L’essor manufacturier américain se heurte à un problème immobilier
Selon une dépêche de l’agence Reuters, le fabricant Scout Motors a étudié 74 parcelles de terrain disséminées à travers les États-Unis alors qu’il cherchait un endroit pour construire une usine d’assemblage de 2 milliards de dollars US. Le fabricant les a rapidement éliminées, à l’exception d’une seule, plus petite que prévu.
La course à obstacles de Scout met en lumière un défi auquel sont confrontés des dizaines de fabricants mondiaux, attirés aux États-Unis par une combinaison de fortes mesures incitatives gouvernementales, une transition vers de nouvelles technologies de transport et d’énergie et des préoccupations de sécurité nationale liées à la dépendance à l’égard de fournisseurs éloignés.
Toutes ces nouvelles constructions d’usines se heurtent à un manque de « mégasites » prêts à l’emploi, selon 25 groupes de développement économique, responsables étatiques et locaux, fournisseurs de services publics et entreprises interrogés par Reuters. Bien que les États-Unis aient un grand territoire, il n’y a pas beaucoup d’endroits où installer rapidement une usine de plus d’un milliard de dollars.
Il n’y a pas de définition unique de ce qu’est un mégasite, mais ce terme réfère généralement à une très grande parcelle – typiquement de plus de 1 000 acres – liée au transport, à une énergie à faible coût et de préférence renouvelable, et à une offre de main-d’œuvre qualifiée à proximité.
Les exigences relatives aux mégasites peuvent être très pointues. L’usine de semi-conducteurs de 20 milliards de dollars d’Intel Corp, en construction dans l’Ohio, ne pouvait pas être située trop près d’une voie ferrée, car le passage des trains peut créer des vibrations inacceptables. Même les petites usines peuvent avoir du mal à se construire rapidement dans l’environnement actuel.
Un responsable de la sélection de sites, directeur général principal du conseil en stratégie mondiale chez Newmark Group Inc., estime que moins de deux douzaines de véritables mégasites sont encore disponibles à travers les États-Unis, à des stades de développement très variés.
Une contrainte majeure, en particulier pour les usines gourmandes en énergie telles que les usines de batteries, est le besoin de grandes quantités d’énergie électrique. « Certains de ces projets nécessitent des centaines de mégawatts », déclare le président de la société de conseil Global Location Strategies en Caroline du Sud. « En même temps, nous fermons beaucoup de centrales au charbon. »
Alors que les États-Unis investissent massivement dans la construction de sources d’énergie verte, ces projets sont également confrontés à des retards. Un rapport du Lawrence Berkeley National Laboratory a révélé qu’un projet typique construit en 2022 prenait cinq ans à se réaliser, soit entre la demande initiale d’interconnexion avec le réseau électrique et les opérations commerciales, contre trois ans en 2015. Le coût et la difficulté de construire de nouvelles lignes de transmission longue distance ont également grimpé en flèche ces dernières années.
Pendant ce temps, la ruée vers la préparation de plus de mégasites continue. Mais créer de nouveaux mégasites demeure intrinsèquement difficile.
Selon une dépêche de l’agence Reuters, le fabricant Scout Motors a étudié 74 parcelles de terrain disséminées à travers les États-Unis alors qu’il cherchait un endroit pour construire une usine d’assemblage de 2 milliards de dollars US. Le fabricant les a rapidement éliminées, à l’exception d’une seule, plus petite que prévu.
La course à obstacles de Scout met en lumière un défi auquel sont confrontés des dizaines de fabricants mondiaux, attirés aux États-Unis par une combinaison de fortes mesures incitatives gouvernementales, une transition vers de nouvelles technologies de transport et d’énergie et des préoccupations de sécurité nationale liées à la dépendance à l’égard de fournisseurs éloignés.
Toutes ces nouvelles constructions d’usines se heurtent à un manque de « mégasites » prêts à l’emploi, selon 25 groupes de développement économique, responsables étatiques et locaux, fournisseurs de services publics et entreprises interrogés par Reuters. Bien que les États-Unis aient un grand territoire, il n’y a pas beaucoup d’endroits où installer rapidement une usine de plus d’un milliard de dollars.
Il n’y a pas de définition unique de ce qu’est un mégasite, mais ce terme réfère généralement à une très grande parcelle – typiquement de plus de 1 000 acres – liée au transport, à une énergie à faible coût et de préférence renouvelable, et à une offre de main-d’œuvre qualifiée à proximité.
Les exigences relatives aux mégasites peuvent être très pointues. L’usine de semi-conducteurs de 20 milliards de dollars d’Intel Corp, en construction dans l’Ohio, ne pouvait pas être située trop près d’une voie ferrée, car le passage des trains peut créer des vibrations inacceptables. Même les petites usines peuvent avoir du mal à se construire rapidement dans l’environnement actuel.
Un responsable de la sélection de sites, directeur général principal du conseil en stratégie mondiale chez Newmark Group Inc., estime que moins de deux douzaines de véritables mégasites sont encore disponibles à travers les États-Unis, à des stades de développement très variés.
Une contrainte majeure, en particulier pour les usines gourmandes en énergie telles que les usines de batteries, est le besoin de grandes quantités d’énergie électrique. « Certains de ces projets nécessitent des centaines de mégawatts », déclare le président de la société de conseil Global Location Strategies en Caroline du Sud. « En même temps, nous fermons beaucoup de centrales au charbon. »
Alors que les États-Unis investissent massivement dans la construction de sources d’énergie verte, ces projets sont également confrontés à des retards. Un rapport du Lawrence Berkeley National Laboratory a révélé qu’un projet typique construit en 2022 prenait cinq ans à se réaliser, soit entre la demande initiale d’interconnexion avec le réseau électrique et les opérations commerciales, contre trois ans en 2015. Le coût et la difficulté de construire de nouvelles lignes de transmission longue distance ont également grimpé en flèche ces dernières années.
Pendant ce temps, la ruée vers la préparation de plus de mégasites continue. Mais créer de nouveaux mégasites demeure intrinsèquement difficile.