Les répercussions environnementales associées à l’exploitation des éléments rares mettent en relief l’enjeu de la durabilité de cette industrie
State of the Planet offre un aperçu des multiples méthodes, encore à un stade expérimental, que les chercheurs explorent pour rendre plus durable l’exploitation minière des éléments de terres rares.
- Le biominage: Les scientifiques de l’Université Cornell développent ce qu’on appelle le « biominage », c’est-à-dire, la programmation de microbes pour produire des acides organiques qui lixivient des éléments de terres rares à partir de minerais ou de déchets électroniques recyclés. Une autre piste, suivie par des chercheurs de l’Université Harvard, est l’utilisation d’algues marines. Plus précisément, les bactéries d’algues sont placées sur un filtre où l’on verse une solution de plusieurs éléments de terres rares. Une fois que les bactéries ont absorbé tous ces éléments, le filtre est lavé avec des solutions de différents équilibres de pH, chacune permettant à différents éléments de terres rares de se détacher. Enfin, en Allemagne, des chercheurs utilisent de nouvelles espèces de cyanobactéries pour absorber les éléments de terres rares des eaux usées minières ou des déchets électroniques recyclés.
- L’électricité : Il s’agit d’une nouvelle méthode électrocinétique, utilisée par des chercheurs chinois, qui grâce à des courants électriques permet de libérer les éléments de terres rares lourdes – ceux qui ont des numéros atomiques élevés comme le dysprosium et le terbium – des minerais. Cette méthode permettrait d’extraire plus d’éléments de terres rares que l’exploitation minière traditionnelle et pollue moins.
- L’agrominage : Les sols qui sont riches en nickel, chrome et cobalt pourraient, éventuellement, être utilisés pour l’agrominage, ou phytominage, par le biais de la culture des plantes « hyperaccumulatrices » capables d’absorber et de stocker les minéraux et les métaux du sol dans leurs parties végétales. De telles plantes sont cultivées par les scientifiques en France pour récolter le nickel, un composant essentiel des batteries et des technologies d’énergie renouvelable. Une fois les plantes récoltées, elles sont séchées et brûlées. Une fois lavé, le nickel est extrait par un acide à haute température, puis la solution est ensuite filtrée pour éliminer les cendres et récupérer le nickel. Le processus global utilise beaucoup moins d’énergie que l’exploitation minière traditionnelle et peut également être utilisé pour décontaminer les sols pollués, les rendant suffisamment fertiles pour faire pousser des cultures. Il y aurait environ 700 plantes de ce type dans le monde, et d’autres sont découvertes et cultivées pour améliorer leurs capacités d’absorption des métaux. La plupart accumulent du nickel, mais d’autres absorbent le thallium, le zinc, le cuivre, le cobalt et le manganèse.
State of the Planet offre un aperçu des multiples méthodes, encore à un stade expérimental, que les chercheurs explorent pour rendre plus durable l’exploitation minière des éléments de terres rares.
- Le biominage: Les scientifiques de l’Université Cornell développent ce qu’on appelle le « biominage », c’est-à-dire, la programmation de microbes pour produire des acides organiques qui lixivient des éléments de terres rares à partir de minerais ou de déchets électroniques recyclés. Une autre piste, suivie par des chercheurs de l’Université Harvard, est l’utilisation d’algues marines. Plus précisément, les bactéries d’algues sont placées sur un filtre où l’on verse une solution de plusieurs éléments de terres rares. Une fois que les bactéries ont absorbé tous ces éléments, le filtre est lavé avec des solutions de différents équilibres de pH, chacune permettant à différents éléments de terres rares de se détacher. Enfin, en Allemagne, des chercheurs utilisent de nouvelles espèces de cyanobactéries pour absorber les éléments de terres rares des eaux usées minières ou des déchets électroniques recyclés.
- L’électricité : Il s’agit d’une nouvelle méthode électrocinétique, utilisée par des chercheurs chinois, qui grâce à des courants électriques permet de libérer les éléments de terres rares lourdes – ceux qui ont des numéros atomiques élevés comme le dysprosium et le terbium – des minerais. Cette méthode permettrait d’extraire plus d’éléments de terres rares que l’exploitation minière traditionnelle et pollue moins.
- L’agrominage : Les sols qui sont riches en nickel, chrome et cobalt pourraient, éventuellement, être utilisés pour l’agrominage, ou phytominage, par le biais de la culture des plantes « hyperaccumulatrices » capables d’absorber et de stocker les minéraux et les métaux du sol dans leurs parties végétales. De telles plantes sont cultivées par les scientifiques en France pour récolter le nickel, un composant essentiel des batteries et des technologies d’énergie renouvelable. Une fois les plantes récoltées, elles sont séchées et brûlées. Une fois lavé, le nickel est extrait par un acide à haute température, puis la solution est ensuite filtrée pour éliminer les cendres et récupérer le nickel. Le processus global utilise beaucoup moins d’énergie que l’exploitation minière traditionnelle et peut également être utilisé pour décontaminer les sols pollués, les rendant suffisamment fertiles pour faire pousser des cultures. Il y aurait environ 700 plantes de ce type dans le monde, et d’autres sont découvertes et cultivées pour améliorer leurs capacités d’absorption des métaux. La plupart accumulent du nickel, mais d’autres absorbent le thallium, le zinc, le cuivre, le cobalt et le manganèse.