Pénurie de main-d’œuvre? L’offre de main-d’œuvre au Canada est en fait particulièrement robuste
Alors que l’on discute de pénurie de main-d’œuvre, l’offre de travailleurs au Canada augmente rapidement, et parmi certains groupes, la participation au marché du travail n’a jamais été aussi élevée, montre une analyse du Globe and Mail.
En février, le taux de participation – la proportion de la population de 15 ans ou plus qui travaille ou cherche un emploi – était de 65,7 %, soit le même qu’en avril 2018, mais en baisse par rapport à ses sommets de près de 68 % dans les années 2000. Cependant, le taux de participation des Canadiens de 15 à 64 ans a bondi à des niveaux record, supérieurs à 80 %, au cours des derniers mois. Ainsi, la somme des participants au marché du travail a dépassé 21 millions, une première pour l’économie. Avec un taux de chômage juste en deçà d’un creux historique, la période s’est généralement avérée fructueuse pour les demandeurs d’emploi.
« Dans l’ensemble – dans pratiquement tous les groupes démographiques –, la participation est à des niveaux record ou presque », déclare l’analyste principal à Statistique Canada. Et, au cours des trois derniers mois, le Canada a bénéficié d’un gain net de 241 000 emplois, malgré des taux d’intérêt plus élevés censés ralentir l’économie.
À long terme, l’immigration a été le principal moteur de la croissance démographique et, par conséquent, de l’apport de nouveaux travailleurs. Dans un rapport de 2022, Statistique Canada a déclaré que les immigrants représentaient 84 % de la croissance de la population active pour les années 2010.
Selon le recensement de 2021, environ les trois quarts des immigrants qui sont au Canada depuis 10 ans ou moins avaient entre 25 et 54 ans, soit les meilleures années pour travailler. Parmi les personnes nées au Canada, la proportion dans cette tranche d’âge était de 46 %.
Ces derniers temps, cependant, ce n’est plus seulement une histoire d’immigration. Le taux d’emploi des mères (âgées de 25 à 54 ans) dont le plus jeune enfant était âgé de moins de 6 ans était de 76,6 % en janvier, soit un bond de près de quatre points de pourcentage en un an. Le Plan national pour la garde d’enfants, que le gouvernement fédéral a annoncé en 2021, permet déjà aux parents de réaliser des économies tout en stimulant la participation des femmes au marché du travail.
Une autre théorie pour expliquer l’augmentation de la participation au marché du travail est que les préoccupations liées au coût de la vie poussent davantage de personnes à chercher un emploi. L’enjeu est aussi une question de perspective : les entreprises disent qu’il n’y a pas assez de travailleurs, mais elles recrutent également beaucoup plus de personnes que d’habitude.
Des signes récents montrent que le marché du travail se relâche. Les postes vacants ont chuté d’environ 24 % depuis le printemps dernier, bien qu’ils soient encore élevés par rapport aux normes historiques. Malgré la menace d’une récession, les entreprises n’ont pas encore procédé à des licenciements généralisés qui feraient grimper le taux de chômage, comme l’ont prédit de nombreux économistes.
Alors que l’on discute de pénurie de main-d’œuvre, l’offre de travailleurs au Canada augmente rapidement, et parmi certains groupes, la participation au marché du travail n’a jamais été aussi élevée, montre une analyse du Globe and Mail.
En février, le taux de participation – la proportion de la population de 15 ans ou plus qui travaille ou cherche un emploi – était de 65,7 %, soit le même qu’en avril 2018, mais en baisse par rapport à ses sommets de près de 68 % dans les années 2000. Cependant, le taux de participation des Canadiens de 15 à 64 ans a bondi à des niveaux record, supérieurs à 80 %, au cours des derniers mois. Ainsi, la somme des participants au marché du travail a dépassé 21 millions, une première pour l’économie. Avec un taux de chômage juste en deçà d’un creux historique, la période s’est généralement avérée fructueuse pour les demandeurs d’emploi.
« Dans l’ensemble – dans pratiquement tous les groupes démographiques –, la participation est à des niveaux record ou presque », déclare l’analyste principal à Statistique Canada. Et, au cours des trois derniers mois, le Canada a bénéficié d’un gain net de 241 000 emplois, malgré des taux d’intérêt plus élevés censés ralentir l’économie.
À long terme, l’immigration a été le principal moteur de la croissance démographique et, par conséquent, de l’apport de nouveaux travailleurs. Dans un rapport de 2022, Statistique Canada a déclaré que les immigrants représentaient 84 % de la croissance de la population active pour les années 2010.
Selon le recensement de 2021, environ les trois quarts des immigrants qui sont au Canada depuis 10 ans ou moins avaient entre 25 et 54 ans, soit les meilleures années pour travailler. Parmi les personnes nées au Canada, la proportion dans cette tranche d’âge était de 46 %.
Ces derniers temps, cependant, ce n’est plus seulement une histoire d’immigration. Le taux d’emploi des mères (âgées de 25 à 54 ans) dont le plus jeune enfant était âgé de moins de 6 ans était de 76,6 % en janvier, soit un bond de près de quatre points de pourcentage en un an. Le Plan national pour la garde d’enfants, que le gouvernement fédéral a annoncé en 2021, permet déjà aux parents de réaliser des économies tout en stimulant la participation des femmes au marché du travail.
Une autre théorie pour expliquer l’augmentation de la participation au marché du travail est que les préoccupations liées au coût de la vie poussent davantage de personnes à chercher un emploi. L’enjeu est aussi une question de perspective : les entreprises disent qu’il n’y a pas assez de travailleurs, mais elles recrutent également beaucoup plus de personnes que d’habitude.
Des signes récents montrent que le marché du travail se relâche. Les postes vacants ont chuté d’environ 24 % depuis le printemps dernier, bien qu’ils soient encore élevés par rapport aux normes historiques. Malgré la menace d’une récession, les entreprises n’ont pas encore procédé à des licenciements généralisés qui feraient grimper le taux de chômage, comme l’ont prédit de nombreux économistes.