Selon un document du Economist Intelligence Unit, les tensions géopolitiques et le réchauffement mondial entraîneront de nouveaux enjeux pour les entreprises en 2024, tandis que l’intelligence artificielle (IA) générative apportera de nouvelles possibilités.

• Le changement climatique commencera à avoir un impact appréciable sur les pays et les entreprises. Les secteurs liés à l’atténuation des émissions (comme les énergies renouvelables et les voitures électriques) et à l’adaptation à la situation (la climatisation et les soins de santé, par exemple) verront la demande augmenter, mais les assureurs et les gouvernements auront du mal à évaluer les risques croissants.
• Les nouvelles réglementations dans l’Union européenne (UE) et aux États-Unis signifient que les entreprises devront examiner minutieusement leurs opérations et leurs chaînes d’approvisionnement pour améliorer leurs rapports environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Cependant, le scepticisme à l’égard des critères ESG va se durcir aux États-Unis à l’approche des élections présidentielles de novembre 2024.
• Les préoccupations des entreprises concernant la fiscalité augmenteront à mesure que l’Organisation de coopération et de développement économiques introduira son taux d’imposition minimum mondial et que les gouvernements individuels tenteront de réduire les déficits budgétaires qui se sont creusés pendant la pandémie de COVID-19.
• Les tensions géopolitiques mondiales compliqueront les réponses des gouvernements et des entreprises à tout ce qui précède. Les investissements dans les chaînes d’approvisionnement, en particulier pour la technologie et la transition énergétique, s’adapteront pour minimiser le risque politique.
• L’adoption accrue de l’IA générative va remodeler les entreprises et les emplois. La plupart des entreprises trouveront des moyens d’utiliser l’IA pour augmenter leur productivité.

Le document examine aussi l’impact que tous ces développements auront sur six industries mondiales :

• Dans le secteur automobile, la demande de véhicules électriques continuera d’être le seul point positif dans un contexte très morose. Les ventes de véhicules électriques devraient augmenter de 21 % pour atteindre 14,9 millions d’unités, soit plus de cinq fois leur niveau d’avant la pandémie.
• Pour les biens de consommation et le commerce de détail, une croissance des ventes au détail mondiales de 6,7 % en dollars américains et de 2 % en termes réels est prévue à mesure que l’inflation ralentira. Les détaillants traditionnels s’en sortiront probablement mieux que les entreprises en ligne.
• La consommation d’énergie s’accélérera pour atteindre 1,8 % en 2024. Les prix toujours élevés des combustibles fossiles n’empêcheront pas la demande mondiale d’atteindre de nouveaux records. La demande d’énergie renouvelable augmentera de 11 %.
• Dans le secteur des services financiers, les banques et les fonds à revenu fixe continueront de bénéficier de taux d’intérêt élevés et de marges plus larges, mais les investisseurs immobiliers seront confrontés à davantage de turbulences, notamment en Chine.
• Les dépenses de santé augmenteront en dollars réels après deux années de baisse. Toutefois, les ressources resteront limitées, alors que les gouvernements tenteront de réduire les déficits budgétaires tout en évitant les grèves dans le secteur des soins de santé. Les sociétés pharmaceutiques seront confrontées à de nouvelles réglementations concernant les normes de fabrication en Inde et les exigences d’entrée sur le marché de l’UE.