Les liens entre la température et la concentration de la fabrication locale
L’impact du changement climatique sur l’activité économique, la santé et les conditions sociales est au centre du débat politique et fait l’objet d’innombrables rapports scientifiques. Un article d’universitaires américains publié sur le site de VOXEU CEPR explore les effets de cette situation sur le secteur de la fabrication américain.
Les auteurs fournissent de nouvelles preuves sur les implications du changement climatique pour ce secteur. Les résultats montrent qu’à court terme, l’augmentation des journées chaudes entraîne une hausse considérable des coûts énergétiques et diminue la productivité des petites usines manufacturières. En outre, les températures plus élevées découragent l’entrée de nouvelles installations de fabrication, mais n’affectent généralement pas les grandes usines existantes. À long terme, les comtés américains qui ont connu des augmentations plus importantes des températures moyennes entre les années 1980 et les années 2010 ont connu une réaffectation de la main-d’œuvre des petits établissements manufacturiers vers les grands et une concentration locale accrue de l’activité manufacturière. Dans leurs travaux, les auteurs discutent des raisons pour lesquelles les grandes entreprises manufacturières pourraient être mieux équipées pour s’adapter au changement climatique.
Plusieurs mécanismes potentiels peuvent rationaliser ce résultat. Les grandes usines sont plus susceptibles de faire partie d’entreprises multiusines, qui sont naturellement mieux protégées pour absorber les chocs climatiques, même lorsqu’ils se produisent à une fréquence plus élevée en raison du changement climatique, car elles réalisent leur production dans des endroits différents, diversifiant ainsi les risques climatiques. Les grandes usines pourraient également avoir un meilleur accès au financement externe, ce qui leur permettrait de faire face aux chocs climatiques, limitant ainsi la nécessité de réduire leurs effectifs ou de fermer des usines. Enfin, les grandes usines pourraient avoir des dirigeants mieux formés qui comprennent l’évolution de l’exposition des entreprises au risque climatique et investissent dans l’adaptation. Cette hypothèse s’appuie sur deux constatations documentées dans la littérature : les grandes entreprises américaines ont tendance à être mieux gérées, et les entreprises mieux gérées sont moins gourmandes en énergie et plus productives.
L’une des implications de ces résultats est que la présence de grandes entreprises disposant des moyens de s’adapter aux changements climatiques à long terme pourrait être un facteur important pour préserver l’emploi local et limiter l’exode des régions plus touchées par le changement climatique. D’un autre côté, l’effet différentiel de la température sur les petites entreprises pourrait avoir des effets néfastes sur les résultats associés aux petites entreprises, comme les innovations « radicales », comme le suggèrent certains travaux antérieurs, ou même devenir un obstacle à l’entrepreneuriat dans les régions les plus touchées par le changement climatique.
L’impact du changement climatique sur l’activité économique, la santé et les conditions sociales est au centre du débat politique et fait l’objet d’innombrables rapports scientifiques. Un article d’universitaires américains publié sur le site de VOXEU CEPR explore les effets de cette situation sur le secteur de la fabrication américain.
Les auteurs fournissent de nouvelles preuves sur les implications du changement climatique pour ce secteur. Les résultats montrent qu’à court terme, l’augmentation des journées chaudes entraîne une hausse considérable des coûts énergétiques et diminue la productivité des petites usines manufacturières. En outre, les températures plus élevées découragent l’entrée de nouvelles installations de fabrication, mais n’affectent généralement pas les grandes usines existantes. À long terme, les comtés américains qui ont connu des augmentations plus importantes des températures moyennes entre les années 1980 et les années 2010 ont connu une réaffectation de la main-d’œuvre des petits établissements manufacturiers vers les grands et une concentration locale accrue de l’activité manufacturière. Dans leurs travaux, les auteurs discutent des raisons pour lesquelles les grandes entreprises manufacturières pourraient être mieux équipées pour s’adapter au changement climatique.
Plusieurs mécanismes potentiels peuvent rationaliser ce résultat. Les grandes usines sont plus susceptibles de faire partie d’entreprises multiusines, qui sont naturellement mieux protégées pour absorber les chocs climatiques, même lorsqu’ils se produisent à une fréquence plus élevée en raison du changement climatique, car elles réalisent leur production dans des endroits différents, diversifiant ainsi les risques climatiques. Les grandes usines pourraient également avoir un meilleur accès au financement externe, ce qui leur permettrait de faire face aux chocs climatiques, limitant ainsi la nécessité de réduire leurs effectifs ou de fermer des usines. Enfin, les grandes usines pourraient avoir des dirigeants mieux formés qui comprennent l’évolution de l’exposition des entreprises au risque climatique et investissent dans l’adaptation. Cette hypothèse s’appuie sur deux constatations documentées dans la littérature : les grandes entreprises américaines ont tendance à être mieux gérées, et les entreprises mieux gérées sont moins gourmandes en énergie et plus productives.
L’une des implications de ces résultats est que la présence de grandes entreprises disposant des moyens de s’adapter aux changements climatiques à long terme pourrait être un facteur important pour préserver l’emploi local et limiter l’exode des régions plus touchées par le changement climatique. D’un autre côté, l’effet différentiel de la température sur les petites entreprises pourrait avoir des effets néfastes sur les résultats associés aux petites entreprises, comme les innovations « radicales », comme le suggèrent certains travaux antérieurs, ou même devenir un obstacle à l’entrepreneuriat dans les régions les plus touchées par le changement climatique.