Nous devons savoir où se situent réellement les risques dans les chaînes d’approvisionnement
Une nouvelle analyse de données du département américain du Commerce montre que les risques ne sont pas toujours là où nous pensons.
Alors que le département du Commerce organisait récemment un sommet sur la chaîne d’approvisionnement à Washington pour discuter de la manière d’identifier et de gérer les risques systémiques dans les chaînes d’approvisionnement, la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, a confié dans un article du Financial Times à Rana Foroohar, chroniqueuse économique et rédactrice adjointe au Financial Times, que la plus grande surprise de son mandat a été d’apprendre « à quel point le gouvernement fédéral était mal préparé pour identifier les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et y réagir, et à quel point l’approche à ce sujet a été peu sophistiquée pendant si longtemps ».
Cela est dû en partie au fait que les entités détenant les informations les plus précises et les plus détaillées sur les chaînes d’approvisionnement sont des entreprises privées. Elles ont tendance à rechercher des risques individuels dans des domaines particuliers, plutôt que des problèmes systémiques dans l’ensemble de l’économie.
Les gouvernements, quant à eux, peuvent être en mesure d’identifier le besoin de plus de résilience dans des domaines cruciaux pour la sécurité économique ou nationale – comme les semi-conducteurs ou les produits pharmaceutiques –, mais ont une faible compréhension des particularités de chaque chaîne d’approvisionnement, ou de la manière dont elles pourraient interagir avec des domaines comme la logistique, le transport, l’énergie ou l’électricité en pleine crise.
Cette asymétrie a été pleinement mise en évidence pendant la pandémie, bien sûr, et c’est pourquoi Raimondo a repositionné le département du Commerce pour se concentrer sur les chaînes d’approvisionnement. L’un des piliers clés de cet effort a été le développement d’une analyse de données beaucoup plus robuste pour suivre exactement où se trouvent les points d’étranglement potentiels de l’économie américaine.
À cette fin, le département a développé le Scale Tool, un système informatique qui inclut des données de l’ensemble de l’économie américaine des biens. Les facteurs sont identifiés et classés selon différents secteurs, soit les zones géographiques et les indicateurs de risque (géopolitique, environnemental, de sécurité nationale, de santé publique, etc.). L’objectif est de créer une image extrêmement précise des zones de vulnérabilité et de résilience réelles de l’économie américaine.
Pour cela, Raimondo et ses collaborateurs ont dû se familiariser avec des éléments aussi ésotériques que, par exemple, les composants qui entrent dans la composition d’un système de refroidissement de centre de données d’intelligence artificielle (IA). Bien qu’il soit largement admis depuis un certain temps que la capacité de l’IA constitue un point de vulnérabilité potentiel pour les États-Unis, on pensait principalement à la grande quantité d’énergie nécessaire aux centres de données et à la résilience des réseaux qui les supportent.
Cependant, au cours de ses discussions avec les directeurs généraux, Raimondo a commencé à comprendre que les structures physiques des centres constituaient elles-mêmes un goulot d’étranglement potentiel. « J’ai réalisé que les bâtiments eux-mêmes étaient vraiment sophistiqués et que nous allions devoir nous pencher sur des éléments tels que les systèmes de refroidissement, les bâtis et les composants. »
Lorsque l’équipe a analysé le cas à l’aide du Scale Tool, ce qu’elle a découvert a à la fois validé et complété les informations anecdotiques provenant de l’industrie. Non seulement les États-Unis sont confrontés à des pénuries potentielles de composants de refroidissement, mais le pays a besoin de davantage de moteurs diesel de secours en cas de panne du réseau.
Ce que nous savons, c’est qu’il existe de nombreux risques à l’échelle de l’économie qui n’ont pas encore été compris ou traités. Les données du département du Commerce indiquent que 57 % des industries américaines auraient besoin de six mois pour revenir à une capacité normale s’il y avait ne serait-ce qu’une seule semaine de perturbation des transports.
Une nouvelle analyse de données du département américain du Commerce montre que les risques ne sont pas toujours là où nous pensons.
Alors que le département du Commerce organisait récemment un sommet sur la chaîne d’approvisionnement à Washington pour discuter de la manière d’identifier et de gérer les risques systémiques dans les chaînes d’approvisionnement, la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, a confié dans un article du Financial Times à Rana Foroohar, chroniqueuse économique et rédactrice adjointe au Financial Times, que la plus grande surprise de son mandat a été d’apprendre « à quel point le gouvernement fédéral était mal préparé pour identifier les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et y réagir, et à quel point l’approche à ce sujet a été peu sophistiquée pendant si longtemps ».
Cela est dû en partie au fait que les entités détenant les informations les plus précises et les plus détaillées sur les chaînes d’approvisionnement sont des entreprises privées. Elles ont tendance à rechercher des risques individuels dans des domaines particuliers, plutôt que des problèmes systémiques dans l’ensemble de l’économie.
Les gouvernements, quant à eux, peuvent être en mesure d’identifier le besoin de plus de résilience dans des domaines cruciaux pour la sécurité économique ou nationale – comme les semi-conducteurs ou les produits pharmaceutiques –, mais ont une faible compréhension des particularités de chaque chaîne d’approvisionnement, ou de la manière dont elles pourraient interagir avec des domaines comme la logistique, le transport, l’énergie ou l’électricité en pleine crise.
Cette asymétrie a été pleinement mise en évidence pendant la pandémie, bien sûr, et c’est pourquoi Raimondo a repositionné le département du Commerce pour se concentrer sur les chaînes d’approvisionnement. L’un des piliers clés de cet effort a été le développement d’une analyse de données beaucoup plus robuste pour suivre exactement où se trouvent les points d’étranglement potentiels de l’économie américaine.
À cette fin, le département a développé le Scale Tool, un système informatique qui inclut des données de l’ensemble de l’économie américaine des biens. Les facteurs sont identifiés et classés selon différents secteurs, soit les zones géographiques et les indicateurs de risque (géopolitique, environnemental, de sécurité nationale, de santé publique, etc.). L’objectif est de créer une image extrêmement précise des zones de vulnérabilité et de résilience réelles de l’économie américaine.
Pour cela, Raimondo et ses collaborateurs ont dû se familiariser avec des éléments aussi ésotériques que, par exemple, les composants qui entrent dans la composition d’un système de refroidissement de centre de données d’intelligence artificielle (IA). Bien qu’il soit largement admis depuis un certain temps que la capacité de l’IA constitue un point de vulnérabilité potentiel pour les États-Unis, on pensait principalement à la grande quantité d’énergie nécessaire aux centres de données et à la résilience des réseaux qui les supportent.
Cependant, au cours de ses discussions avec les directeurs généraux, Raimondo a commencé à comprendre que les structures physiques des centres constituaient elles-mêmes un goulot d’étranglement potentiel. « J’ai réalisé que les bâtiments eux-mêmes étaient vraiment sophistiqués et que nous allions devoir nous pencher sur des éléments tels que les systèmes de refroidissement, les bâtis et les composants. »
Lorsque l’équipe a analysé le cas à l’aide du Scale Tool, ce qu’elle a découvert a à la fois validé et complété les informations anecdotiques provenant de l’industrie. Non seulement les États-Unis sont confrontés à des pénuries potentielles de composants de refroidissement, mais le pays a besoin de davantage de moteurs diesel de secours en cas de panne du réseau.
Ce que nous savons, c’est qu’il existe de nombreux risques à l’échelle de l’économie qui n’ont pas encore été compris ou traités. Les données du département du Commerce indiquent que 57 % des industries américaines auraient besoin de six mois pour revenir à une capacité normale s’il y avait ne serait-ce qu’une seule semaine de perturbation des transports.