Les grandes multinationales sont devenues plus régionales
Selon un article de fDi Intelligence, la relocalisation des activités stratégiques plus près des marchés clés est désormais une pratique répandue.
Les projets d’investissement direct étranger (IDE) des plus grandes entreprises multinationales (EMN) du monde au cours des cinq dernières années ont évolué pour refléter une économie mondiale fragmentée en blocs régionaux, selon une analyse du Rapport sur l’investissement dans le monde 2024 de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Sur la base de la part des actifs, des ventes et des employés étrangers dans l’ensemble de leurs opérations mondiales, les 100 plus grandes multinationales non financières du monde sont devenues légèrement plus internationales l’année dernière. Mais les données sur les nouveaux IDE montrent que ces mêmes entreprises ont commencé à modifier leur présence internationale, choisissant d’investir davantage dans des usines plus proches de leur marché intérieur et dans des sièges régionaux proches de leurs principaux marchés cibles.
L’évolution des schémas d’investissement des multinationales est plus évidente dans le secteur de la fabrication. Les régions qui abritent la majorité des 100 plus grandes EMN – à savoir l’Europe (53 EMN) et l’Amérique du Nord (21 EMN) – ont attiré au cours des cinq dernières années (2019-2023) une part plus importante de leurs IDE manufacturiers qu’au cours des cinq années précédentes (2014-2018). Cela est vrai pour différents types de fabrication, y compris dans des secteurs « stratégiques » tels que les semi-conducteurs, les produits pharmaceutiques et les technologies environnementales.
Au cours de la même période, la part des projets d’IDE manufacturiers « stratégiques » a fortement chuté en Asie de l’Est, reflétant le repli des investissements nouveaux en Chine par les multinationales. Depuis 2019, les grands investisseurs manufacturiers – notamment les géants de l’électronique Foxconn et Samsung, le conglomérat chimique allemand BASF et les constructeurs automobiles Toyota, Volkswagen et BMW – ont réduit de moitié le nombre d’investissements nouveaux en Chine par rapport à la période de cinq ans précédente.
Selon la CNUCED, la baisse des IDE dans le secteur manufacturier en Asie du Sud-Est et du Sud « peut paraître contre-intuitive », mais elle témoigne en fait d’une présence déjà établie des 100 plus grandes multinationales de réseaux de production dans ces régions. Les augmentations en Amérique centrale indiquent la tendance à une production à proximité des États-Unis.
« Un vent politique protectionniste et interventionniste » souffle dans les économies développées qui abritent la plupart des 100 plus grandes multinationales, soutient un économiste principal à la CNUCED. « Les entreprises multinationales subissent une très forte pression politique et publique pour produire dans leur pays et, très souvent, elles en tirent des incitatifs [financiers] », ajoute-t-il.
D’autres tendances structurelles telles que les réglementations environnementales et les progrès rapides en matière d’automatisation et de robotique ont également rendu moins avantageux pour les multinationales de déplacer leur production vers des sites à moindres coûts de main-d’œuvre. Les données de fDi Markets montrent que le nombre annuel moyen de projets d’IDE manufacturiers mondiaux est passé de 3 025 en 2014-2018 à 2 375 au cours des cinq dernières années.
Alors que les IDE dans le secteur manufacturier mondial ont ralenti, les multinationales se sont orientées vers des investissements davantage centrés sur les services et sur la base d’actifs légers. Au cours de la dernière décennie, la majorité des projets annoncés par les 100 plus grandes multinationales concernaient des activités de services, y compris dans des secteurs manufacturiers stratégiques tels que l’automobile et les produits pharmaceutiques, où les services représentent désormais beaucoup plus d’activités à valeur ajoutée.
Selon un article de fDi Intelligence, la relocalisation des activités stratégiques plus près des marchés clés est désormais une pratique répandue.
Les projets d’investissement direct étranger (IDE) des plus grandes entreprises multinationales (EMN) du monde au cours des cinq dernières années ont évolué pour refléter une économie mondiale fragmentée en blocs régionaux, selon une analyse du Rapport sur l’investissement dans le monde 2024 de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Sur la base de la part des actifs, des ventes et des employés étrangers dans l’ensemble de leurs opérations mondiales, les 100 plus grandes multinationales non financières du monde sont devenues légèrement plus internationales l’année dernière. Mais les données sur les nouveaux IDE montrent que ces mêmes entreprises ont commencé à modifier leur présence internationale, choisissant d’investir davantage dans des usines plus proches de leur marché intérieur et dans des sièges régionaux proches de leurs principaux marchés cibles.
L’évolution des schémas d’investissement des multinationales est plus évidente dans le secteur de la fabrication. Les régions qui abritent la majorité des 100 plus grandes EMN – à savoir l’Europe (53 EMN) et l’Amérique du Nord (21 EMN) – ont attiré au cours des cinq dernières années (2019-2023) une part plus importante de leurs IDE manufacturiers qu’au cours des cinq années précédentes (2014-2018). Cela est vrai pour différents types de fabrication, y compris dans des secteurs « stratégiques » tels que les semi-conducteurs, les produits pharmaceutiques et les technologies environnementales.
Au cours de la même période, la part des projets d’IDE manufacturiers « stratégiques » a fortement chuté en Asie de l’Est, reflétant le repli des investissements nouveaux en Chine par les multinationales. Depuis 2019, les grands investisseurs manufacturiers – notamment les géants de l’électronique Foxconn et Samsung, le conglomérat chimique allemand BASF et les constructeurs automobiles Toyota, Volkswagen et BMW – ont réduit de moitié le nombre d’investissements nouveaux en Chine par rapport à la période de cinq ans précédente.
Selon la CNUCED, la baisse des IDE dans le secteur manufacturier en Asie du Sud-Est et du Sud « peut paraître contre-intuitive », mais elle témoigne en fait d’une présence déjà établie des 100 plus grandes multinationales de réseaux de production dans ces régions. Les augmentations en Amérique centrale indiquent la tendance à une production à proximité des États-Unis.
« Un vent politique protectionniste et interventionniste » souffle dans les économies développées qui abritent la plupart des 100 plus grandes multinationales, soutient un économiste principal à la CNUCED. « Les entreprises multinationales subissent une très forte pression politique et publique pour produire dans leur pays et, très souvent, elles en tirent des incitatifs [financiers] », ajoute-t-il.
D’autres tendances structurelles telles que les réglementations environnementales et les progrès rapides en matière d’automatisation et de robotique ont également rendu moins avantageux pour les multinationales de déplacer leur production vers des sites à moindres coûts de main-d’œuvre. Les données de fDi Markets montrent que le nombre annuel moyen de projets d’IDE manufacturiers mondiaux est passé de 3 025 en 2014-2018 à 2 375 au cours des cinq dernières années.
Alors que les IDE dans le secteur manufacturier mondial ont ralenti, les multinationales se sont orientées vers des investissements davantage centrés sur les services et sur la base d’actifs légers. Au cours de la dernière décennie, la majorité des projets annoncés par les 100 plus grandes multinationales concernaient des activités de services, y compris dans des secteurs manufacturiers stratégiques tels que l’automobile et les produits pharmaceutiques, où les services représentent désormais beaucoup plus d’activités à valeur ajoutée.