Numérisation pendant la crise de la COVID-19 : implications pour la productivité et les marchés du travail dans les économies avancées
Deux ans après le début de la pandémie, la productivité dans de nombreux secteurs restait inférieure à sa tendance d'avant la crise, et les marchés du travail se caractérisaient par des pénuries de travailleurs peu qualifiés plutôt que de travailleurs hautement qualifiés. À quel point la numérisation a-t-elle réellement eu lieu? Comment cela a-t-il affecté la productivité et les marchés du travail pendant la pandémie? Et à quels effets à plus long terme peut-on s'attendre? Cette note de discussion du Fonds monétaire international met en lumière ces questions pour un groupe sélectionné d'économies avancées. Avec seulement deux années de données disponibles, il convient toutefois de faire preuve de prudence dans l'interprétation de la permanence des résultats.
La pandémie de COVID-19 a accéléré la numérisation, mesurée par la part des travailleurs utilisant un ordinateur avec accès à Internet dans les économies avancées, et bien que l'augmentation ait été généralisée, les progrès les plus importants ont été observés dans les pays, les secteurs et les entreprises qui, au départ, bénéficiaient d'un faible niveau de numérisation, tels que les pays d'Europe du Sud et de l'Est, le secteur de la restauration et de l'hébergement et les petites entreprises.
La numérisation a largement contribué à protéger la productivité et l'emploi contre le choc pandémique. Au plus fort de la pandémie, en tenant compte des caractéristiques de chaque secteur, la productivité du travail et les heures perdues dans les secteurs hautement numérisés étaient nettement plus faibles par rapport aux mêmes secteurs moins numérisés dans d'autres pays.
Une numérisation accrue a atténué les perturbations économiques causées par la pandémie, augmentant d'un quart la croissance globale de la productivité et réduisant d'un tiers la perte d'heures travaillées. En 2021, cependant, la productivité et les heures travaillées ont rebondi plus fortement dans les secteurs moins numérisés, qui avaient subi des pertes plus importantes en 2020. S'il est encore tôt pour évaluer les effets à plus long terme de la numérisation récente induite par la COVID-19, l'expérience des grandes entreprises montre un écart croissant de la productivité totale des facteurs (PTF) entre les entreprises fortement et faiblement numérisées à la sortie de la crise. Les politiques mises en place pour garantir une saine concurrence sur les marchés numériques seront déterminantes dans la capacité des petites entreprises à tirer profit de leurs investissements dans la numérisation.
La pandémie a montré que la numérisation pouvait être importante non seulement pour la productivité à long terme, mais aussi pour la résilience de l'économie aux chocs. La numérisation peut également renforcer la participation au marché du travail en améliorant l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée des travailleurs.
Les politiques devraient se concentrer sur l'investissement dans l'infrastructure numérique, aider les travailleurs à acquérir les compétences nécessaires, maintenir la concurrence sur les marchés numériques et adapter la législation et la réglementation du travail au télétravail.
Deux ans après le début de la pandémie, la productivité dans de nombreux secteurs restait inférieure à sa tendance d'avant la crise, et les marchés du travail se caractérisaient par des pénuries de travailleurs peu qualifiés plutôt que de travailleurs hautement qualifiés. À quel point la numérisation a-t-elle réellement eu lieu? Comment cela a-t-il affecté la productivité et les marchés du travail pendant la pandémie? Et à quels effets à plus long terme peut-on s'attendre? Cette note de discussion du Fonds monétaire international met en lumière ces questions pour un groupe sélectionné d'économies avancées. Avec seulement deux années de données disponibles, il convient toutefois de faire preuve de prudence dans l'interprétation de la permanence des résultats.
La pandémie de COVID-19 a accéléré la numérisation, mesurée par la part des travailleurs utilisant un ordinateur avec accès à Internet dans les économies avancées, et bien que l'augmentation ait été généralisée, les progrès les plus importants ont été observés dans les pays, les secteurs et les entreprises qui, au départ, bénéficiaient d'un faible niveau de numérisation, tels que les pays d'Europe du Sud et de l'Est, le secteur de la restauration et de l'hébergement et les petites entreprises.
La numérisation a largement contribué à protéger la productivité et l'emploi contre le choc pandémique. Au plus fort de la pandémie, en tenant compte des caractéristiques de chaque secteur, la productivité du travail et les heures perdues dans les secteurs hautement numérisés étaient nettement plus faibles par rapport aux mêmes secteurs moins numérisés dans d'autres pays.
Une numérisation accrue a atténué les perturbations économiques causées par la pandémie, augmentant d'un quart la croissance globale de la productivité et réduisant d'un tiers la perte d'heures travaillées. En 2021, cependant, la productivité et les heures travaillées ont rebondi plus fortement dans les secteurs moins numérisés, qui avaient subi des pertes plus importantes en 2020. S'il est encore tôt pour évaluer les effets à plus long terme de la numérisation récente induite par la COVID-19, l'expérience des grandes entreprises montre un écart croissant de la productivité totale des facteurs (PTF) entre les entreprises fortement et faiblement numérisées à la sortie de la crise. Les politiques mises en place pour garantir une saine concurrence sur les marchés numériques seront déterminantes dans la capacité des petites entreprises à tirer profit de leurs investissements dans la numérisation.
La pandémie a montré que la numérisation pouvait être importante non seulement pour la productivité à long terme, mais aussi pour la résilience de l'économie aux chocs. La numérisation peut également renforcer la participation au marché du travail en améliorant l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée des travailleurs.
Les politiques devraient se concentrer sur l'investissement dans l'infrastructure numérique, aider les travailleurs à acquérir les compétences nécessaires, maintenir la concurrence sur les marchés numériques et adapter la législation et la réglementation du travail au télétravail.