« Nous n’avons pas besoin d’un autre ARPA »
Dans un texte d’opinion diffusé sur le site Issues in Science and Technology, deux anciens responsables du programme Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) se disent convaincus que les États-Unis ont perdu de vue leur véritable avantage stratégique : leur capacité à adopter et à diffuser les innovations, ou « capacité de diffusion ».
La DARPA a été créée en 1958 en réponse au lancement de Spoutnik par l’Union soviétique. L’agence a mûri à une époque d’incroyables progrès scientifiques et technologiques américains caractérisés par une coordination entre le monde universitaire, l’industrie et le gouvernement. Aujourd’hui, face aux défis économiques et technologiques de la Chine, les États-Unis ont réagi en lançant des « ARPA pour tout » : l’ARPA-H (pour la santé), récemment créé, un ARPA-I nouvellement autorisé (pour les infrastructures), et diverses organisations de recherche ciblée (FRO).
Pourtant, la recherche ciblée au cœur d’une « approche ARPA », que ce soit au sein d’une ARPA gouvernementale ou du FRO, n’est pas une panacée à tous les maux de l’innovation américaine. À la DARPA, ces anciens responsables ont envisagé la concurrence en matière d’innovation à travers le prisme d’écosystèmes adaptatifs, complexes et évolutifs, en examinant le rôle essentiel de la diffusion des connaissances, des boucles de rétroaction et des adaptations pour accélérer l’apprentissage, exploiter les occasions à saisir et diffuser les innovations pour obtenir un avantage concurrentiel. De ce point de vue, la capacité de diffusion d’un pays détermine sa compétitivité. Le politologue Jeffrey Ding a montré que la capacité de diffusion, plus encore que la capacité à réaliser des percées, était essentielle pour soutenir la croissance économique et les gains de productivité.
Les recherches de Ding mettent en lumière la fin des années 1800, alors que les États-Unis luttaient pour créer des innovations aussi rapidement que les grandes puissances européennes, mais excellaient dans la diffusion, ce qui a conduit à une croissance économique remarquable. Aujourd’hui, la Chine connaît un déficit de diffusion dû à son cadre économique imposé et à ses contrôles de l’information, semblables à certains égards à ceux de l’ex-Union soviétique. Ainsi, les États-Unis et leurs partenaires devront tirer le meilleur parti de cet avantage structurel en trouvant des moyens de soutenir et d’accroître cette capacité de diffusion.
La diffusion se produit lorsque les découvertes scientifiques se traduisent en applications et en adoption, à la fois au sein des secteurs et entre ceux-ci, et, surtout, lorsque le besoin d’améliorer les produits existants suscite une exploration scientifique plus approfondie. En ce sens, la diffusion peut être comprise comme un échange bidirectionnel entre l’innovation et les consommateurs, favorisant des progrès rapides dans de multiples domaines. Un environnement à forte diffusion est évident lorsque les découvertes peuvent être rapidement exploitées pour une diversité d’applications cibles, ou à l’inverse, lorsqu’une entreprise se trouve confrontée à une diversité d’options technologiques exploitables parmi lesquelles choisir lorsqu’elle recherche un avantage concurrentiel. Lorsqu’une innovation révolutionnaire atteint un environnement à forte diffusion, le rythme des progrès s’accélère de manière tangible.
Dans un texte d’opinion diffusé sur le site Issues in Science and Technology, deux anciens responsables du programme Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) se disent convaincus que les États-Unis ont perdu de vue leur véritable avantage stratégique : leur capacité à adopter et à diffuser les innovations, ou « capacité de diffusion ».
La DARPA a été créée en 1958 en réponse au lancement de Spoutnik par l’Union soviétique. L’agence a mûri à une époque d’incroyables progrès scientifiques et technologiques américains caractérisés par une coordination entre le monde universitaire, l’industrie et le gouvernement. Aujourd’hui, face aux défis économiques et technologiques de la Chine, les États-Unis ont réagi en lançant des « ARPA pour tout » : l’ARPA-H (pour la santé), récemment créé, un ARPA-I nouvellement autorisé (pour les infrastructures), et diverses organisations de recherche ciblée (FRO).
Pourtant, la recherche ciblée au cœur d’une « approche ARPA », que ce soit au sein d’une ARPA gouvernementale ou du FRO, n’est pas une panacée à tous les maux de l’innovation américaine. À la DARPA, ces anciens responsables ont envisagé la concurrence en matière d’innovation à travers le prisme d’écosystèmes adaptatifs, complexes et évolutifs, en examinant le rôle essentiel de la diffusion des connaissances, des boucles de rétroaction et des adaptations pour accélérer l’apprentissage, exploiter les occasions à saisir et diffuser les innovations pour obtenir un avantage concurrentiel. De ce point de vue, la capacité de diffusion d’un pays détermine sa compétitivité. Le politologue Jeffrey Ding a montré que la capacité de diffusion, plus encore que la capacité à réaliser des percées, était essentielle pour soutenir la croissance économique et les gains de productivité.
Les recherches de Ding mettent en lumière la fin des années 1800, alors que les États-Unis luttaient pour créer des innovations aussi rapidement que les grandes puissances européennes, mais excellaient dans la diffusion, ce qui a conduit à une croissance économique remarquable. Aujourd’hui, la Chine connaît un déficit de diffusion dû à son cadre économique imposé et à ses contrôles de l’information, semblables à certains égards à ceux de l’ex-Union soviétique. Ainsi, les États-Unis et leurs partenaires devront tirer le meilleur parti de cet avantage structurel en trouvant des moyens de soutenir et d’accroître cette capacité de diffusion.
La diffusion se produit lorsque les découvertes scientifiques se traduisent en applications et en adoption, à la fois au sein des secteurs et entre ceux-ci, et, surtout, lorsque le besoin d’améliorer les produits existants suscite une exploration scientifique plus approfondie. En ce sens, la diffusion peut être comprise comme un échange bidirectionnel entre l’innovation et les consommateurs, favorisant des progrès rapides dans de multiples domaines. Un environnement à forte diffusion est évident lorsque les découvertes peuvent être rapidement exploitées pour une diversité d’applications cibles, ou à l’inverse, lorsqu’une entreprise se trouve confrontée à une diversité d’options technologiques exploitables parmi lesquelles choisir lorsqu’elle recherche un avantage concurrentiel. Lorsqu’une innovation révolutionnaire atteint un environnement à forte diffusion, le rythme des progrès s’accélère de manière tangible.