Pourquoi est-il si difficile pour les chercheurs de lancer des entreprises?
Un article publié sur le site Wired montre les défis auxquels sont confrontés ceux qui développent des intérêts entrepreneuriaux au sein du milieu universitaire – un monde qui pourrait être mal équipé pour les accueillir.
La commercialisation universitaire a pris son essor en 1980, lorsque la loi Bayh-Dole a permis aux universités américaines de conserver la propriété intellectuelle et de tirer profit des inventions des professeurs réalisées grâce au financement fédéral de la recherche. Les bénéfices sont partagés avec les inventeurs du corps professoral et des partenaires externes. Les bureaux de transfert de technologie universitaires sont depuis devenus des machines bien huilées pour le dépôt de demandes de brevets et de licences sur les innovations, ainsi que pour la production de retombées.
Les universités accordent souvent une modeste allocation hebdomadaire ou des congés temporaires à ses professeurs pour explorer les possibilités, et elles peuvent louer des espaces de laboratoire aux jeunes pousses. Les établissements prennent parfois des participations dans ces entreprises; selon une enquête menée en 2021 par AUTM, qui représente les professionnels américains du transfert de technologie, sur les 124 universités interrogées avec de jeunes pousses créées en 2021, 92 détenaient des capitaux propres dans au moins une d’entre elles.
Même si les structures de soutien existantes fonctionnent raisonnablement bien pour les professeurs qui se lancent dans l’innovation, il n’existe pas de feuille de route à long terme pour les chercheurs-entrepreneurs plus impliqués, ce qui oblige de nombreux chercheurs en début de carrière à choisir entre deux voies. La difficulté d’être à la fois universitaire et entrepreneur est particulièrement visible dans la quête de la titularisation. Un autre obstacle vient du fait que tous les collègues ne considèrent pas l’entrepreneuriat comme une activité compatible avec l’érudition.
Un autre défi réside dans le fait que certains groupes sont moins en mesure de poursuivre une activité entrepreneuriale, ou sont plus susceptibles que d’autres de devoir quitter leurs fonctions pour ce faire. Il y a beaucoup d’iniquité dans l’entrepreneuriat en général, et l’entrepreneuriat universitaire n’est pas différent.
Certaines universités ont commencé à reconnaître l’enseignement et la recherche comme des activités complémentaires à l’entrepreneuriat universitaire et acceptent que les individus puissent se spécialiser. Il y a eu quelques progrès dans cette direction. Une coalition dirigée par l’Université d’État de l’Oregon a récemment proposé des recommandations visant à reconnaître plus systématiquement les activités innovantes, et l’Association des universités publiques a exprimé son soutien à la prise en compte des activités de transfert de technologie dans les décisions de promotion et de titularisation.
Fondamentalement, l’objectif n’est pas de modifier les attentes à l’égard des spécialistes de la recherche ou de l’enseignement, mais de créer une nouvelle voie pour légitimer l’entrepreneuriat chez les professeurs et réduire l’incertitude pour ceux qui ont une orientation plus large. Une réorientation pourrait également contribuer à attirer des chercheurs émergents de plus en plus soucieux de leur impact.
Les universités devraient offrir des conseils proactifs sur les domaines d’application, l’échelle et les étapes entrepreneuriales qui seraient significatives sur le plan institutionnel.
Un article publié sur le site Wired montre les défis auxquels sont confrontés ceux qui développent des intérêts entrepreneuriaux au sein du milieu universitaire – un monde qui pourrait être mal équipé pour les accueillir.
La commercialisation universitaire a pris son essor en 1980, lorsque la loi Bayh-Dole a permis aux universités américaines de conserver la propriété intellectuelle et de tirer profit des inventions des professeurs réalisées grâce au financement fédéral de la recherche. Les bénéfices sont partagés avec les inventeurs du corps professoral et des partenaires externes. Les bureaux de transfert de technologie universitaires sont depuis devenus des machines bien huilées pour le dépôt de demandes de brevets et de licences sur les innovations, ainsi que pour la production de retombées.
Les universités accordent souvent une modeste allocation hebdomadaire ou des congés temporaires à ses professeurs pour explorer les possibilités, et elles peuvent louer des espaces de laboratoire aux jeunes pousses. Les établissements prennent parfois des participations dans ces entreprises; selon une enquête menée en 2021 par AUTM, qui représente les professionnels américains du transfert de technologie, sur les 124 universités interrogées avec de jeunes pousses créées en 2021, 92 détenaient des capitaux propres dans au moins une d’entre elles.
Même si les structures de soutien existantes fonctionnent raisonnablement bien pour les professeurs qui se lancent dans l’innovation, il n’existe pas de feuille de route à long terme pour les chercheurs-entrepreneurs plus impliqués, ce qui oblige de nombreux chercheurs en début de carrière à choisir entre deux voies. La difficulté d’être à la fois universitaire et entrepreneur est particulièrement visible dans la quête de la titularisation. Un autre obstacle vient du fait que tous les collègues ne considèrent pas l’entrepreneuriat comme une activité compatible avec l’érudition.
Un autre défi réside dans le fait que certains groupes sont moins en mesure de poursuivre une activité entrepreneuriale, ou sont plus susceptibles que d’autres de devoir quitter leurs fonctions pour ce faire. Il y a beaucoup d’iniquité dans l’entrepreneuriat en général, et l’entrepreneuriat universitaire n’est pas différent.
Certaines universités ont commencé à reconnaître l’enseignement et la recherche comme des activités complémentaires à l’entrepreneuriat universitaire et acceptent que les individus puissent se spécialiser. Il y a eu quelques progrès dans cette direction. Une coalition dirigée par l’Université d’État de l’Oregon a récemment proposé des recommandations visant à reconnaître plus systématiquement les activités innovantes, et l’Association des universités publiques a exprimé son soutien à la prise en compte des activités de transfert de technologie dans les décisions de promotion et de titularisation.
Fondamentalement, l’objectif n’est pas de modifier les attentes à l’égard des spécialistes de la recherche ou de l’enseignement, mais de créer une nouvelle voie pour légitimer l’entrepreneuriat chez les professeurs et réduire l’incertitude pour ceux qui ont une orientation plus large. Une réorientation pourrait également contribuer à attirer des chercheurs émergents de plus en plus soucieux de leur impact.
Les universités devraient offrir des conseils proactifs sur les domaines d’application, l’échelle et les étapes entrepreneuriales qui seraient significatives sur le plan institutionnel.