Pourquoi le Canada ne peut-il pas commercialiser l’IA?
Selon un article de la Presse canadienne publié dans le Globe and Mail, le Canada dispose d’une force de recherche impressionnante et de milliards de dollars fédéraux. C’est aussi un endroit où il fait plutôt bon vivre. Mais lorsqu’il s’agit de transformer les connaissances de l’intelligence artificielle (IA) en entreprises, produits et investissements, le Canada est à la traîne – et, selon certains experts, il se tire une balle dans le pied.
Pourquoi abandonner toute cette puissance cérébrale à la Silicon Valley?
Il s’agit d’une question majeure adressée au premier ministre canadien alors qu’il s’entretenait récemment avec des journalistes spécialisés dans le cadre d’un balado du New York Times.
« Nous sommes fiers du rôle précoce du Canada dans le développement de l’IA », a déclaré le premier ministre sur Hard Fork, soulignant que de nombreuses percées ont eu lieu parce que les scientifiques canadiens sont bien financés.
En 2017, le Canada est devenu le premier pays à se doter d’une stratégie nationale en matière d’IA. Il a lancé une deuxième phase cinq ans plus tard, allouant 443 millions de dollars pour relier la capacité de recherche aux programmes visant à permettre la commercialisation.
Le budget fédéral de cette année prévoyait un investissement supplémentaire de 2,4 milliards de dollars dans l’IA, et le gouvernement s’est vanté que le Canada comptait 10 pour cent des « meilleurs chercheurs en IA au monde », se classant en deuxième position en cette matière.
Le premier ministre affirme que le Canada possède de nombreux ingrédients favorisant sa réussite : entre autres, une énergie propre, une bonne qualité de vie pour les travailleurs et des programmes gouvernementaux pour encourager le secteur. Malgré cela, le Canada n’a pas toujours été « doué en matière de commercialisation », reconnaît-il.
Selon le président du Conseil des innovateurs canadiens, qui représente le secteur technologique, les Canadiens sont « loin derrière ». Le gouvernement a dépensé « des sommes énormes du côté des talents », a-t-il déclaré récemment, mais pas pour « bâtir des entreprises ». Selon lui, le gouvernement a « institutionnalisé le transfert de notre propriété intellectuelle en matière d’IA vers des entreprises étrangères ».
Une stratégie d’IA axée sur la commercialisation doit commencer par la possession par le Canada de sa propre propriété intellectuelle. « Vous ne pouvez pas commercialiser ce que vous ne possédez pas. »
L’avocat en propriété intellectuelle Jim Hinton tente de quantifier ce problème. Environ les trois quarts des brevets produits par des chercheurs qui travaillent pour le Vector Institute de Toronto et le Mila de Montréal quittent le pays, et la plupart d’entre eux sont entre les mains des grands groupes technologiques, selon les recherches de Hinton.
En outre, dix-huit pour cent des 244 brevets qu’il a suivis – 198 de Vector et 46 de Mila – appartiennent désormais à des établissements universitaires nord-américains. Seulement sept pour cent sont détenus dans le secteur privé canadien.
Les entreprises étrangères bénéficient du financement public du Canada, soutient Hinton, et « aucune barrière n’empêche ces entreprises étrangères de piller la très bonne invention canadienne en matière d’IA ».
Selon un article de la Presse canadienne publié dans le Globe and Mail, le Canada dispose d’une force de recherche impressionnante et de milliards de dollars fédéraux. C’est aussi un endroit où il fait plutôt bon vivre. Mais lorsqu’il s’agit de transformer les connaissances de l’intelligence artificielle (IA) en entreprises, produits et investissements, le Canada est à la traîne – et, selon certains experts, il se tire une balle dans le pied.
Pourquoi abandonner toute cette puissance cérébrale à la Silicon Valley?
Il s’agit d’une question majeure adressée au premier ministre canadien alors qu’il s’entretenait récemment avec des journalistes spécialisés dans le cadre d’un balado du New York Times.
« Nous sommes fiers du rôle précoce du Canada dans le développement de l’IA », a déclaré le premier ministre sur Hard Fork, soulignant que de nombreuses percées ont eu lieu parce que les scientifiques canadiens sont bien financés.
En 2017, le Canada est devenu le premier pays à se doter d’une stratégie nationale en matière d’IA. Il a lancé une deuxième phase cinq ans plus tard, allouant 443 millions de dollars pour relier la capacité de recherche aux programmes visant à permettre la commercialisation.
Le budget fédéral de cette année prévoyait un investissement supplémentaire de 2,4 milliards de dollars dans l’IA, et le gouvernement s’est vanté que le Canada comptait 10 pour cent des « meilleurs chercheurs en IA au monde », se classant en deuxième position en cette matière.
Le premier ministre affirme que le Canada possède de nombreux ingrédients favorisant sa réussite : entre autres, une énergie propre, une bonne qualité de vie pour les travailleurs et des programmes gouvernementaux pour encourager le secteur. Malgré cela, le Canada n’a pas toujours été « doué en matière de commercialisation », reconnaît-il.
Selon le président du Conseil des innovateurs canadiens, qui représente le secteur technologique, les Canadiens sont « loin derrière ». Le gouvernement a dépensé « des sommes énormes du côté des talents », a-t-il déclaré récemment, mais pas pour « bâtir des entreprises ». Selon lui, le gouvernement a « institutionnalisé le transfert de notre propriété intellectuelle en matière d’IA vers des entreprises étrangères ».
Une stratégie d’IA axée sur la commercialisation doit commencer par la possession par le Canada de sa propre propriété intellectuelle. « Vous ne pouvez pas commercialiser ce que vous ne possédez pas. »
L’avocat en propriété intellectuelle Jim Hinton tente de quantifier ce problème. Environ les trois quarts des brevets produits par des chercheurs qui travaillent pour le Vector Institute de Toronto et le Mila de Montréal quittent le pays, et la plupart d’entre eux sont entre les mains des grands groupes technologiques, selon les recherches de Hinton.
En outre, dix-huit pour cent des 244 brevets qu’il a suivis – 198 de Vector et 46 de Mila – appartiennent désormais à des établissements universitaires nord-américains. Seulement sept pour cent sont détenus dans le secteur privé canadien.
Les entreprises étrangères bénéficient du financement public du Canada, soutient Hinton, et « aucune barrière n’empêche ces entreprises étrangères de piller la très bonne invention canadienne en matière d’IA ».