Où sont passés les emplois dans ces cinq secteurs?
Depuis le retour au niveau d’emploi d’avant la pandémie, en novembre 2021, l’économie canadienne a créé plus de 600 000 nouveaux emplois, affirme une recherche sur le site de l’Institut C.D. Howe. Toutefois, cinq secteurs sont à la traîne : l’hébergement et la restauration, en baisse de 126 900 emplois; les « autres services » hors de l’administration publique (52 700 emplois); les services commerciaux, immobiliers et autres services de soutien (48 500 emplois); l’agriculture (37 200 emplois) et le transport et l’entreposage (16 700 emplois). L’an dernier, ces industries représentaient 19 % de l’emploi total, contre 22 % en 2019. Est-ce simplement une question de manque de travailleurs? Seuls les « services de construction et autres services de soutien » seraient revenus au niveau d’emploi d’avant la pandémie s’ils avaient pourvu tous leurs postes vacants en octobre dernier.
Des taux d’activité plus faibles en raison d’une population vieillissante sont une explication possible, mais d’autres facteurs entrent également en jeu. Certains travailleurs qui ont perdu leur emploi à cause des fermetures liées à la COVID-19 peuvent avoir migré vers des industries moins vulnérables aux fermetures.
Également, la proportion de personnes travaillant principalement à domicile est passée de 4 % en 2016 à 32 % au début de 2021. Le principal attrait du travail hybride est sa plus grande flexibilité, qui fait manifestement défaut dans les secteurs qui reposent sur des interactions personnelles.
Les pénuries d’intrants clés dues à des problèmes de chaîne d’approvisionnement ont également affecté la croissance de l’emploi dans des secteurs tels que l’agriculture et les services d’hébergement et de restauration. Il en va de même pour les fortes hausses de prix ayant résulté de ces pénuries, qui augmentent les coûts des intrants tout en réduisant la demande des consommateurs. L’impact négatif de l’inflation peut être important.
Enfin, les fermetures et les mesures sanitaires liées à la pandémie peuvent avoir accéléré le changement technologique dans de nombreux secteurs. L’automatisation peut aider à résoudre les pénuries de main-d’œuvre, mais en stimulant la production et la productivité, elle peut également entraîner un ralentissement de la croissance de l’emploi. À long terme, cependant, la croissance de la productivité est essentielle pour atténuer les pénuries. Par exemple, l’agriculture a connu une augmentation remarquable de la productivité (34,6 % du PIB réel par heure travaillée) entre février 2020 et octobre 2022. Tant l’industrie de l’hébergement et de la restauration que les « autres services » ont également enregistré des gains de productivité importants (9 % et 13 %, respectivement), attribuables eux aussi, en partie, à l’automatisation des tâches.
Pendant ce temps, il y a encore plus d’un million de Canadiens sans emploi qui veulent travailler, résultat de l’inadéquation entre les compétences que possèdent les gens et celles dont les entreprises ont besoin. Les employeurs faisant face à des pénuries de main-d’œuvre devront examiner une combinaison d’améliorations des conditions de travail, de meilleurs régimes de rémunération, d’investissements et de formations améliorant la productivité pour aider à retenir leurs travailleurs existants et à en attirer de nouveaux.
Sur le même site, voir également la recherche suivante : Faire face à la grave pénurie de camionneurs au Canada.
Depuis le retour au niveau d’emploi d’avant la pandémie, en novembre 2021, l’économie canadienne a créé plus de 600 000 nouveaux emplois, affirme une recherche sur le site de l’Institut C.D. Howe. Toutefois, cinq secteurs sont à la traîne : l’hébergement et la restauration, en baisse de 126 900 emplois; les « autres services » hors de l’administration publique (52 700 emplois); les services commerciaux, immobiliers et autres services de soutien (48 500 emplois); l’agriculture (37 200 emplois) et le transport et l’entreposage (16 700 emplois). L’an dernier, ces industries représentaient 19 % de l’emploi total, contre 22 % en 2019. Est-ce simplement une question de manque de travailleurs? Seuls les « services de construction et autres services de soutien » seraient revenus au niveau d’emploi d’avant la pandémie s’ils avaient pourvu tous leurs postes vacants en octobre dernier.
Des taux d’activité plus faibles en raison d’une population vieillissante sont une explication possible, mais d’autres facteurs entrent également en jeu. Certains travailleurs qui ont perdu leur emploi à cause des fermetures liées à la COVID-19 peuvent avoir migré vers des industries moins vulnérables aux fermetures.
Également, la proportion de personnes travaillant principalement à domicile est passée de 4 % en 2016 à 32 % au début de 2021. Le principal attrait du travail hybride est sa plus grande flexibilité, qui fait manifestement défaut dans les secteurs qui reposent sur des interactions personnelles.
Les pénuries d’intrants clés dues à des problèmes de chaîne d’approvisionnement ont également affecté la croissance de l’emploi dans des secteurs tels que l’agriculture et les services d’hébergement et de restauration. Il en va de même pour les fortes hausses de prix ayant résulté de ces pénuries, qui augmentent les coûts des intrants tout en réduisant la demande des consommateurs. L’impact négatif de l’inflation peut être important.
Enfin, les fermetures et les mesures sanitaires liées à la pandémie peuvent avoir accéléré le changement technologique dans de nombreux secteurs. L’automatisation peut aider à résoudre les pénuries de main-d’œuvre, mais en stimulant la production et la productivité, elle peut également entraîner un ralentissement de la croissance de l’emploi. À long terme, cependant, la croissance de la productivité est essentielle pour atténuer les pénuries. Par exemple, l’agriculture a connu une augmentation remarquable de la productivité (34,6 % du PIB réel par heure travaillée) entre février 2020 et octobre 2022. Tant l’industrie de l’hébergement et de la restauration que les « autres services » ont également enregistré des gains de productivité importants (9 % et 13 %, respectivement), attribuables eux aussi, en partie, à l’automatisation des tâches.
Pendant ce temps, il y a encore plus d’un million de Canadiens sans emploi qui veulent travailler, résultat de l’inadéquation entre les compétences que possèdent les gens et celles dont les entreprises ont besoin. Les employeurs faisant face à des pénuries de main-d’œuvre devront examiner une combinaison d’améliorations des conditions de travail, de meilleurs régimes de rémunération, d’investissements et de formations améliorant la productivité pour aider à retenir leurs travailleurs existants et à en attirer de nouveaux.
Sur le même site, voir également la recherche suivante : Faire face à la grave pénurie de camionneurs au Canada.