L’investissement systémique pour s’attaquer aux problèmes complexes au temps de la « polycrise »
Un article du Pioneers Post explique ce qu’est l’investissement systémique, une pratique émergente qui nous invite à voir le monde de la finance en termes de relations et d’interdépendances plutôt que de considérer seulement les parties isolées d’un problème.
Bien qu’il n’existe pas encore de définition établie de ce concept, l’article du Pioneers Post le conceptualise comme « le déploiement stratégique de diverses formes de capital, guidé par une théorie systémique de la transformation et intégré dans une approche globale d’intervention systémique, dans le but de financer la transformation de l’être humain et des systèmes naturels ».
Cette approche serait bien située pour relever le défi dit de la « polycrise » qui caractériserait notre ère, où se conjuguent une multiplicité d’enjeux comme :
- le changement climatique;
- la perte de biodiversité;
- la pénurie d’eau;
- l’insécurité alimentaire;
- la malnutrition;
- les maladies mentales;
- la pauvreté.
Il s’agit de problèmes complexes qui nécessitent des stratégies systémiques conçues pour tenir compte de cette complexité.
Conséquemment, la transformation attendue suite au déploiement du capital – qu’il s’agisse de capitaux d’investissement au taux du marché, de financement à des conditions de faveur, de subventions philanthropiques ou d’autres formes de financement – doit tenir compte de la complexité du problème auquel on s’attaque.
Malheureusement, dit-on, le capital est trop souvent déployé de façon linaire et réductionniste sous forme de capital-risque standardisé vers une entreprise qui travaille sur une solution unique. Par contre, le financement systémique favorise le déploiement de différents types de capitaux provenant de différents types de bailleurs de fonds afin de s’attaquer à plusieurs nœuds d’un système de manière hautement stratégique et synergique.
Il y aurait déjà des exemples de cette approche. L’article du Pioneers Post mentionne le cas d’un programme de lutte contre le gaspillage alimentaire aux États-Unis (2009), qui combinait autant des subventions philanthropiques que des investissements directs dans des jeunes pousses et des organisations à but non lucratif ayant pour objectif de soutenir le déploiement orchestré de capital financier.
Apparemment, l’argent investi dans cette initiative a réussi à catalyser des milliards d’investissements annuels dans une panoplie de solutions complémentaires. Cela a été possible grâce à la mise en rapport des parties prenantes intersectorielles, qui a permis de partager des informations et des ressources ainsi que de capturer de nouvelles données sur le gaspillage alimentaire tout au long de la chaîne de valeur alimentaire, tout en mobilisant différents types de capitaux financiers dans de nouvelles solutions.
Un autre exemple mentionné par l’article du Pioneers Post est celui d’un programme d’investissement systémique visant à transformer le système de transport personnel en Suisse. Dans ce projet, les parties prenantes se sont impliquées pour, tour à tour, cartographier le système actuel et futur, identifier les étapes critiques et développer une stratégie d’investissement éclairée fondée sur des hypothèses quant à la meilleure manière de passer du système actuel à l’avenir souhaité.
Un article du Pioneers Post explique ce qu’est l’investissement systémique, une pratique émergente qui nous invite à voir le monde de la finance en termes de relations et d’interdépendances plutôt que de considérer seulement les parties isolées d’un problème.
Bien qu’il n’existe pas encore de définition établie de ce concept, l’article du Pioneers Post le conceptualise comme « le déploiement stratégique de diverses formes de capital, guidé par une théorie systémique de la transformation et intégré dans une approche globale d’intervention systémique, dans le but de financer la transformation de l’être humain et des systèmes naturels ».
Cette approche serait bien située pour relever le défi dit de la « polycrise » qui caractériserait notre ère, où se conjuguent une multiplicité d’enjeux comme :
- le changement climatique;
- la perte de biodiversité;
- la pénurie d’eau;
- l’insécurité alimentaire;
- la malnutrition;
- les maladies mentales;
- la pauvreté.
Il s’agit de problèmes complexes qui nécessitent des stratégies systémiques conçues pour tenir compte de cette complexité.
Conséquemment, la transformation attendue suite au déploiement du capital – qu’il s’agisse de capitaux d’investissement au taux du marché, de financement à des conditions de faveur, de subventions philanthropiques ou d’autres formes de financement – doit tenir compte de la complexité du problème auquel on s’attaque.
Malheureusement, dit-on, le capital est trop souvent déployé de façon linaire et réductionniste sous forme de capital-risque standardisé vers une entreprise qui travaille sur une solution unique. Par contre, le financement systémique favorise le déploiement de différents types de capitaux provenant de différents types de bailleurs de fonds afin de s’attaquer à plusieurs nœuds d’un système de manière hautement stratégique et synergique.
Il y aurait déjà des exemples de cette approche. L’article du Pioneers Post mentionne le cas d’un programme de lutte contre le gaspillage alimentaire aux États-Unis (2009), qui combinait autant des subventions philanthropiques que des investissements directs dans des jeunes pousses et des organisations à but non lucratif ayant pour objectif de soutenir le déploiement orchestré de capital financier.
Apparemment, l’argent investi dans cette initiative a réussi à catalyser des milliards d’investissements annuels dans une panoplie de solutions complémentaires. Cela a été possible grâce à la mise en rapport des parties prenantes intersectorielles, qui a permis de partager des informations et des ressources ainsi que de capturer de nouvelles données sur le gaspillage alimentaire tout au long de la chaîne de valeur alimentaire, tout en mobilisant différents types de capitaux financiers dans de nouvelles solutions.
Un autre exemple mentionné par l’article du Pioneers Post est celui d’un programme d’investissement systémique visant à transformer le système de transport personnel en Suisse. Dans ce projet, les parties prenantes se sont impliquées pour, tour à tour, cartographier le système actuel et futur, identifier les étapes critiques et développer une stratégie d’investissement éclairée fondée sur des hypothèses quant à la meilleure manière de passer du système actuel à l’avenir souhaité.