L’inexploitation des brevets technologiques au Canada
Selon un article du Centre for Canadian Innovation and Competitiveness, le Canada capte moins de la moitié de son potentiel technologique, ce qui fait en sorte que les recherches et innovations révolutionnaires restent inutilisées ou sont récupérées par des entreprises étrangères.
Un récent rapport de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle sur la mise en œuvre d’une politique d’innovation pour la croissance et le développement présentait un graphique montrant le potentiel technologique inexploité du Canada, et les résultats sont sans appel : les chercheurs canadiens génèrent beaucoup plus de recherche dans des domaines tels que l’électronique, les technologies de l’information et de la communication et les produits chimiques et biopharmaceutiques que l’industrie ne dépose de demandes de brevets.
Cela montre des écarts importants entre les résultats de la recherche universitaire et ce que l’industrie peut commercialiser dans ces secteurs.
Deux raisons peuvent expliquer cette disparité :
- La première pourrait être que les universitaires publient des documents de recherche qui ne correspondent pas aux besoins de l’industrie canadienne. Si tel est le cas, il faudrait en faire davantage pour réaligner la recherche universitaire sur les besoins de l’industrie. Comme le souligne un récent rapport du Centre for Canadian Innovation and Competitiveness, le succès national dépend de l’alignement entre la recherche et les besoins de l’industrie.
- Une deuxième raison de ces résultats décourageants pourrait être le fait que le Canada a un grand potentiel pour commercialiser la technologie issue de la recherche universitaire, mais que les universités font un mauvais travail dans ce domaine. Comme souligné dans le rapport présenté ci-dessus, les universités canadiennes sont à la traîne par rapport aux universités américaines à cet égard. Par exemple, le bureau de transfert de technologie le plus performant au Canada, à l’Université de Toronto, a réalisé des revenus de licence inférieurs à la moitié de celui de l’Université de New York, qui n’est en aucun cas l’université la plus performante des États-Unis en matière de commercialisation. L’Université McGill, berceau du plexiglas et du premier moteur de recherche au monde, a enregistré à peu près le même nombre de divulgations d’inventions que l’Arizona State University. Les universités qui mettent davantage l’accent sur la commercialisation des technologies pourraient grandement contribuer à garantir que le potentiel technologique canadien soit exploité.
La chose la plus simple que le gouvernement fédéral et les provinces pourraient faire serait de lier une part importante du financement des universités aux résultats de la commercialisation au Canada. Les universités performantes en cette matière recevront plus d’argent, tandis que les autres verront leur financement diminuer. Il appartiendrait à chaque université de trouver comment améliorer ses résultats.
En outre, les gouvernements pourraient encourager la collaboration et la perméabilité entre le monde universitaire et l’industrie en se tournant vers le programme de doctorat industriel du Danemark, qui est financé conjointement par des entreprises individuelles et les universités. Un tel programme pourrait créer des liens entre l’industrie et le monde universitaire au niveau fondamental, et potentiellement former une nouvelle cohorte de docteurs habitués à la collaboration et à la pollinisation croisée entre les secteurs.
Selon un article du Centre for Canadian Innovation and Competitiveness, le Canada capte moins de la moitié de son potentiel technologique, ce qui fait en sorte que les recherches et innovations révolutionnaires restent inutilisées ou sont récupérées par des entreprises étrangères.
Un récent rapport de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle sur la mise en œuvre d’une politique d’innovation pour la croissance et le développement présentait un graphique montrant le potentiel technologique inexploité du Canada, et les résultats sont sans appel : les chercheurs canadiens génèrent beaucoup plus de recherche dans des domaines tels que l’électronique, les technologies de l’information et de la communication et les produits chimiques et biopharmaceutiques que l’industrie ne dépose de demandes de brevets.
Cela montre des écarts importants entre les résultats de la recherche universitaire et ce que l’industrie peut commercialiser dans ces secteurs.
Deux raisons peuvent expliquer cette disparité :
- La première pourrait être que les universitaires publient des documents de recherche qui ne correspondent pas aux besoins de l’industrie canadienne. Si tel est le cas, il faudrait en faire davantage pour réaligner la recherche universitaire sur les besoins de l’industrie. Comme le souligne un récent rapport du Centre for Canadian Innovation and Competitiveness, le succès national dépend de l’alignement entre la recherche et les besoins de l’industrie.
- Une deuxième raison de ces résultats décourageants pourrait être le fait que le Canada a un grand potentiel pour commercialiser la technologie issue de la recherche universitaire, mais que les universités font un mauvais travail dans ce domaine. Comme souligné dans le rapport présenté ci-dessus, les universités canadiennes sont à la traîne par rapport aux universités américaines à cet égard. Par exemple, le bureau de transfert de technologie le plus performant au Canada, à l’Université de Toronto, a réalisé des revenus de licence inférieurs à la moitié de celui de l’Université de New York, qui n’est en aucun cas l’université la plus performante des États-Unis en matière de commercialisation. L’Université McGill, berceau du plexiglas et du premier moteur de recherche au monde, a enregistré à peu près le même nombre de divulgations d’inventions que l’Arizona State University. Les universités qui mettent davantage l’accent sur la commercialisation des technologies pourraient grandement contribuer à garantir que le potentiel technologique canadien soit exploité.
La chose la plus simple que le gouvernement fédéral et les provinces pourraient faire serait de lier une part importante du financement des universités aux résultats de la commercialisation au Canada. Les universités performantes en cette matière recevront plus d’argent, tandis que les autres verront leur financement diminuer. Il appartiendrait à chaque université de trouver comment améliorer ses résultats.
En outre, les gouvernements pourraient encourager la collaboration et la perméabilité entre le monde universitaire et l’industrie en se tournant vers le programme de doctorat industriel du Danemark, qui est financé conjointement par des entreprises individuelles et les universités. Un tel programme pourrait créer des liens entre l’industrie et le monde universitaire au niveau fondamental, et potentiellement former une nouvelle cohorte de docteurs habitués à la collaboration et à la pollinisation croisée entre les secteurs.