L’essor des exportations de services : de nouvelles voies de croissance
Une recherche publiée sur le site VOXEU CEPR montre que l’essor des technologies numériques, l’amélioration des infrastructures et la diminution des obstacles politiques ont rendu les services plus facilement échangeables au-delà des frontières, le coût du commerce des services ayant chuté de 9 % entre 2000 et 2017.
Dans le secteur des services, les services négociables et à activation numérique tels que les services liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC), les services financiers, les services d’assurance, les services professionnels et les services scientifiques et techniques ont un potentiel de croissance élevé.
Cette évolution vers une croissance tirée par les services a été rendue possible par les technologies numériques qui rendent les services plus stockables, codifiables et transférables, réduisant ainsi la nécessité pour le producteur et le consommateur d’être à proximité l’un de l’autre au moment de la livraison, tout en améliorant leurs liens avec d’autres secteurs.
Tous les pays ne sont pas aussi bien placés pour poursuivre une croissance tirée par les services. Les économies dotées d’une gouvernance plus solide, d’une main-d’œuvre plus instruite et d’un secteur des services plus libéralisé sont mieux à même de réussir dans les exportations de services à forte valeur ajoutée.
Dans les économies européennes avancées, les emplois liés aux services représentaient 55 % de tous les emplois du secteur manufacturier en 2019, contre environ 45 % en 2000. Cette « servicification » de l’industrie manufacturière reflète l’importance croissante des activités de pré - et postproduction telles que la R-D, la conception, le marketing et les services après-vente. La Hongrie, où la participation aux chaînes de valeur mondiales représente 62 % des exportations brutes, constitue une étude de cas éclairante.
Entre 2008 et 2019, la part des exportations de biens accompagnées de services provenant de la même entreprise a augmenté de 20 points de pourcentage. Cette croissance a été principalement tirée par les fabricants étrangers. Ces entreprises associent souvent des produits manufacturés à des services complémentaires tels que l’ingénierie ou la maintenance, ce qui leur permet de progresser dans l’échelle de la valeur ajoutée.
Les données montrent également un regroupement important d’entreprises exportatrices de services dans les zones urbaines dotées de solides bases de compétences, en particulier Budapest, qui abrite de nombreux centres de recherche et développement et des installations de services partagés pour des multinationales comme Deutsche Telekom, IBM et Thyssenkrupp.
Pour les décideurs politiques qui cherchent à promouvoir une transformation structurelle vers des services à haute productivité, trois principaux enseignements se dégagent :
- Premièrement, les fondamentaux sont importants : l’investissement dans l’éducation; l’infrastructure numérique et la gouvernance sont des conditions préalables essentielles.
- Deuxièmement, la réduction des restrictions sur le commerce des services peut stimuler les exportations de services, en particulier pour les services numériques.
- Troisièmement, si les politiques industrielles ciblées comme la promotion des investissements peuvent fonctionner, leur efficacité dépend fortement de la capacité de l’État et des capacités préexistantes. Les pays doivent donc séquencer soigneusement les réformes, en renforçant les capacités fondamentales avant de poursuivre des politiques plus actives.
Une recherche publiée sur le site VOXEU CEPR montre que l’essor des technologies numériques, l’amélioration des infrastructures et la diminution des obstacles politiques ont rendu les services plus facilement échangeables au-delà des frontières, le coût du commerce des services ayant chuté de 9 % entre 2000 et 2017.
Dans le secteur des services, les services négociables et à activation numérique tels que les services liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC), les services financiers, les services d’assurance, les services professionnels et les services scientifiques et techniques ont un potentiel de croissance élevé.
Cette évolution vers une croissance tirée par les services a été rendue possible par les technologies numériques qui rendent les services plus stockables, codifiables et transférables, réduisant ainsi la nécessité pour le producteur et le consommateur d’être à proximité l’un de l’autre au moment de la livraison, tout en améliorant leurs liens avec d’autres secteurs.
Tous les pays ne sont pas aussi bien placés pour poursuivre une croissance tirée par les services. Les économies dotées d’une gouvernance plus solide, d’une main-d’œuvre plus instruite et d’un secteur des services plus libéralisé sont mieux à même de réussir dans les exportations de services à forte valeur ajoutée.
Dans les économies européennes avancées, les emplois liés aux services représentaient 55 % de tous les emplois du secteur manufacturier en 2019, contre environ 45 % en 2000. Cette « servicification » de l’industrie manufacturière reflète l’importance croissante des activités de pré - et postproduction telles que la R-D, la conception, le marketing et les services après-vente. La Hongrie, où la participation aux chaînes de valeur mondiales représente 62 % des exportations brutes, constitue une étude de cas éclairante.
Entre 2008 et 2019, la part des exportations de biens accompagnées de services provenant de la même entreprise a augmenté de 20 points de pourcentage. Cette croissance a été principalement tirée par les fabricants étrangers. Ces entreprises associent souvent des produits manufacturés à des services complémentaires tels que l’ingénierie ou la maintenance, ce qui leur permet de progresser dans l’échelle de la valeur ajoutée.
Les données montrent également un regroupement important d’entreprises exportatrices de services dans les zones urbaines dotées de solides bases de compétences, en particulier Budapest, qui abrite de nombreux centres de recherche et développement et des installations de services partagés pour des multinationales comme Deutsche Telekom, IBM et Thyssenkrupp.
Pour les décideurs politiques qui cherchent à promouvoir une transformation structurelle vers des services à haute productivité, trois principaux enseignements se dégagent :
- Premièrement, les fondamentaux sont importants : l’investissement dans l’éducation; l’infrastructure numérique et la gouvernance sont des conditions préalables essentielles.
- Deuxièmement, la réduction des restrictions sur le commerce des services peut stimuler les exportations de services, en particulier pour les services numériques.
- Troisièmement, si les politiques industrielles ciblées comme la promotion des investissements peuvent fonctionner, leur efficacité dépend fortement de la capacité de l’État et des capacités préexistantes. Les pays doivent donc séquencer soigneusement les réformes, en renforçant les capacités fondamentales avant de poursuivre des politiques plus actives.