Les navires autonomes deviennent une réalité grâce aux technologies disruptives, mais il y a encore un grand nombre de défis techniques à résoudre
Pour Nature, le déploiement des technologies disruptives dans l'industrie maritime augure l'avènement, peut-être imminent, des bateaux autonomes. En fait, il y aurait déjà quelques petits bateaux complètement autonomes en service.
Ce développement semble prometteur pour augmenter la sécurité et l'efficacité, mais surtout pour réduire les impacts environnementaux. En effet, Nature précise que 80 % du commerce mondial (environ 11 milliards de tonnes) est transporté par voie maritime chaque année. Cette industrie aurait contribué en 2018 à 3 % (environ 1 000 millions de tonnes) des émissions mondiales de dioxyde de carbone.
Il y aurait cependant des aspects pratiques, juridiques et économiques que l'industrie maritime doit résoudre au préalable. Nature précise plusieurs domaines où la recherche montre des aspects lacunaires :
- Les algorithmes intelligents et les capteurs doivent augmenter leur performance pour détecter de façon précise la multitude d'obstacles – des petits bateaux, des débris, des baigneurs et des berges – qui n'apparaissent pas sur les radars ou sur le système d'identification automatique (AIS) mondial qui surveille le trafic maritime. D'ailleurs, les défis associés aux opérations à proximité des côtes, dans des eaux peu profondes et en présence de forts courants restent à relever.
- Puisqu'il semble impossible d'écarter complètement la participation des êtres humains dans les activités maritimes, il faudrait définir quelles tâches leur seront réservées et comment ils interagiront avec les nouvelles technologies. Éventuellement, l'amélioration des systèmes de navigation intelligents rendra la supervision humaine nécessaire seulement en cas d'urgence.
- Toutefois, puisque la sécurité est essentielle à la navigation, la participation des êtres humains semble incontournable pour vérifier le bon fonctionnement de la multitude de pièces mobiles des navires. Il faudrait cependant développer de nouvelles procédures d'entretien intelligent, capables d'identifier, de diagnostiquer et de réparer les défaillances à distance. Dans cet ordre d'idées, la cybersécurité devient un sujet critique pour lequel, semble-t-il, il n'y a pas encore de directives.
- Les bateaux autonomes exigeront le réaménagement des ports, qui éventuellement devront eux aussi être automatisés. Nature estime incontournable la conception de nouvelles applications logicielles pour gérer le pilotage automatisé et l'assistance des remorqueurs ainsi que la gestion des arrivées et l'attribution des postes d'amarrage. Éventuellement, le défi le plus grand concerne l'intégration des systèmes d'information de différents ports autonomes le long des chaînes logistiques pour garantir que le fret circule de manière transparente, sans goulots d'étranglement ni retards.
- La réglementation devra encadrer la gestion des systèmes maritimes autonomes, ce qui implique la redéfinition des termes consacrés depuis longtemps. Par exemple, les notions de « navigabilité » (l'état du navire et la capacité de l'équipage à le manœuvrer) ou de « capitaine » ne s'appliquent plus aux navires autonomes.
Pour Nature, le déploiement des technologies disruptives dans l'industrie maritime augure l'avènement, peut-être imminent, des bateaux autonomes. En fait, il y aurait déjà quelques petits bateaux complètement autonomes en service.
Ce développement semble prometteur pour augmenter la sécurité et l'efficacité, mais surtout pour réduire les impacts environnementaux. En effet, Nature précise que 80 % du commerce mondial (environ 11 milliards de tonnes) est transporté par voie maritime chaque année. Cette industrie aurait contribué en 2018 à 3 % (environ 1 000 millions de tonnes) des émissions mondiales de dioxyde de carbone.
Il y aurait cependant des aspects pratiques, juridiques et économiques que l'industrie maritime doit résoudre au préalable. Nature précise plusieurs domaines où la recherche montre des aspects lacunaires :
- Les algorithmes intelligents et les capteurs doivent augmenter leur performance pour détecter de façon précise la multitude d'obstacles – des petits bateaux, des débris, des baigneurs et des berges – qui n'apparaissent pas sur les radars ou sur le système d'identification automatique (AIS) mondial qui surveille le trafic maritime. D'ailleurs, les défis associés aux opérations à proximité des côtes, dans des eaux peu profondes et en présence de forts courants restent à relever.
- Puisqu'il semble impossible d'écarter complètement la participation des êtres humains dans les activités maritimes, il faudrait définir quelles tâches leur seront réservées et comment ils interagiront avec les nouvelles technologies. Éventuellement, l'amélioration des systèmes de navigation intelligents rendra la supervision humaine nécessaire seulement en cas d'urgence.
- Toutefois, puisque la sécurité est essentielle à la navigation, la participation des êtres humains semble incontournable pour vérifier le bon fonctionnement de la multitude de pièces mobiles des navires. Il faudrait cependant développer de nouvelles procédures d'entretien intelligent, capables d'identifier, de diagnostiquer et de réparer les défaillances à distance. Dans cet ordre d'idées, la cybersécurité devient un sujet critique pour lequel, semble-t-il, il n'y a pas encore de directives.
- Les bateaux autonomes exigeront le réaménagement des ports, qui éventuellement devront eux aussi être automatisés. Nature estime incontournable la conception de nouvelles applications logicielles pour gérer le pilotage automatisé et l'assistance des remorqueurs ainsi que la gestion des arrivées et l'attribution des postes d'amarrage. Éventuellement, le défi le plus grand concerne l'intégration des systèmes d'information de différents ports autonomes le long des chaînes logistiques pour garantir que le fret circule de manière transparente, sans goulots d'étranglement ni retards.
- La réglementation devra encadrer la gestion des systèmes maritimes autonomes, ce qui implique la redéfinition des termes consacrés depuis longtemps. Par exemple, les notions de « navigabilité » (l'état du navire et la capacité de l'équipage à le manœuvrer) ou de « capitaine » ne s'appliquent plus aux navires autonomes.