Potentiel quantique
Si le Canada figure parmi les chefs de file mondiaux de la recherche quantique, il existe néanmoins des obstacles pour l’adoption de ces technologies à mesure qu’elles s’approchent de la maturité commerciale, révèle un rapport d’un comité d’experts du Conseil des académies canadiennes. En voici un résumé.
Bien que les prototypes d’informatique quantique existants aient une valeur scientifique et promettent certains avantages en matière de calcul, il est peu probable que l’informatique quantique à grande échelle atteigne la maturité technologique au cours des dix prochaines années. De même, dans le domaine des communications quantiques, l’échange quantique de clés doit surmonter d’importantes limites de portée, de vitesse et de coût pour atteindre le stade de la commercialisation.
À court terme, la plupart des initiatives visant à mieux protéger les communications contre le décryptage par des ordinateurs quantiques porteront en priorité sur la cryptographie résistante aux méthodes quantiques. Parmi les différentes technologies quantiques, les capteurs sont peut-être les plus près de la commercialisation et de l’adoption, mais un certain nombre de défis techniques et financiers sont encore à relever dans ce domaine. À la lumière de ces tendances, toutes les prévisions concernant les délais d’adoption et les avantages économiques des technologies quantiques restent spéculatives et peuvent contribuer à un battage médiatique.
La production canadienne de composants utilisés dans de nombreuses technologies quantiques (p. ex. les dispositifs photoniques) pourrait conférer aux entreprises quantiques canadiennes un certain poids dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et dans les partenariats internationaux. Des pôles quantiques regroupant des petites et moyennes entreprises, des services d’aide aux entreprises et des instituts de recherche ont vu le jour en Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario et au Québec. Ils peuvent s’appuyer sur plusieurs stratégies de transfert de technologie. Il est toutefois difficile de cerner les pratiques prometteuses en cette matière en raison du manque de données quantitatives et qualitatives permettant d’évaluer leur efficacité.
Une approche responsable de l’adoption des technologies quantiques en lien avec leurs implications éthiques, juridiques, sociales et politiques (ELSPI) repose sur des mesures sanctionnées par l’État et des mesures d’autoréglementation qui anticipent, préviennent et atténuent les préjudices et les risques. Cette approche s’appuie sur une analyse historique des réponses politiques apportées à d’autres innovations ayant eu un impact systémique sur la société, tout en reconnaissant les propriétés uniques des technologies quantiques.
La politique d’innovation du Canada a toujours donné la priorité à l’offre, minimisant l’importance des stratégies axées sur la demande pour la diffusion et l’adoption technologiques par l’industrie. Or, l’adoption des technologies quantiques par le public et le privé peut nécessiter des politiques et des instruments qui encouragent la demande d’innovation. Il peut s’agir de la coopération public-privé (p. ex. marchés publics et autres programmes spécialisés ou partenariats public-privé), de la réglementation, de la surveillance et de politiques favorables à la concurrence, d’initiatives menées par l’industrie et de la formation d’une main-d’œuvre diversifiée prête pour le quantique. Ces instruments permettront au gouvernement d’orienter la politique d’innovation et de l’utiliser pour régler les questions éthiques, socioéconomiques, juridiques et de gouvernance.
Si le Canada figure parmi les chefs de file mondiaux de la recherche quantique, il existe néanmoins des obstacles pour l’adoption de ces technologies à mesure qu’elles s’approchent de la maturité commerciale, révèle un rapport d’un comité d’experts du Conseil des académies canadiennes. En voici un résumé.
Bien que les prototypes d’informatique quantique existants aient une valeur scientifique et promettent certains avantages en matière de calcul, il est peu probable que l’informatique quantique à grande échelle atteigne la maturité technologique au cours des dix prochaines années. De même, dans le domaine des communications quantiques, l’échange quantique de clés doit surmonter d’importantes limites de portée, de vitesse et de coût pour atteindre le stade de la commercialisation.
À court terme, la plupart des initiatives visant à mieux protéger les communications contre le décryptage par des ordinateurs quantiques porteront en priorité sur la cryptographie résistante aux méthodes quantiques. Parmi les différentes technologies quantiques, les capteurs sont peut-être les plus près de la commercialisation et de l’adoption, mais un certain nombre de défis techniques et financiers sont encore à relever dans ce domaine. À la lumière de ces tendances, toutes les prévisions concernant les délais d’adoption et les avantages économiques des technologies quantiques restent spéculatives et peuvent contribuer à un battage médiatique.
La production canadienne de composants utilisés dans de nombreuses technologies quantiques (p. ex. les dispositifs photoniques) pourrait conférer aux entreprises quantiques canadiennes un certain poids dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et dans les partenariats internationaux. Des pôles quantiques regroupant des petites et moyennes entreprises, des services d’aide aux entreprises et des instituts de recherche ont vu le jour en Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario et au Québec. Ils peuvent s’appuyer sur plusieurs stratégies de transfert de technologie. Il est toutefois difficile de cerner les pratiques prometteuses en cette matière en raison du manque de données quantitatives et qualitatives permettant d’évaluer leur efficacité.
Une approche responsable de l’adoption des technologies quantiques en lien avec leurs implications éthiques, juridiques, sociales et politiques (ELSPI) repose sur des mesures sanctionnées par l’État et des mesures d’autoréglementation qui anticipent, préviennent et atténuent les préjudices et les risques. Cette approche s’appuie sur une analyse historique des réponses politiques apportées à d’autres innovations ayant eu un impact systémique sur la société, tout en reconnaissant les propriétés uniques des technologies quantiques.
La politique d’innovation du Canada a toujours donné la priorité à l’offre, minimisant l’importance des stratégies axées sur la demande pour la diffusion et l’adoption technologiques par l’industrie. Or, l’adoption des technologies quantiques par le public et le privé peut nécessiter des politiques et des instruments qui encouragent la demande d’innovation. Il peut s’agir de la coopération public-privé (p. ex. marchés publics et autres programmes spécialisés ou partenariats public-privé), de la réglementation, de la surveillance et de politiques favorables à la concurrence, d’initiatives menées par l’industrie et de la formation d’une main-d’œuvre diversifiée prête pour le quantique. Ces instruments permettront au gouvernement d’orienter la politique d’innovation et de l’utiliser pour régler les questions éthiques, socioéconomiques, juridiques et de gouvernance.