L’IA générative aurait le pouvoir de corriger les inégalités provoquées par la valorisation démesurée des compétences professionnelles
Un article de Noahpinion suggère qu’un des facteurs principaux derrière la montée des inégalités dans la société américaine est l’énorme valorisation du capital humain, notamment des professionnels de la technologie, qui est perceptible depuis les années 1980.
Il y aurait, bien entendu, plusieurs autres facteurs concomitants, tels que la financiarisation, la mondialisation, les changements fiscaux et le déclin des syndicats, entre autres. Cependant, il serait impossible d’ignorer, dit-on, les inégalités provoquées par une économie qui récompense de façon démesurée le 20 % de la société qui possède les compétences pour profiter pleinement des avantages d’une société technologique.
Dans ce contexte, l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) générative annoncerait une nouvelle fracture numérique et l’aggravation des inégalités économiques. Bien que, selon Noahpinion, ce scénario ne soit pas à exclure, il est possible d’envisager une évolution très différente. En effet, il est possible que la vague de nouvelles technologies émergentes qui font une entrée fracassante dans l’économie puisse réduire en grande partie le déficit de compétences qui s’est creusé au cours des décennies à partir de 1980.
Les recherches sur la productivité qui s’enclenchent en ce moment suggèrent, apparemment, que l’IA générative est une technologie dont les effets positifs se manifesteraient de façon bien plus visible sur les moins performants que sur les plus performants. Pour étayer cette hypothèse, Noahpinion fait référence, entre autres, à la recherche de Brynjolfsson, Li et Raymond (2023) sur le rôle de l’IA dans l’assistance à la clientèle. Celle-ci révèle que le recours aux outils intelligents « augmente de manière disproportionnée les performances des travailleurs moins qualifiés et moins expérimentés dans toutes les mesures de productivité que nous prenons en compte ». Dans le détail, les chercheurs constatent que « l’outil d’IA aide les nouveaux agents à progresser plus rapidement dans la courbe d’expérience ».
Il est à noter que les effets sur la productivité provoqués par cette technologie seraient plus prononcés pour les travailleurs appartenant au quintile de compétences le plus bas, qui, dans la recherche mentionnée plus haut, constatent une augmentation de 35 % des résolutions par heure. En revanche, l’assistance de l’IA n’a entraîné aucune augmentation de productivité pour les travailleurs les plus qualifiés qui accomplissent déjà leur travail efficacement.
Même son de cloche de la part de Noy et Zhang (2023), qui ont constaté une réduction de 50 % des inégalités dans un groupe de professionnels aguerris ayant reçu des outils d’IA générative pour les aider dans leurs tâches d’écriture. Ces résultats s’expliqueraient par le fait que les professionnels sous-performants ont bénéficié davantage de l’accès à ChatGPT.
Un article de Noahpinion suggère qu’un des facteurs principaux derrière la montée des inégalités dans la société américaine est l’énorme valorisation du capital humain, notamment des professionnels de la technologie, qui est perceptible depuis les années 1980.
Il y aurait, bien entendu, plusieurs autres facteurs concomitants, tels que la financiarisation, la mondialisation, les changements fiscaux et le déclin des syndicats, entre autres. Cependant, il serait impossible d’ignorer, dit-on, les inégalités provoquées par une économie qui récompense de façon démesurée le 20 % de la société qui possède les compétences pour profiter pleinement des avantages d’une société technologique.
Dans ce contexte, l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) générative annoncerait une nouvelle fracture numérique et l’aggravation des inégalités économiques. Bien que, selon Noahpinion, ce scénario ne soit pas à exclure, il est possible d’envisager une évolution très différente. En effet, il est possible que la vague de nouvelles technologies émergentes qui font une entrée fracassante dans l’économie puisse réduire en grande partie le déficit de compétences qui s’est creusé au cours des décennies à partir de 1980.
Les recherches sur la productivité qui s’enclenchent en ce moment suggèrent, apparemment, que l’IA générative est une technologie dont les effets positifs se manifesteraient de façon bien plus visible sur les moins performants que sur les plus performants. Pour étayer cette hypothèse, Noahpinion fait référence, entre autres, à la recherche de Brynjolfsson, Li et Raymond (2023) sur le rôle de l’IA dans l’assistance à la clientèle. Celle-ci révèle que le recours aux outils intelligents « augmente de manière disproportionnée les performances des travailleurs moins qualifiés et moins expérimentés dans toutes les mesures de productivité que nous prenons en compte ». Dans le détail, les chercheurs constatent que « l’outil d’IA aide les nouveaux agents à progresser plus rapidement dans la courbe d’expérience ».
Il est à noter que les effets sur la productivité provoqués par cette technologie seraient plus prononcés pour les travailleurs appartenant au quintile de compétences le plus bas, qui, dans la recherche mentionnée plus haut, constatent une augmentation de 35 % des résolutions par heure. En revanche, l’assistance de l’IA n’a entraîné aucune augmentation de productivité pour les travailleurs les plus qualifiés qui accomplissent déjà leur travail efficacement.
Même son de cloche de la part de Noy et Zhang (2023), qui ont constaté une réduction de 50 % des inégalités dans un groupe de professionnels aguerris ayant reçu des outils d’IA générative pour les aider dans leurs tâches d’écriture. Ces résultats s’expliqueraient par le fait que les professionnels sous-performants ont bénéficié davantage de l’accès à ChatGPT.