Pourquoi les entreprises canadiennes n’investissent-elles pas plus qu’elles ne le font?
Que le Canada ait un problème de productivité n’est pas une nouveauté, soutient Robert Fay dans un article d’opinion du Center for International Governance Innovation. Les économistes et les commentateurs ont généralement réagi en appelant à davantage d’investissements, comme si cela pouvait résoudre le problème. Mais la question de fond est celle-ci : pourquoi les entreprises canadiennes n’investissent-elles pas plus qu’elles ne le font? Et pourquoi, une fois qu’elles ont investi, ont-elles tendance à obtenir de moins bons résultats que nombre de leurs pairs à l’international?
Voici quelques-unes des raisons :
Premièrement
Il existe un manque chronique de concurrence au Canada, en particulier dans les industries de réseau – finance, télécommunications et vente au détail –, qui ont des retombées négatives sur l’économie dans son ensemble. Ce problème est devenu plus complexe avec l’essor incontrôlé des technologies numériques, qui a conduit à une concentration industrielle accrue et à un pouvoir de monopole, en particulier dans les industries de réseau. La montée du pouvoir monopolistique étouffe la diffusion des nouvelles technologies.
Deuxièmement
L’augmentation du taux d’inclusion des gains en capital annoncée lors du dernier budget fédéral décourage l’investissement et freine l’entrepreneuriat. Mais ce n’est pas le seul domaine fiscal où ces mesures dissuasives existent. Peu d’attention a été accordée aux taux punitifs de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, alors que les taux marginaux d’imposition effectifs dépassent 50 pour cent sur les revenus supérieurs à 200 000 dollars environ. Si plus de la moitié de tout revenu supérieur à 200 000 $ est imposée, cela décourage considérablement à investir.
Ces domaines combinés découragent les travailleurs à perfectionner leurs compétences et les entrepreneurs à consacrer leurs rares investissements et efforts au Canada. En fait, ils incitent les personnes hautement qualifiées à investir leur temps et leurs efforts ailleurs.
Troisièmement
Cet aspect est le plus fondamental : il est essentiel de reconnaître que les moteurs de la création de richesse ont changé, alors que nos cadres demeurent les mêmes. Ces cadres s’appliquent à l’ensemble de notre économie, et pas seulement au secteur de la haute technologie, qui, sans surprise, reçoit beaucoup d’attention. Les secteurs traditionnels comme l’agriculture, les mines, le pétrole, le gaz et la foresterie génèrent depuis longtemps une richesse considérable pour les Canadiens.
Qu’est-ce qui stimulera la croissance future de ces secteurs, les rendra plus productifs et générera plus de richesse? Les investissements dans des actifs incorporels : exploiter les données qui peuvent renforcer l’agriculture et l’exploitation minière de précision; développer les compétences nécessaires pour utiliser les techniques d’analyse avancées; et la protection de la propriété intellectuelle (PI) qui pourrait non seulement ouvrir la porte au financement, mais également garantir que les gains de ces investissements soient captés.
Cette chaîne de valeur des données nécessite une série d’actions politiques coordonnées dans des domaines tels que la concurrence, la fiscalité, le développement des compétences, les stratégies en matière de propriété intellectuelle, la recherche et développement, etc. Ce que nous avons vu jusqu’à présent, ce sont des initiatives bien intentionnées, mais fragmentaires, fondées sur des politiques inadaptées à l’économie numérique axée sur les données.
Ce recentrage nécessite une refonte complète des politiques et de la réglementation, pour armer les entreprises et les travailleurs et les inciter à tirer parti de la vague actuelle et de la prochaine vague de changements technologiques.
Que le Canada ait un problème de productivité n’est pas une nouveauté, soutient Robert Fay dans un article d’opinion du Center for International Governance Innovation. Les économistes et les commentateurs ont généralement réagi en appelant à davantage d’investissements, comme si cela pouvait résoudre le problème. Mais la question de fond est celle-ci : pourquoi les entreprises canadiennes n’investissent-elles pas plus qu’elles ne le font? Et pourquoi, une fois qu’elles ont investi, ont-elles tendance à obtenir de moins bons résultats que nombre de leurs pairs à l’international?
Voici quelques-unes des raisons :
Premièrement
Il existe un manque chronique de concurrence au Canada, en particulier dans les industries de réseau – finance, télécommunications et vente au détail –, qui ont des retombées négatives sur l’économie dans son ensemble. Ce problème est devenu plus complexe avec l’essor incontrôlé des technologies numériques, qui a conduit à une concentration industrielle accrue et à un pouvoir de monopole, en particulier dans les industries de réseau. La montée du pouvoir monopolistique étouffe la diffusion des nouvelles technologies.
Deuxièmement
L’augmentation du taux d’inclusion des gains en capital annoncée lors du dernier budget fédéral décourage l’investissement et freine l’entrepreneuriat. Mais ce n’est pas le seul domaine fiscal où ces mesures dissuasives existent. Peu d’attention a été accordée aux taux punitifs de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, alors que les taux marginaux d’imposition effectifs dépassent 50 pour cent sur les revenus supérieurs à 200 000 dollars environ. Si plus de la moitié de tout revenu supérieur à 200 000 $ est imposée, cela décourage considérablement à investir.
Ces domaines combinés découragent les travailleurs à perfectionner leurs compétences et les entrepreneurs à consacrer leurs rares investissements et efforts au Canada. En fait, ils incitent les personnes hautement qualifiées à investir leur temps et leurs efforts ailleurs.
Troisièmement
Cet aspect est le plus fondamental : il est essentiel de reconnaître que les moteurs de la création de richesse ont changé, alors que nos cadres demeurent les mêmes. Ces cadres s’appliquent à l’ensemble de notre économie, et pas seulement au secteur de la haute technologie, qui, sans surprise, reçoit beaucoup d’attention. Les secteurs traditionnels comme l’agriculture, les mines, le pétrole, le gaz et la foresterie génèrent depuis longtemps une richesse considérable pour les Canadiens.
Qu’est-ce qui stimulera la croissance future de ces secteurs, les rendra plus productifs et générera plus de richesse? Les investissements dans des actifs incorporels : exploiter les données qui peuvent renforcer l’agriculture et l’exploitation minière de précision; développer les compétences nécessaires pour utiliser les techniques d’analyse avancées; et la protection de la propriété intellectuelle (PI) qui pourrait non seulement ouvrir la porte au financement, mais également garantir que les gains de ces investissements soient captés.
Cette chaîne de valeur des données nécessite une série d’actions politiques coordonnées dans des domaines tels que la concurrence, la fiscalité, le développement des compétences, les stratégies en matière de propriété intellectuelle, la recherche et développement, etc. Ce que nous avons vu jusqu’à présent, ce sont des initiatives bien intentionnées, mais fragmentaires, fondées sur des politiques inadaptées à l’économie numérique axée sur les données.
Ce recentrage nécessite une refonte complète des politiques et de la réglementation, pour armer les entreprises et les travailleurs et les inciter à tirer parti de la vague actuelle et de la prochaine vague de changements technologiques.