Les incitations financières aux entreprises seraient la voie la plus efficace pour réduire les émissions de GES : La stratégie japonaise est un bon exemple
MITSloan analyse le rôle des incitations économiques aux entreprises pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Ces incitations doivent se conjuguer à une solide réglementation et à une stratégie industrielle qui devra créer une forte demande commerciale en plus d’un meilleur un financement durable. C’est ainsi que l’on pourra, dit-on, réussir des changements climatiques à grande échelle.
Actuellement, on s’attend à ce que les entreprises soient proactives face au changement climatique sans qu’il y ait une justification financière pour le faire. Certes, MITSloan souligne le poids d’autres motivations comme les intérêts ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) des investisseurs ou l’engagement face aux travailleurs. Cependant, puisque ces actions ne génèrent pas de rendements de façon prévisible, les engagements ne peuvent être que progressifs, incapables propulser des actions à grande échelle.
Un exemple intéressant est celui de l’industrie sidérurgique, qui représente actuellement environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il y aurait de multiples approches technologiques pour décarboner la production d’acier, mais elles sont toutes difficiles, spéculatives et extrêmement coûteuses. Bref, les incitations non financières s’avèrent incontournables pour que les entreprises s’engagent décidément dans une action climatique ambitieuse.
MITSloan explique que le défi est donc de créer de la demande pour obtenir un financement pour des incitations qui soient en phase avec l’offre croissante. Apparemment, les bailleurs de fonds pour le financement durable déplorent la faible utilisation de l’argent qu’ils proposent. Cela s’expliquerait par l’incertitude des emprunteurs potentiels quant au rendement du capital investi. Puisque le fait de payer directement la prime verte au moyen de subventions coûterait extrêmement cher pour les gouvernements, la solution est de créer des conditions dans lesquelles les entreprises sont motivées à investir elles-mêmes et sont récompensées pour le faire.
C’est dans ce contexte que l’on souligne la tentative du Japon de parvenir à un modèle intermédiaire entre la politique de l’Union européenne (plus punitive) et celle des États-Unis (plus incitative), soit l’approche de la transformation verte, ou GX. L’objectif est de conjuguer réduction des émissions et croissance économique. Ainsi, le gouvernement japonais s’est engagé avec un soutien de 140 milliards de dollars US pour financer les investissements initiaux au cours des 10 prochaines années, ce à quoi s’ajoutent des investissements publics et privés prévus à hauteur de 150 000 milliards de yens (environ 1 000 milliards de dollars US).
Le principal levier est un mécanisme de tarification industrielle du carbone qui devrait être mis en œuvre progressivement à partir de 2026. Le plan comprend à la fois un système d’échange de droits d’émission de type européen pour les industries à fortes émissions et une surtaxe sur l’approvisionnement en énergie fossile. L’application progressive permettrait aux entreprises japonaises d’investir dans la technologie dans leur transition, sans les pénaliser financièrement avant qu’elles aient eu la chance de s’adapter.
MITSloan analyse le rôle des incitations économiques aux entreprises pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Ces incitations doivent se conjuguer à une solide réglementation et à une stratégie industrielle qui devra créer une forte demande commerciale en plus d’un meilleur un financement durable. C’est ainsi que l’on pourra, dit-on, réussir des changements climatiques à grande échelle.
Actuellement, on s’attend à ce que les entreprises soient proactives face au changement climatique sans qu’il y ait une justification financière pour le faire. Certes, MITSloan souligne le poids d’autres motivations comme les intérêts ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) des investisseurs ou l’engagement face aux travailleurs. Cependant, puisque ces actions ne génèrent pas de rendements de façon prévisible, les engagements ne peuvent être que progressifs, incapables propulser des actions à grande échelle.
Un exemple intéressant est celui de l’industrie sidérurgique, qui représente actuellement environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il y aurait de multiples approches technologiques pour décarboner la production d’acier, mais elles sont toutes difficiles, spéculatives et extrêmement coûteuses. Bref, les incitations non financières s’avèrent incontournables pour que les entreprises s’engagent décidément dans une action climatique ambitieuse.
MITSloan explique que le défi est donc de créer de la demande pour obtenir un financement pour des incitations qui soient en phase avec l’offre croissante. Apparemment, les bailleurs de fonds pour le financement durable déplorent la faible utilisation de l’argent qu’ils proposent. Cela s’expliquerait par l’incertitude des emprunteurs potentiels quant au rendement du capital investi. Puisque le fait de payer directement la prime verte au moyen de subventions coûterait extrêmement cher pour les gouvernements, la solution est de créer des conditions dans lesquelles les entreprises sont motivées à investir elles-mêmes et sont récompensées pour le faire.
C’est dans ce contexte que l’on souligne la tentative du Japon de parvenir à un modèle intermédiaire entre la politique de l’Union européenne (plus punitive) et celle des États-Unis (plus incitative), soit l’approche de la transformation verte, ou GX. L’objectif est de conjuguer réduction des émissions et croissance économique. Ainsi, le gouvernement japonais s’est engagé avec un soutien de 140 milliards de dollars US pour financer les investissements initiaux au cours des 10 prochaines années, ce à quoi s’ajoutent des investissements publics et privés prévus à hauteur de 150 000 milliards de yens (environ 1 000 milliards de dollars US).
Le principal levier est un mécanisme de tarification industrielle du carbone qui devrait être mis en œuvre progressivement à partir de 2026. Le plan comprend à la fois un système d’échange de droits d’émission de type européen pour les industries à fortes émissions et une surtaxe sur l’approvisionnement en énergie fossile. L’application progressive permettrait aux entreprises japonaises d’investir dans la technologie dans leur transition, sans les pénaliser financièrement avant qu’elles aient eu la chance de s’adapter.