Produire en France plutôt qu’à l’étranger, quelles conséquences?
Selon une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), le « made in France » a baissé de 11 points entre 1965 et 2019, passant de 89 % à 78 %. Cette tendance à la baisse est commune aux pays européens et reflète la mondialisation croissante des dernières décennies. Elle est particulièrement prononcée en France pour les produits manufacturiers, alors que le « made in France » est passé de 82 % à 38 %.
L’attractivité d’une économie se mesure par sa capacité à attirer des investissements directs étrangers contribuant à l’activité et à l’emploi. Localiser l’investissement sur le territoire national induit des effets directs sur l’emploi et la valeur ajoutée, ou encore sur les émissions de carbone engendrées, mais aussi des effets indirects qui passent par la réorganisation des chaînes de valeur locales et internationales. A contrario, lorsque l’investissement est localisé à l’étranger, ce qui entraîne des importations de produits (finis ou intrants intermédiaires pour les entreprises françaises), les conséquences sur l’activité et les émissions de gaz à effet de serre sont très différentes.
Des simulations ont été réalisées à cet égard. Ainsi, si un établissement manufacturier produisant 1 Md€ de valeur ajoutée s’installait en France plutôt qu’à l’étranger, la valeur ajoutée augmenterait en France de 2,0 Md€ en tout, avec un entraînement des chaînes de fournisseurs de cet établissement à hauteur de 1,0 Md€. Le multiplicateur de valeur ajoutée, c’est-à-dire la hausse de valeur ajoutée totale rapportée à la hausse de valeur ajoutée de l’établissement supplémentaire, est donc égal à 2,0 dans l’industrie manufacturière.
Le montant de la production nécessaire à un établissement pour créer 1 Md€ de valeur ajoutée est plus ou moins élevé selon l’importance des consommations intermédiaires dans le processus de production.
Cette production a des effets d’entraînement : les achats d’intrants de l’établissement initial génèrent une production supplémentaire pour ces fournisseurs, cette production mobilise elle-même des consommations intermédiaires, et ainsi de suite. Toute la chaîne de fournisseurs, français et étrangers, fait face à une demande supplémentaire, et ceux-ci augmentent donc leur production en conséquence. Et plus l’établissement initial fait appel à des intrants, plus la production augmente dans toute cette chaîne de fournisseurs.
Une augmentation de l’activité en France plutôt qu’à l’étranger aurait également un effet positif sur le solde extérieur français. La localisation en France plutôt qu’à l’étranger d’activités manufacturières générant directement 1 Md€ de valeur ajoutée créerait 24 400 emplois en tout.
Dans le scénario d’une localisation de l’activité en France plutôt qu’à l’étranger, la demande adressée aux produits français dans les différents pays du monde augmente au détriment des produits similaires étrangers. Ces évolutions ont donc des répercussions sur tout le réseau de production mondial.
La France se caractérise par une production et un portefeuille énergétique moins carbonés que ceux de ses principaux partenaires économiques. Par conséquent, si un établissement s’installe en France plutôt qu’à l’étranger, une plus grande part du PIB mondial est alors produite en France et les émissions mondiales de gaz à effet de serre sont plus faibles.
Selon une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), le « made in France » a baissé de 11 points entre 1965 et 2019, passant de 89 % à 78 %. Cette tendance à la baisse est commune aux pays européens et reflète la mondialisation croissante des dernières décennies. Elle est particulièrement prononcée en France pour les produits manufacturiers, alors que le « made in France » est passé de 82 % à 38 %.
L’attractivité d’une économie se mesure par sa capacité à attirer des investissements directs étrangers contribuant à l’activité et à l’emploi. Localiser l’investissement sur le territoire national induit des effets directs sur l’emploi et la valeur ajoutée, ou encore sur les émissions de carbone engendrées, mais aussi des effets indirects qui passent par la réorganisation des chaînes de valeur locales et internationales. A contrario, lorsque l’investissement est localisé à l’étranger, ce qui entraîne des importations de produits (finis ou intrants intermédiaires pour les entreprises françaises), les conséquences sur l’activité et les émissions de gaz à effet de serre sont très différentes.
Des simulations ont été réalisées à cet égard. Ainsi, si un établissement manufacturier produisant 1 Md€ de valeur ajoutée s’installait en France plutôt qu’à l’étranger, la valeur ajoutée augmenterait en France de 2,0 Md€ en tout, avec un entraînement des chaînes de fournisseurs de cet établissement à hauteur de 1,0 Md€. Le multiplicateur de valeur ajoutée, c’est-à-dire la hausse de valeur ajoutée totale rapportée à la hausse de valeur ajoutée de l’établissement supplémentaire, est donc égal à 2,0 dans l’industrie manufacturière.
Le montant de la production nécessaire à un établissement pour créer 1 Md€ de valeur ajoutée est plus ou moins élevé selon l’importance des consommations intermédiaires dans le processus de production.
Cette production a des effets d’entraînement : les achats d’intrants de l’établissement initial génèrent une production supplémentaire pour ces fournisseurs, cette production mobilise elle-même des consommations intermédiaires, et ainsi de suite. Toute la chaîne de fournisseurs, français et étrangers, fait face à une demande supplémentaire, et ceux-ci augmentent donc leur production en conséquence. Et plus l’établissement initial fait appel à des intrants, plus la production augmente dans toute cette chaîne de fournisseurs.
Une augmentation de l’activité en France plutôt qu’à l’étranger aurait également un effet positif sur le solde extérieur français. La localisation en France plutôt qu’à l’étranger d’activités manufacturières générant directement 1 Md€ de valeur ajoutée créerait 24 400 emplois en tout.
Dans le scénario d’une localisation de l’activité en France plutôt qu’à l’étranger, la demande adressée aux produits français dans les différents pays du monde augmente au détriment des produits similaires étrangers. Ces évolutions ont donc des répercussions sur tout le réseau de production mondial.
La France se caractérise par une production et un portefeuille énergétique moins carbonés que ceux de ses principaux partenaires économiques. Par conséquent, si un établissement s’installe en France plutôt qu’à l’étranger, une plus grande part du PIB mondial est alors produite en France et les émissions mondiales de gaz à effet de serre sont plus faibles.