Malgré des perspectives plutôt sombres, l’économie américaine pourrait connaître un boom de la productivité
IndustryWeek note le contraste entre les perspectives plutôt négatives des salariés et des PDG – exposées dans une nouvelle étude de l’Employee Benefit Research Institute ainsi que dans l’enquête auprès des dirigeants de Chief Executive (2024) – et un solide rapport sur le marché du travail aux États-Unis publié le 6 octobre.
En effet, ce dernier montre que la masse salariale, les heures travaillées et les gains salariaux continuent de croître, mais plus lentement que ces derniers mois. Ainsi, tandis qu’une majorité de salariés restent anxieux à l’égard du travail et de leur qualité de vie, d’autres observateurs vont jusqu’à parler d’un boom de la productivité.
Dans l’ensemble, la situation, selon IndustryWeek, reste complexe. Trois ans après l’éclosion de la COVID‑19, l’économie américaine semble avoir encaissé de façon réussie les chocs liés à la chaîne d’approvisionnement, à l’emploi et à l’inflation. Malgré ces progrès, il y aurait un consensus selon lequel l’économie n’aurait pas encore accompli de gains de productivité substantiels, même si l’on anticipe que 2024 apportera davantage de croissance et qu’il n’y aura pas de récession.
Les données récentes du rapport sur le marché du travail pour le mois de septembre viendraient modifier les perspectives. L’offre de main-d’œuvre est robuste et le taux de chômage est inchangé depuis [février] 2022, aux dires de Julia Coronado, économiste et professeure à l’Université du Texas.
IndustryWeek demande si cette situation est comparable à l’explosion de la productivité que l’économie américaine a connue dans la seconde moitié des années 1990, lorsqu’elle a atteint en moyenne 2,5 % par an, contre 1,5 % au cours des cinq années précédentes. Les chercheurs expliquent que cette croissance de la productivité était le résultat de la conjugaison d’un ensemble de facteurs qui sont perceptibles aujourd’hui : un resserrement du marché du travail qui a encouragé les entreprises à investir davantage dans la formation et le développement des employés, ainsi qu’une concurrence et une innovation accrues favorisées par les investissements informatiques à un moment où l’Internet en était à ses débuts.
IndustryWeek souligne que, selon les observateurs, la productivité pourrait atteindre de 2 à 3,5 % au troisième trimestre. Ce fait serait paradoxal, car les gains de productivité ne se vérifient que lorsque l’économie perd des emplois. Cela semble indiquer l’influence de nouveaux facteurs qui n’ont pas été souvent présents au cours des 30 dernières années :
- Le poids de l’inflation, bien qu’elle ait reculé par rapport aux pics douloureux de 2022;
- Des investissements massifs dans la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement et des sites de production;
- La réticence à supprimer des emplois pour améliorer les marges, car les entreprises ne veulent pas licencier des travailleurs qu’elles ne pourront pas réembaucher facilement dans un marché du travail structurellement tendu.
IndustryWeek note le contraste entre les perspectives plutôt négatives des salariés et des PDG – exposées dans une nouvelle étude de l’Employee Benefit Research Institute ainsi que dans l’enquête auprès des dirigeants de Chief Executive (2024) – et un solide rapport sur le marché du travail aux États-Unis publié le 6 octobre.
En effet, ce dernier montre que la masse salariale, les heures travaillées et les gains salariaux continuent de croître, mais plus lentement que ces derniers mois. Ainsi, tandis qu’une majorité de salariés restent anxieux à l’égard du travail et de leur qualité de vie, d’autres observateurs vont jusqu’à parler d’un boom de la productivité.
Dans l’ensemble, la situation, selon IndustryWeek, reste complexe. Trois ans après l’éclosion de la COVID‑19, l’économie américaine semble avoir encaissé de façon réussie les chocs liés à la chaîne d’approvisionnement, à l’emploi et à l’inflation. Malgré ces progrès, il y aurait un consensus selon lequel l’économie n’aurait pas encore accompli de gains de productivité substantiels, même si l’on anticipe que 2024 apportera davantage de croissance et qu’il n’y aura pas de récession.
Les données récentes du rapport sur le marché du travail pour le mois de septembre viendraient modifier les perspectives. L’offre de main-d’œuvre est robuste et le taux de chômage est inchangé depuis [février] 2022, aux dires de Julia Coronado, économiste et professeure à l’Université du Texas.
IndustryWeek demande si cette situation est comparable à l’explosion de la productivité que l’économie américaine a connue dans la seconde moitié des années 1990, lorsqu’elle a atteint en moyenne 2,5 % par an, contre 1,5 % au cours des cinq années précédentes. Les chercheurs expliquent que cette croissance de la productivité était le résultat de la conjugaison d’un ensemble de facteurs qui sont perceptibles aujourd’hui : un resserrement du marché du travail qui a encouragé les entreprises à investir davantage dans la formation et le développement des employés, ainsi qu’une concurrence et une innovation accrues favorisées par les investissements informatiques à un moment où l’Internet en était à ses débuts.
IndustryWeek souligne que, selon les observateurs, la productivité pourrait atteindre de 2 à 3,5 % au troisième trimestre. Ce fait serait paradoxal, car les gains de productivité ne se vérifient que lorsque l’économie perd des emplois. Cela semble indiquer l’influence de nouveaux facteurs qui n’ont pas été souvent présents au cours des 30 dernières années :
- Le poids de l’inflation, bien qu’elle ait reculé par rapport aux pics douloureux de 2022;
- Des investissements massifs dans la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement et des sites de production;
- La réticence à supprimer des emplois pour améliorer les marges, car les entreprises ne veulent pas licencier des travailleurs qu’elles ne pourront pas réembaucher facilement dans un marché du travail structurellement tendu.