L’impact des échanges commerciaux Chine–États-Unis sur les revenus des travailleurs américains
Une recherche de Justin R. Pierce, Peter K. Schott et Cristina Tello-Trillo publiée par le National Bureau of Economic Research fournit une analyse détaillée de la réponse des travailleurs américains à un choc important sur le marché du travail induit par la libéralisation des échanges commerciaux entre les États-Unis et la Chine.
En utilisant des données couplées employeurs-employés du US Census Bureau, les chercheurs fournissent la première comptabilité détaillée du mouvement des travailleurs hors du secteur manufacturier lors de la forte baisse de l’emploi ayant affecté celui-ci aux États-Unis à partir de 2000, ainsi que les estimations correspondantes des changements médians des revenus nominaux.
Les résultats sont frappants : les travailleurs qui quittent le secteur manufacturier pour travailler pour des agences de placement temporaire ou dans des secteurs relativement peu qualifiés, comme la vente au détail, connaissent des baisses des salaires nominaux allant jusqu’à -22 pour cent sur sept ans. Ces baisses sont particulièrement sévères dans les comtés les plus exposés au choc chinois.
Dans la deuxième partie de la recherche, les auteurs procèdent à une analyse formelle des différences pour examiner les résultats relatifs en matière de revenus après et avant le changement de politique américaine parmi les travailleurs ayant une ancienneté élevée et faible, initialement employés à la fois hors du secteur manufacturier et dans celui-ci. Ils constatent alors que l’exposition des travailleurs au choc est plus importante selon leur comté que selon leur industrie, soulignant l’importance des frictions spatiales par rapport aux frictions sectorielles.
Enfin, ils observent également que la prise en compte de l’exposition tout au long des chaînes d’approvisionnement est cruciale pour comprendre les variations des résultats entre les différents groupes de travailleurs.
En comparant les résultats d’une spécification « directe » qui prend uniquement en compte l’exposition du comté et de l’industrie à une spécification « entrée-sortie » dans laquelle on prend également en compte l’exposition en amont et en aval, ils constatent que la spécification « directe » sous-estime les pertes de revenus des travailleurs du secteur manufacturier et surestime les pertes de revenus relatives des travailleurs hors du secteur manufacturier.
En effet, alors que les travailleurs initialement employés dans le secteur manufacturier connaissent des baisses de revenus relatifs importantes et persistantes, ceux qui ne travaillent pas dans le secteur manufacturier devraient généralement connaître des gains de revenus relatifs.
Dans la dernière section de la recherche, les chercheurs montrent que la croissance relative des revenus attendue après ou avant le changement de politique peut varier considérablement en fonction des caractéristiques démographiques des travailleurs et des entreprises.
Une recherche de Justin R. Pierce, Peter K. Schott et Cristina Tello-Trillo publiée par le National Bureau of Economic Research fournit une analyse détaillée de la réponse des travailleurs américains à un choc important sur le marché du travail induit par la libéralisation des échanges commerciaux entre les États-Unis et la Chine.
En utilisant des données couplées employeurs-employés du US Census Bureau, les chercheurs fournissent la première comptabilité détaillée du mouvement des travailleurs hors du secteur manufacturier lors de la forte baisse de l’emploi ayant affecté celui-ci aux États-Unis à partir de 2000, ainsi que les estimations correspondantes des changements médians des revenus nominaux.
Les résultats sont frappants : les travailleurs qui quittent le secteur manufacturier pour travailler pour des agences de placement temporaire ou dans des secteurs relativement peu qualifiés, comme la vente au détail, connaissent des baisses des salaires nominaux allant jusqu’à -22 pour cent sur sept ans. Ces baisses sont particulièrement sévères dans les comtés les plus exposés au choc chinois.
Dans la deuxième partie de la recherche, les auteurs procèdent à une analyse formelle des différences pour examiner les résultats relatifs en matière de revenus après et avant le changement de politique américaine parmi les travailleurs ayant une ancienneté élevée et faible, initialement employés à la fois hors du secteur manufacturier et dans celui-ci. Ils constatent alors que l’exposition des travailleurs au choc est plus importante selon leur comté que selon leur industrie, soulignant l’importance des frictions spatiales par rapport aux frictions sectorielles.
Enfin, ils observent également que la prise en compte de l’exposition tout au long des chaînes d’approvisionnement est cruciale pour comprendre les variations des résultats entre les différents groupes de travailleurs.
En comparant les résultats d’une spécification « directe » qui prend uniquement en compte l’exposition du comté et de l’industrie à une spécification « entrée-sortie » dans laquelle on prend également en compte l’exposition en amont et en aval, ils constatent que la spécification « directe » sous-estime les pertes de revenus des travailleurs du secteur manufacturier et surestime les pertes de revenus relatives des travailleurs hors du secteur manufacturier.
En effet, alors que les travailleurs initialement employés dans le secteur manufacturier connaissent des baisses de revenus relatifs importantes et persistantes, ceux qui ne travaillent pas dans le secteur manufacturier devraient généralement connaître des gains de revenus relatifs.
Dans la dernière section de la recherche, les chercheurs montrent que la croissance relative des revenus attendue après ou avant le changement de politique peut varier considérablement en fonction des caractéristiques démographiques des travailleurs et des entreprises.