Plus de personnes, mais moins de capitaux n’est pas la recette de la prospérité
La faiblesse des investissements des entreprises au Canada constitue une menace profonde au niveau de vie et à la compétitivité du pays, selon un rapport de l’Institut C.D. Howe dans lequel les auteurs William B.P. Robson et Mawakina Bafale montrent que les écarts entre l’investissement par travailleur disponible au Canada et dans d’autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui se sont rétrécis jusqu’au milieu des années 2010, se sont depuis creusés jusqu’à devenir un gouffre.
Le rapport note qu’en 2023, les travailleurs canadiens ne recevront probablement que 65 cents de nouveaux capitaux pour chaque dollar reçu par leurs homologues de l’OCDE dans son ensemble, et 58 cents pour chaque dollar reçu par leurs homologues des États-Unis. Le stock de capital fixe du Canada par membre de la population active diminue depuis huit ans, ce qui ne s’était pas produit depuis la Seconde Guerre mondiale.
« La croissance rapide de la population et la diminution du capital par travailleur risquent de mettre le Canada sur la voie d’une économie à forte intensité de main-d’œuvre, à faible productivité et à bas salaires », écrivent les auteurs.
Une productivité plus élevée et l’investissement des entreprises se renforcent mutuellement, expliquent-ils. La croissance de la productivité crée des possibilités et des menaces concurrentielles qui incitent les entreprises à investir, et l’investissement augmente la productivité en dotant les travailleurs de meilleurs outils. « Un investissement par travailleur plus faible au Canada qu’à l’étranger nous indique que les entreprises voient moins d’occasions d’affaires au Canada et préfigure une croissance des revenus et du niveau de vie plus faible au Canada qu’ailleurs », explique Robson.
Les auteurs préviennent que, sans des investissements d’affaires plus robustes, une immigration plus élevée fera du Canada une économie à plus forte intensité de main-d’œuvre, avec des conséquences problématiques sur la productivité et les salaires. Lorsqu’ils ajustent le nombre de travailleurs disponibles au Canada pour tenir compte de l’explosion du nombre de résidents temporaires qui a accompagné des cibles plus élevés pour les résidents permanents, ils notent que le capital par travailleur potentiel n’est peut-être pas plus élevé aujourd’hui qu’il y a dix ans.
« La coïncidence d’une nouvelle augmentation de la population active stimulée par l’immigration et d’une croissance anémique du stock de capital du Canada fait craindre que la productivité du travail et les salaires n’accompagnent pas cette fois-ci l’augmentation de la population », déclarent les auteurs. Ils exhortent les gouvernements canadiens, en particulier le gouvernement fédéral, à donner la priorité aux politiques qui favorisent l’investissement et la croissance de la productivité.
La faiblesse des investissements des entreprises au Canada constitue une menace profonde au niveau de vie et à la compétitivité du pays, selon un rapport de l’Institut C.D. Howe dans lequel les auteurs William B.P. Robson et Mawakina Bafale montrent que les écarts entre l’investissement par travailleur disponible au Canada et dans d’autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui se sont rétrécis jusqu’au milieu des années 2010, se sont depuis creusés jusqu’à devenir un gouffre.
Le rapport note qu’en 2023, les travailleurs canadiens ne recevront probablement que 65 cents de nouveaux capitaux pour chaque dollar reçu par leurs homologues de l’OCDE dans son ensemble, et 58 cents pour chaque dollar reçu par leurs homologues des États-Unis. Le stock de capital fixe du Canada par membre de la population active diminue depuis huit ans, ce qui ne s’était pas produit depuis la Seconde Guerre mondiale.
« La croissance rapide de la population et la diminution du capital par travailleur risquent de mettre le Canada sur la voie d’une économie à forte intensité de main-d’œuvre, à faible productivité et à bas salaires », écrivent les auteurs.
Une productivité plus élevée et l’investissement des entreprises se renforcent mutuellement, expliquent-ils. La croissance de la productivité crée des possibilités et des menaces concurrentielles qui incitent les entreprises à investir, et l’investissement augmente la productivité en dotant les travailleurs de meilleurs outils. « Un investissement par travailleur plus faible au Canada qu’à l’étranger nous indique que les entreprises voient moins d’occasions d’affaires au Canada et préfigure une croissance des revenus et du niveau de vie plus faible au Canada qu’ailleurs », explique Robson.
Les auteurs préviennent que, sans des investissements d’affaires plus robustes, une immigration plus élevée fera du Canada une économie à plus forte intensité de main-d’œuvre, avec des conséquences problématiques sur la productivité et les salaires. Lorsqu’ils ajustent le nombre de travailleurs disponibles au Canada pour tenir compte de l’explosion du nombre de résidents temporaires qui a accompagné des cibles plus élevés pour les résidents permanents, ils notent que le capital par travailleur potentiel n’est peut-être pas plus élevé aujourd’hui qu’il y a dix ans.
« La coïncidence d’une nouvelle augmentation de la population active stimulée par l’immigration et d’une croissance anémique du stock de capital du Canada fait craindre que la productivité du travail et les salaires n’accompagnent pas cette fois-ci l’augmentation de la population », déclarent les auteurs. Ils exhortent les gouvernements canadiens, en particulier le gouvernement fédéral, à donner la priorité aux politiques qui favorisent l’investissement et la croissance de la productivité.