Les tensions croissantes autour du processus d’essaimage dans les universités britanniques
Une analyse du Financial Times indique que des millions de livres sont investis pour transformer la recherche scientifique en entreprises mondiales. Mais certains fondateurs affirment qu'ils doivent céder trop de parts de leur entreprise.
Selon le cabinet de conseil Beauhurst, les investissements en actions dans les essaimages universitaires ont plus que quintuplé entre 2011 et 2021, passant de 405 millions à 2,54 milliards de livres sterling (£). Les universités dépensent des millions de livres chaque année pour incuber des entreprises dérivées, octroyer des licences technologiques et former des universitaires à devenir des entrepreneurs. Ces efforts, disent leurs partisans, feront sortir la recherche de pointe des tours d'ivoire, résoudront les problèmes mondiaux et relanceront la croissance économique. Cela fait également partie de la vision du gouvernement britannique de transformer le Royaume-Uni en une superpuissance scientifique.
Au cours de la dernière décennie, Oxford a mené la campagne à l'échelle du Royaume-Uni pour transformer la recherche de pointe en succès commercial. Oxford University Innovation (OUI) a formé 31 nouvelles entreprises et généré 25,1 millions £ de revenus en 2021.
Cependant, des tensions croissantes apparaissent autour des entreprises dérivées, et plus généralement dans la relation entre les entrepreneurs universitaires et leurs universités. Certains fondateurs et investisseurs affirment que les universités profitent injustement du travail des entrepreneurs. Ils soutiennent que les écosystèmes d'essaimage ne font pas grand-chose pour aider – ou, pire, entravent – la diffusion de technologies qui pourraient profiter à toute l'humanité.
Le site White City de l'Imperial College de Londres abrite l'Institute for Deep Tech Entrepreneurship, qui a ouvert ses portes en 2022 pour offrir des conseils et un financement de démarrage à 10 à 15 projets de recherche de pointe chaque année. Le professeur Ramana Nanda, qui dirige l'institut, pense que des solutions à des crises d'envergure mondiale existent, mais demeurent coincées dans les universités. Le « grand défi », dit-il, est de les propager dans le monde réel.
Il est très difficile pour les investisseurs privés de venir repérer ce qui se fait dans les universités. Le travail de l'institut, dit-il, est d'être un « système d'accompagnement » : cultiver des liens avec les fondateurs, aider les entreprises à obtenir les preuves de concept et financer la recherche à ses tout premiers stades.
Ce travail ne se limite pas au Triangle d'or, un groupe d'universités à forte intensité de recherche à Londres, Oxford et Cambridge. En 2021, les universités de Leeds, Manchester et Sheffield ont lancé Northern Gritstone, un véhicule d'investissement axé sur l'essaimage d'entreprises, qui a clôturé l'année dernière un cycle de financement de 215 millions £. L'Université de Manchester dépense 5 millions £ par an en « services de propriété intellectuelle », principalement basés dans sa fabrique d'innovation. C'est là qu'une équipe identifie les idées de pointe, forme les universitaires, relie les chercheurs aux équipes de direction et aux bailleurs de fonds, procède à une vérification de diligence et réalise la procédure d'obtention d'un brevet.
Une analyse du Financial Times indique que des millions de livres sont investis pour transformer la recherche scientifique en entreprises mondiales. Mais certains fondateurs affirment qu'ils doivent céder trop de parts de leur entreprise.
Selon le cabinet de conseil Beauhurst, les investissements en actions dans les essaimages universitaires ont plus que quintuplé entre 2011 et 2021, passant de 405 millions à 2,54 milliards de livres sterling (£). Les universités dépensent des millions de livres chaque année pour incuber des entreprises dérivées, octroyer des licences technologiques et former des universitaires à devenir des entrepreneurs. Ces efforts, disent leurs partisans, feront sortir la recherche de pointe des tours d'ivoire, résoudront les problèmes mondiaux et relanceront la croissance économique. Cela fait également partie de la vision du gouvernement britannique de transformer le Royaume-Uni en une superpuissance scientifique.
Au cours de la dernière décennie, Oxford a mené la campagne à l'échelle du Royaume-Uni pour transformer la recherche de pointe en succès commercial. Oxford University Innovation (OUI) a formé 31 nouvelles entreprises et généré 25,1 millions £ de revenus en 2021.
Cependant, des tensions croissantes apparaissent autour des entreprises dérivées, et plus généralement dans la relation entre les entrepreneurs universitaires et leurs universités. Certains fondateurs et investisseurs affirment que les universités profitent injustement du travail des entrepreneurs. Ils soutiennent que les écosystèmes d'essaimage ne font pas grand-chose pour aider – ou, pire, entravent – la diffusion de technologies qui pourraient profiter à toute l'humanité.
Le site White City de l'Imperial College de Londres abrite l'Institute for Deep Tech Entrepreneurship, qui a ouvert ses portes en 2022 pour offrir des conseils et un financement de démarrage à 10 à 15 projets de recherche de pointe chaque année. Le professeur Ramana Nanda, qui dirige l'institut, pense que des solutions à des crises d'envergure mondiale existent, mais demeurent coincées dans les universités. Le « grand défi », dit-il, est de les propager dans le monde réel.
Il est très difficile pour les investisseurs privés de venir repérer ce qui se fait dans les universités. Le travail de l'institut, dit-il, est d'être un « système d'accompagnement » : cultiver des liens avec les fondateurs, aider les entreprises à obtenir les preuves de concept et financer la recherche à ses tout premiers stades.
Ce travail ne se limite pas au Triangle d'or, un groupe d'universités à forte intensité de recherche à Londres, Oxford et Cambridge. En 2021, les universités de Leeds, Manchester et Sheffield ont lancé Northern Gritstone, un véhicule d'investissement axé sur l'essaimage d'entreprises, qui a clôturé l'année dernière un cycle de financement de 215 millions £. L'Université de Manchester dépense 5 millions £ par an en « services de propriété intellectuelle », principalement basés dans sa fabrique d'innovation. C'est là qu'une équipe identifie les idées de pointe, forme les universitaires, relie les chercheurs aux équipes de direction et aux bailleurs de fonds, procède à une vérification de diligence et réalise la procédure d'obtention d'un brevet.