Nouvelle normalité ou pas de normalité? Comment les économistes se sont trompés pendant 3 ans
Selon un article du New York Times, les économistes américains ont passé l’année 2021 à s’attendre à ce que l’inflation se révèle « transitoire ». Ils ont passé une grande partie de 2022 à sous-estimer sa pérennité. Et ils ont passé le début de 2023 à prédire que les augmentations de taux de la Réserve fédérale, destinées à contrer l’inflation, plongeraient l’économie dans une récession. Or, aucune de ces prévisions ne s’est réalisée.
L’inflation est désormais une réalité depuis 30 mois consécutifs. La Réserve fédérale a relevé ses taux au-dessus de 5,25 pour cent pour freiner la hausse des prix, mais l’économie est restée étonnamment forte face à ces mesures. Les Américains travaillent en plus grand nombre que prévu, et les données récentes sur les ventes au détail ont montré que les consommateurs dépensaient davantage que prévu. Pour l’instant, aucun ralentissement économique n’est en vue.
La question est de savoir pourquoi les experts ont si mal évalué la pandémie et l’économie post-pandémique – et ce que cela signifie pour la politique et les perspectives d’avenir.
Les économistes s’attendent pour la plupart à un ralentissement de la croissance à la fin de cette année et au début de l’année prochaine, ce qui entraînerait une hausse du chômage et pèserait progressivement sur l’inflation. Mais plusieurs ont déclaré que l’économie était si difficile à prévoir depuis la pandémie qu’ils avaient peu confiance dans les projections.
« Les prévisions ont été embarrassantes dans l’ensemble de la communauté des prévisionnistes », déclare un gestionnaire d’actifs chez Apollo Global Management. « Nous essayons encore de comprendre comment fonctionne cette nouvelle économie. »
Deux problèmes majeurs ont rendu difficile toute prévision depuis 2020. Le premier est la pandémie de coronavirus. La deuxième complication est venue de la politique budgétaire. Les administrations Trump et Biden ont injecté 4 600 milliards de dollars américains de mesures de relance dans l’économie en réponse à la pandémie.
Entre les mesures de confinement liées au coronavirus et la réponse massive du gouvernement, les rapports économiques classiques ont cessé de servir de bons guides pour l’avenir.
Alors que les économistes prédisaient régulièrement que les acheteurs américains étaient proches d’un point de rupture, ils se sont trompés. Selon un économiste à Harvard, une partie du problème réside dans le manque de données fiables en temps réel sur l’épargne des consommateurs.
En même temps, les mesures de relance budgétaire sont plus durables que prévu : les autorités locales et celles des États continuent de répartir l’argent qui leur avait été alloué il y a des mois ou des années. Et les consommateurs obtiennent des emplois plus nombreux et de meilleure qualité, de sorte que les revenus alimentent la demande.
Certains économistes pensent même que les bas taux et la faible inflation qui a prévalu entre 2009 et 2020 pourraient ne jamais revenir. Les responsables de la Réserve fédérale, pour leur part, continuent de prédire un retour à une économie ressemblant à celle de 2019. Ils s’attendent à ce que les taux reviennent à 2,5 % à long terme.
Selon un article du New York Times, les économistes américains ont passé l’année 2021 à s’attendre à ce que l’inflation se révèle « transitoire ». Ils ont passé une grande partie de 2022 à sous-estimer sa pérennité. Et ils ont passé le début de 2023 à prédire que les augmentations de taux de la Réserve fédérale, destinées à contrer l’inflation, plongeraient l’économie dans une récession. Or, aucune de ces prévisions ne s’est réalisée.
L’inflation est désormais une réalité depuis 30 mois consécutifs. La Réserve fédérale a relevé ses taux au-dessus de 5,25 pour cent pour freiner la hausse des prix, mais l’économie est restée étonnamment forte face à ces mesures. Les Américains travaillent en plus grand nombre que prévu, et les données récentes sur les ventes au détail ont montré que les consommateurs dépensaient davantage que prévu. Pour l’instant, aucun ralentissement économique n’est en vue.
La question est de savoir pourquoi les experts ont si mal évalué la pandémie et l’économie post-pandémique – et ce que cela signifie pour la politique et les perspectives d’avenir.
Les économistes s’attendent pour la plupart à un ralentissement de la croissance à la fin de cette année et au début de l’année prochaine, ce qui entraînerait une hausse du chômage et pèserait progressivement sur l’inflation. Mais plusieurs ont déclaré que l’économie était si difficile à prévoir depuis la pandémie qu’ils avaient peu confiance dans les projections.
« Les prévisions ont été embarrassantes dans l’ensemble de la communauté des prévisionnistes », déclare un gestionnaire d’actifs chez Apollo Global Management. « Nous essayons encore de comprendre comment fonctionne cette nouvelle économie. »
Deux problèmes majeurs ont rendu difficile toute prévision depuis 2020. Le premier est la pandémie de coronavirus. La deuxième complication est venue de la politique budgétaire. Les administrations Trump et Biden ont injecté 4 600 milliards de dollars américains de mesures de relance dans l’économie en réponse à la pandémie.
Entre les mesures de confinement liées au coronavirus et la réponse massive du gouvernement, les rapports économiques classiques ont cessé de servir de bons guides pour l’avenir.
Alors que les économistes prédisaient régulièrement que les acheteurs américains étaient proches d’un point de rupture, ils se sont trompés. Selon un économiste à Harvard, une partie du problème réside dans le manque de données fiables en temps réel sur l’épargne des consommateurs.
En même temps, les mesures de relance budgétaire sont plus durables que prévu : les autorités locales et celles des États continuent de répartir l’argent qui leur avait été alloué il y a des mois ou des années. Et les consommateurs obtiennent des emplois plus nombreux et de meilleure qualité, de sorte que les revenus alimentent la demande.
Certains économistes pensent même que les bas taux et la faible inflation qui a prévalu entre 2009 et 2020 pourraient ne jamais revenir. Les responsables de la Réserve fédérale, pour leur part, continuent de prédire un retour à une économie ressemblant à celle de 2019. Ils s’attendent à ce que les taux reviennent à 2,5 % à long terme.