Les très petites entreprises : une force économique pour le développement des territoires
À partir d’une analyse approfondie des très petites entreprises (TPE) qui emploient de 1 à 9 salariés, cette étude de l’Institut Terram, en France, met en exergue la contribution de ces TPE au développement local, au renouvellement des tissus économiques et à la création d’emplois en soulignant trois caractéristiques :
- Les TPE, surreprésentées dans certains secteurs d’activité (bâtiment, artisanat, commerce, hôtellerie-restauration…), sont très connectées à l’économie de proximité, dite « présentielle », centrée sur la consommation locale;
- La répartition géographique des TPE est ubiquitaire, leur poids dans l’emploi s’avérant même proportionnellement plus élevé dans les villages et les petites agglomérations que dans les métropoles. Il est aussi plus important dans la moitié sud de la France;
- Le tissu des TPE, relativement stable, même s’il est constamment renouvelé par la rotation des créations et liquidations, joue un rôle de couche protectrice pour les économies locales et contribue à amortir les chocs des crises. Bien que les confinements et fermetures administratives de la période COVID aient affecté des secteurs dans lesquels elles sont très représentées, les TPE ont su faire preuve de résilience en mobilisant les dispositifs de soutien public et les mesures de relance.
Nombre de TPE à croissance rapide ont vocation à changer de catégorie ou à rejoindre un grand groupe pour passer à l’échelle, étendre leur pouvoir de marché ou déployer une innovation. Caractérisées par des progressions fulgurantes de leurs effectifs et de leur chiffre d’affaires, les fameuses « gazelles » contribuent significativement aux créations d’emplois, mais elles sont loin d’être les seules. Les TPE à croissance lente et progressive, appelées « souris », sont beaucoup plus nombreuses et spatialement mieux réparties. Leur contribution active à la création d’emplois est tout autant à considérer que celle des pépites technologiques et des jeunes pousses en hypercroissance convoitant le statut de « licorne ».
Les TPE présentent des avantages évidents en matière d’agilité et de vitesse d’adaptation. Elles sont souvent appréciées pour la proximité et la relation directe qu’elles établissent entre dirigeants et salariés. Les niveaux hiérarchiques et le formalisme bureaucratique y sont faibles. En contrepartie, les TPE ne peuvent assurer des progressions de carrière. Elles sont trop restreintes pour pouvoir s’attacher certaines compétences en interne (agent commercial, comptable, informaticien…), ce qui leur impose une certaine polyvalence, et le recours à des prestataires ou à des solutions mutualisées entre pairs. Elles souffrent parfois d’une trésorerie fragile, exposée à des délais de paiement incertains, et d’une insuffisance de fonds propres.
Au cours des deux dernières décennies, la résilience des TPE et leur contribution au développement local ont profité d’un maillage très dense et professionnalisé de structures d’accompagnement à la création d’entreprises.
Ces constats invitent à développer des stratégies adaptées au public cible des TPE, mises en œuvre au plus près des territoires et centrées sur les phases post-création. Ces politiques doivent conforter la propension des TPE à recruter et leur contribution active à la circulation locale des revenus.
Le renforcement des synergies interentreprises et des démarches collaboratives doit contribuer à sécuriser leurs modèles d’affaires et à permettre à nombre d’entre elles d’accéder à la commande publique. Les offres d’interface (de type place de marché électronique) peuvent également activer les relations d’affaires croisées entre TPE et féconder leurs carnets de commandes respectifs.
À partir d’une analyse approfondie des très petites entreprises (TPE) qui emploient de 1 à 9 salariés, cette étude de l’Institut Terram, en France, met en exergue la contribution de ces TPE au développement local, au renouvellement des tissus économiques et à la création d’emplois en soulignant trois caractéristiques :
- Les TPE, surreprésentées dans certains secteurs d’activité (bâtiment, artisanat, commerce, hôtellerie-restauration…), sont très connectées à l’économie de proximité, dite « présentielle », centrée sur la consommation locale;
- La répartition géographique des TPE est ubiquitaire, leur poids dans l’emploi s’avérant même proportionnellement plus élevé dans les villages et les petites agglomérations que dans les métropoles. Il est aussi plus important dans la moitié sud de la France;
- Le tissu des TPE, relativement stable, même s’il est constamment renouvelé par la rotation des créations et liquidations, joue un rôle de couche protectrice pour les économies locales et contribue à amortir les chocs des crises. Bien que les confinements et fermetures administratives de la période COVID aient affecté des secteurs dans lesquels elles sont très représentées, les TPE ont su faire preuve de résilience en mobilisant les dispositifs de soutien public et les mesures de relance.
Nombre de TPE à croissance rapide ont vocation à changer de catégorie ou à rejoindre un grand groupe pour passer à l’échelle, étendre leur pouvoir de marché ou déployer une innovation. Caractérisées par des progressions fulgurantes de leurs effectifs et de leur chiffre d’affaires, les fameuses « gazelles » contribuent significativement aux créations d’emplois, mais elles sont loin d’être les seules. Les TPE à croissance lente et progressive, appelées « souris », sont beaucoup plus nombreuses et spatialement mieux réparties. Leur contribution active à la création d’emplois est tout autant à considérer que celle des pépites technologiques et des jeunes pousses en hypercroissance convoitant le statut de « licorne ».
Les TPE présentent des avantages évidents en matière d’agilité et de vitesse d’adaptation. Elles sont souvent appréciées pour la proximité et la relation directe qu’elles établissent entre dirigeants et salariés. Les niveaux hiérarchiques et le formalisme bureaucratique y sont faibles. En contrepartie, les TPE ne peuvent assurer des progressions de carrière. Elles sont trop restreintes pour pouvoir s’attacher certaines compétences en interne (agent commercial, comptable, informaticien…), ce qui leur impose une certaine polyvalence, et le recours à des prestataires ou à des solutions mutualisées entre pairs. Elles souffrent parfois d’une trésorerie fragile, exposée à des délais de paiement incertains, et d’une insuffisance de fonds propres.
Au cours des deux dernières décennies, la résilience des TPE et leur contribution au développement local ont profité d’un maillage très dense et professionnalisé de structures d’accompagnement à la création d’entreprises.
Ces constats invitent à développer des stratégies adaptées au public cible des TPE, mises en œuvre au plus près des territoires et centrées sur les phases post-création. Ces politiques doivent conforter la propension des TPE à recruter et leur contribution active à la circulation locale des revenus.
Le renforcement des synergies interentreprises et des démarches collaboratives doit contribuer à sécuriser leurs modèles d’affaires et à permettre à nombre d’entre elles d’accéder à la commande publique. Les offres d’interface (de type place de marché électronique) peuvent également activer les relations d’affaires croisées entre TPE et féconder leurs carnets de commandes respectifs.