L’incidence de la science publique sur la R et D des entreprises
La recherche fondamentale financée par le gouvernement fédéral des États-Unis et menée dans les universités américaines a augmenté régulièrement, passant d’environ 10 milliards de dollars US en 1991 à un peu moins de 50 milliards de dollars en 2020 (en dollars constants de 2022). Et depuis l’adoption de la loi Bayh-Dole en 1980, les universités ont joué un rôle croissant dans le brevetage et la commercialisation de leurs découvertes. Les brevets accordés aux universités américaines sont passés de 440 en 1981 à 8 706 en 2020. Les universités américaines ont concédé des licences ou des options au secteur privé sur plus de 10 000 inventions brevetées en 2020. Comment cet investissement important des contribuables dans la science publique et les inventions qui en résultent affecte-t-il la recherche et développement (R et D) en entreprise?
Un récent résumé de recherche du National Bureau of Economic Research, publié sur le site du State Science & Technology Institute (SSTI), examine les relations entre la R et D des entreprises et trois composantes de la science publique : la connaissance, le capital humain et l’invention. Le point de vue des auteurs est qu’en plus de produire des connaissances scientifiques, les universités produisent des chercheurs qualifiés et des inventions qui peuvent être utilisées par des entreprises en démarrage ou concédées sous licence à des entreprises établies. Les nouvelles connaissances générées par la recherche universitaire peuvent réduire le besoin de recherche en entreprise, réduisant ainsi le coût des inventions internes. Une offre accrue de capital humain peut également réduire le coût de la recherche interne. En outre, la disponibilité d’inventions publiques telles que des technologies universitaires brevetées ou sous licence peut réduire le coût d’innovation d’une entreprise.
En utilisant comme données des publications, des thèses de doctorat et des brevets, les auteurs ont créé un cadre pour mesurer les effets de ces trois composantes sur toutes les sociétés cotées en bourse basées aux États-Unis et ayant au moins un an de dépenses en R et D entre 1980 et 2015.
Ils ont constaté que même si la connaissance publique à elle seule a un effet négligeable sur la recherche des entreprises, l’invention publique réduit effectivement le coût de la R et D des entreprises. Et une augmentation du nombre de nouveaux doctorats dans des domaines de recherche directement pertinents pour l’entreprise augmente les brevets et les publications de l’entreprise. Ils ont également constaté que plus une entreprise est proche de la frontière technologique, comme celles qui travaillent dans les domaines de l’intelligence artificielle et de l’informatique quantique, plus elle est susceptible de continuer à investir dans la recherche interne même lorsqu’il y a des investissements publics importants.
Étant donné que la recherche fondamentale est, par définition, destinée à générer davantage de connaissances sans égard à des applications particulières sur des processus ou des produits, il n’est pas surprenant que de tels investissements fédéraux dans la recherche universitaire profitent le plus aux entreprises des domaines émergents. Dans le même temps, les auteurs notent que ces résultats pourraient indiquer une implication importante pour la R et D dans les entreprises en place : une augmentation de la recherche appliquée par les universités financées par des programmes fédéraux tels que le CHIPS and Science Act pourrait stimuler une concurrence accrue de la part des entreprises en démarrage et engendrer des changements correspondants dans la R et D des entreprises.
La recherche fondamentale financée par le gouvernement fédéral des États-Unis et menée dans les universités américaines a augmenté régulièrement, passant d’environ 10 milliards de dollars US en 1991 à un peu moins de 50 milliards de dollars en 2020 (en dollars constants de 2022). Et depuis l’adoption de la loi Bayh-Dole en 1980, les universités ont joué un rôle croissant dans le brevetage et la commercialisation de leurs découvertes. Les brevets accordés aux universités américaines sont passés de 440 en 1981 à 8 706 en 2020. Les universités américaines ont concédé des licences ou des options au secteur privé sur plus de 10 000 inventions brevetées en 2020. Comment cet investissement important des contribuables dans la science publique et les inventions qui en résultent affecte-t-il la recherche et développement (R et D) en entreprise?
Un récent résumé de recherche du National Bureau of Economic Research, publié sur le site du State Science & Technology Institute (SSTI), examine les relations entre la R et D des entreprises et trois composantes de la science publique : la connaissance, le capital humain et l’invention. Le point de vue des auteurs est qu’en plus de produire des connaissances scientifiques, les universités produisent des chercheurs qualifiés et des inventions qui peuvent être utilisées par des entreprises en démarrage ou concédées sous licence à des entreprises établies. Les nouvelles connaissances générées par la recherche universitaire peuvent réduire le besoin de recherche en entreprise, réduisant ainsi le coût des inventions internes. Une offre accrue de capital humain peut également réduire le coût de la recherche interne. En outre, la disponibilité d’inventions publiques telles que des technologies universitaires brevetées ou sous licence peut réduire le coût d’innovation d’une entreprise.
En utilisant comme données des publications, des thèses de doctorat et des brevets, les auteurs ont créé un cadre pour mesurer les effets de ces trois composantes sur toutes les sociétés cotées en bourse basées aux États-Unis et ayant au moins un an de dépenses en R et D entre 1980 et 2015.
Ils ont constaté que même si la connaissance publique à elle seule a un effet négligeable sur la recherche des entreprises, l’invention publique réduit effectivement le coût de la R et D des entreprises. Et une augmentation du nombre de nouveaux doctorats dans des domaines de recherche directement pertinents pour l’entreprise augmente les brevets et les publications de l’entreprise. Ils ont également constaté que plus une entreprise est proche de la frontière technologique, comme celles qui travaillent dans les domaines de l’intelligence artificielle et de l’informatique quantique, plus elle est susceptible de continuer à investir dans la recherche interne même lorsqu’il y a des investissements publics importants.
Étant donné que la recherche fondamentale est, par définition, destinée à générer davantage de connaissances sans égard à des applications particulières sur des processus ou des produits, il n’est pas surprenant que de tels investissements fédéraux dans la recherche universitaire profitent le plus aux entreprises des domaines émergents. Dans le même temps, les auteurs notent que ces résultats pourraient indiquer une implication importante pour la R et D dans les entreprises en place : une augmentation de la recherche appliquée par les universités financées par des programmes fédéraux tels que le CHIPS and Science Act pourrait stimuler une concurrence accrue de la part des entreprises en démarrage et engendrer des changements correspondants dans la R et D des entreprises.