Dans ses prévisions pour l’industrie du camionnage en 2023, TransportDive constate la persistance d’une série d’irritants allant de l’indisponibilité de nouveaux équipements aux problèmes de main-d’œuvre. De plus, l’incertitude économique continue à avoir des effets négatifs sur la demande de services de transport, ce qui a fait chuter les prix et obligé les transporteurs à réduire leurs opérations.

Malgré cela, les experts anticipent pour l’année 2023 une augmentation des investissements dans les technologies des véhicules électriques et des véhicules autonomes. Plus précisément, ils prévoient des développements dans les domaines suivants :

1. Les fusions et acquisitions : Les experts estiment qu’après plusieurs années très intenses en matière de fusions et acquisitions, l’industrie du camionnage pourrait connaître un certain ralentissement en 2023. Apparemment, un environnement économique peu favorable découragerait l’exécution de transactions majeures, ce qui inciterait les entrepreneurs à privilégier une croissance plutôt organique. En fait, il pourrait y avoir encore des acquisitions d’entreprises de camionnage dont les propriétaires avaient pensé démissionner, mais n’ont pu le faire à cause de la pandémie et de ses effets sur leurs opérations.
2. Les fabricants de pièces d’origine : L’amélioration des chaînes d’approvisionnement et l’atténuation de la pénurie de semiconducteurs devraient se répercuter dans l’augmentation de la production des équipementiers. Un plus grand nombre de livraisons de poids lourds est donc à prévoir en 2023. Selon les experts, l’offre s’améliore au point de rattraper la demande et, dans certains cas, de la dépasser. Cependant, alors que les commandes devraient être fortes au premier semestre de l’année en raison de la demande refoulée due aux pénuries, les perspectives sont plus sombres pour le second semestre de 2023. En effet, à un moment où les gestionnaires de flotte font face à un ralentissement économique, il existe une incertitude quant à la manière dont les équipementiers pourraient répondre aux besoins des transporteurs.
3. L’environnement réglementaire : On note que l’imposition de nouvelles réglementations de la part des régulateurs étatiques et fédéraux pourrait créer des obstacles au fonctionnement des transporteurs routiers. Par exemple, le California Air Resources Board évalue la mise en place de nouvelles règles qui exigeraient des véhicules à zéro émission dans les ports et pourraient obliger les grands transporteurs à réviser leurs flottes. De son côté, l’Environmental Protection Agency met à jour ses normes d’émissions pour la première fois en plus de 20 ans, et, semble-t-il, les nouvelles règles seraient 80 % plus strictes que celles en place actuellement. Ces mesures pourraient augmenter les coûts d’équipement, limiter la vitesse maximale d’un camion et remettre en question les modèles commerciaux des propriétaires-exploitants, selon les défenseurs de l’industrie.