPF a été utile pour promouvoir les compétences numériques de base et les compétences logicielles spécialisées, mais il n’a pas réussi à favoriser l’acquisition de compétences vertes, de compétences numériques avancées (telles que la programmation et l’intelligence artificielle) et d’autres compétences faisant partie des STIM. Le CPF reflète également les déséquilibres entre les sexes qui existent dans l’éducation formelle française. Bien que les formations les plus populaires soient paritaires, les formations moins populaires et plus spécialisées dans les domaines des STIM sont à prédominance masculine.