BizTech commente l'influence des technologies disruptives dans le secteur à but non lucratif tout en décelant les principales tendances qui se définissent pour l'année 2024. Selon une étude de Salesforce, les organisations agissant dans ce secteur qui sont considérées comme « matures sur le plan numérique » seraient quatre fois plus susceptibles d'atteindre les objectifs de leur mission.

En effet, les technologies disruptives permettraient d'améliorer la manière dont ces organisations, qui disposent de ressources souvent limitées, fonctionnent et s'engagent auprès de leurs communautés. L'intelligence artificielle (IA), par exemple, pourrait réduire la charge de travail du personnel, tandis que l'analyse prédictive pourrait faciliter les efforts de collecte de fonds.

Dans ce contexte, BizTech propose les tendances suivantes pour 2024 :

1. L'utilisation de l'IA générative pour analyser les données des donateurs et concevoir des modèles prédictifs plus précis qui devraient se traduire par des campagnes de collecte de fonds plus ciblées et plus efficaces. Selon les experts, l'automatisation des tâches d'arrière-boutique (back-office) et le traitement plus rapide des données des donateurs permettent au personnel d'économiser des heures de travail manuel et améliorent la performance de la collecte de fonds. Cependant, les organisations qui intègrent ces technologies sont confrontées à des enjeux de gouvernance et doivent concevoir des politiques pour une utilisation responsable de l'IA.
2. La légitimation des « décisions basées sur les données ». L'obtention d'un volume accru d'information sur les communautés qu'elles desservent permettra aux organisations à but non lucratif d'exploiter les capacités de l'analyse prédictive pour mieux anticiper leurs besoins. L'analyse prédictive permettra également d'affiner la communication avec les donateurs et d'anticiper leur comportement en fonction des données historiques. C'est pourquoi les organisations à but non lucratif se tournent vers la génération augmentée par récupération. Il s'agit d'une technique d'IA qui est capable d'indexer tout type de documents dans un grand modèle de langage afin de faciliter leur exploitation.
3. Le renforcement de la sécurité, de la confidentialité et de la confiance. La transformation numérique de l'économie sociale met en relief le risque, et l'occurrence croissante, des cyberattaques. Cela explique pourquoi les organisations à but non lucratif investissent davantage dans l'évaluation des menaces et des vulnérabilités dans le but de rassurer et de soutenir les parties prenantes qui agissent dans l'ensemble du secteur.
4. L'engagement en faveur du développement durable. Apparemment, l'énergie est l'une des dépenses opérationnelles les plus élevées pour les organisations à but non lucratif. De là la pertinence du programme Renew America's Nonprofits, lancé en 2022 par l'administration Biden. Ce programme finance des améliorations énergétiques généralisées afin que les organisations à but non lucratif puissent générer des économies. De même, l'engagement pour le développement durable est perceptible dans un plus grand intérêt à réduire les déchets électroniques, améliorer l'efficacité des centres de données et prioriser des stratégies de gestion et d'élimination des actifs informatiques.