Les pays riches deviennent dépendants d’une main-d’œuvre bon marché
Alors que la migration atteint des niveaux records dans le monde entier, un débat s’ouvre parmi les économistes sur la question de savoir si certaines industries deviennent trop dépendantes de la main-d’œuvre étrangère, avance une analyse du Wall Street Journal.
Pour certains économistes, la dépendance à l’égard de la main-d’œuvre importée atteint des niveaux malsains dans certaines régions, étouffant la croissance de la productivité et aidant les entreprises à retarder la recherche de solutions plus durables aux pénuries de main-d’œuvre. Ces solutions pourraient inclure des investissements accrus dans l’automatisation ou des restructurations plus radicales telles que des fermetures d’entreprises, qui sont douloureuses, mais peuvent être nécessaires à long terme, estiment ces économistes.
« Une fois que l’industrie est organisée d’une certaine manière et que la structure encourage les employeurs à recruter des migrants, il peut être très difficile de revenir en arrière », déclare Martin Ruhs, professeur d’études sur la migration à Florence.
Le débat risque de s’intensifier à mesure que les sociétés occidentales se rapprochent d’un gouffre démographique. Il existe des moyens de contrecarrer cette tendance, comme encourager les travailleurs âgés à retarder leur départ à la retraite. Mais importer de la main-d’œuvre étrangère est souvent l’option la plus simple, compte tenu de l’offre de main-d’œuvre disponible dans des régions comme l’Amérique latine ou l’Afrique.
L’immigration est désormais deux à trois fois supérieure aux niveaux d’avant la pandémie dans les principaux pays de destination, notamment le Canada, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Aux États-Unis, 3,3 millions de migrants de plus sont arrivés qu’il n’en est parti l’année dernière, contre une moyenne d’environ 900 000 pour les années 2010.
Une étude réalisée en 2022 au Danemark a révélé que les entreprises ayant facilement accès aux travailleurs migrants investissaient moins dans les robots. Des recherches menées en Australie et au Canada suggèrent que les migrants pourraient maintenir en vie des entreprises faibles, ce qui pèserait sur la productivité globale. En effet, la croissance de la productivité du travail a été lente dans les économies avancées ces dernières années.
Il est difficile de trouver le bon équilibre entre autoriser une certaine migration, qui peut contribuer à restaurer le dynamisme dans les pays vieillissants, et éviter une dépendance excessive. Dans de nombreux secteurs, il n’existe pas de solution de rechange évidente aux travailleurs étrangers.
Les recherches économiques suggèrent qu’un afflux de migrants hautement qualifiés, tels que des scientifiques et des ingénieurs, peut en réalité accroître la productivité des entreprises et accroître les salaires et les occasions d’emploi des travailleurs locaux. Les économistes sont plus divisés lorsqu’il s’agit des migrants moins qualifiés. Ces travailleurs sont également plus facilement remplacés, y compris dans des secteurs qui semblent peu susceptibles d’être automatisés.
Pour les gouvernements, il est bien plus difficile de poursuivre des réformes qui stimulent la productivité et permettent la disparition des entreprises les plus faibles que d’augmenter l’immigration, déclare Dan Andrews, expert en productivité à l’Organisation de coopération et de développement économiques. « Certains pays ont peut-être choisi la solution de facilité », dit-il.
Alors que la migration atteint des niveaux records dans le monde entier, un débat s’ouvre parmi les économistes sur la question de savoir si certaines industries deviennent trop dépendantes de la main-d’œuvre étrangère, avance une analyse du Wall Street Journal.
Pour certains économistes, la dépendance à l’égard de la main-d’œuvre importée atteint des niveaux malsains dans certaines régions, étouffant la croissance de la productivité et aidant les entreprises à retarder la recherche de solutions plus durables aux pénuries de main-d’œuvre. Ces solutions pourraient inclure des investissements accrus dans l’automatisation ou des restructurations plus radicales telles que des fermetures d’entreprises, qui sont douloureuses, mais peuvent être nécessaires à long terme, estiment ces économistes.
« Une fois que l’industrie est organisée d’une certaine manière et que la structure encourage les employeurs à recruter des migrants, il peut être très difficile de revenir en arrière », déclare Martin Ruhs, professeur d’études sur la migration à Florence.
Le débat risque de s’intensifier à mesure que les sociétés occidentales se rapprochent d’un gouffre démographique. Il existe des moyens de contrecarrer cette tendance, comme encourager les travailleurs âgés à retarder leur départ à la retraite. Mais importer de la main-d’œuvre étrangère est souvent l’option la plus simple, compte tenu de l’offre de main-d’œuvre disponible dans des régions comme l’Amérique latine ou l’Afrique.
L’immigration est désormais deux à trois fois supérieure aux niveaux d’avant la pandémie dans les principaux pays de destination, notamment le Canada, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Aux États-Unis, 3,3 millions de migrants de plus sont arrivés qu’il n’en est parti l’année dernière, contre une moyenne d’environ 900 000 pour les années 2010.
Une étude réalisée en 2022 au Danemark a révélé que les entreprises ayant facilement accès aux travailleurs migrants investissaient moins dans les robots. Des recherches menées en Australie et au Canada suggèrent que les migrants pourraient maintenir en vie des entreprises faibles, ce qui pèserait sur la productivité globale. En effet, la croissance de la productivité du travail a été lente dans les économies avancées ces dernières années.
Il est difficile de trouver le bon équilibre entre autoriser une certaine migration, qui peut contribuer à restaurer le dynamisme dans les pays vieillissants, et éviter une dépendance excessive. Dans de nombreux secteurs, il n’existe pas de solution de rechange évidente aux travailleurs étrangers.
Les recherches économiques suggèrent qu’un afflux de migrants hautement qualifiés, tels que des scientifiques et des ingénieurs, peut en réalité accroître la productivité des entreprises et accroître les salaires et les occasions d’emploi des travailleurs locaux. Les économistes sont plus divisés lorsqu’il s’agit des migrants moins qualifiés. Ces travailleurs sont également plus facilement remplacés, y compris dans des secteurs qui semblent peu susceptibles d’être automatisés.
Pour les gouvernements, il est bien plus difficile de poursuivre des réformes qui stimulent la productivité et permettent la disparition des entreprises les plus faibles que d’augmenter l’immigration, déclare Dan Andrews, expert en productivité à l’Organisation de coopération et de développement économiques. « Certains pays ont peut-être choisi la solution de facilité », dit-il.