Les facteurs qui entravent le déploiement des camions autonomes aux États-Unis
The Verge se demande où sont les camions robots qui, selon les prévisions des experts, auraient dû investir les routes des États-Unis en 2023. Apparemment, cette promesse ne s’est jamais concrétisée, même si les perspectives pour l’année 2024 sont plus alléchantes.
Les entreprises américaines du secteur du camionnage autonome, dit-on, testent la technologie depuis un certain temps déjà, tout en identifiant les itinéraires susceptibles de desservir un large éventail de clients au sud-ouest du pays, notamment au Texas. Il semble cependant que ces projets font face à un environnement défavorable.
Certes, la technologie semble avoir atteint un point de maturité convaincant. Par exemple, Aurora Innovation, fondée en 2017, prévoit de déployer 20 camions entièrement autonomes l’année prochaine. De son côté, Kodiak Robotics, soutenu par des partenariats avec Maersk, CR England et Ikea, prévoit également faire la même chose en 2024. Enfin, Torc Robotics prévoit lancer en 2027 la production des camions sans conducteur qu’elle développe en partenariat avec le géant industriel Daimler Truck.
Il faut cependant mentionner les hésitations d’autres acteurs dont la participation est décisive. Par exemple, Waymo, filiale d’Alphabet, a annoncé qu’elle donnerait la priorité aux véhicules destinés au covoiturage. Embark Technology a licencié près d’un quart de son personnel en mars, avant de fusionner avec une autre entreprise de véhicules autonomes. Même son de cloche de la part de TuSimple, qui, après avoir licencié la moitié de ses effectifs aux États-Unis, a annoncé son intention de concentrer ses opérations en Chine.
Il y aurait un enjeu politique. En septembre de cette année, Fleet Owner signalait que sous la pression des syndicats, les législateurs de la Californie ont soumis le projet de loi AB316, avec l’objectif d’interdire la circulation des camions autonomes en Californie jusqu’en 2030 au moins. Selon ses détracteurs, ce projet de loi reflète un manque de connaissances relativement au transport autoroutier de marchandises sur de longues distances, qui ne serait pas comparable au déplacement de personnes dans le centre-ville de San Francisco. Quelques semaines après l’adoption du projet de loi, selon The Verge, le gouverneur Gavin Newsom a opposé son veto, arguant qu’il étoufferait l’innovation dans l’État. La bataille législative se poursuit.
Un autre aspect qui entrave le déploiement définitif des camions autonomes est le dossier de la sécurité. On signale qu’en 2022, 5 887 personnes sont mortes dans des accidents impliquant de gros camions, selon les données de la National Highway Traffic Safety Administration. Certains s’inquiètent donc des risques que peut entraîner le déplacement de marchandises de façon plus rapide et autonome. Ceux qui sont favorables aux systèmes autonomes affirment que la suppression du risque d’erreur humaine de l’équation réduirait nécessairement les accidents. Cependant, il faudrait attendre le déploiement à grande échelle des camions sans conducteur pour vérifier la validité de cet argument.
The Verge se demande où sont les camions robots qui, selon les prévisions des experts, auraient dû investir les routes des États-Unis en 2023. Apparemment, cette promesse ne s’est jamais concrétisée, même si les perspectives pour l’année 2024 sont plus alléchantes.
Les entreprises américaines du secteur du camionnage autonome, dit-on, testent la technologie depuis un certain temps déjà, tout en identifiant les itinéraires susceptibles de desservir un large éventail de clients au sud-ouest du pays, notamment au Texas. Il semble cependant que ces projets font face à un environnement défavorable.
Certes, la technologie semble avoir atteint un point de maturité convaincant. Par exemple, Aurora Innovation, fondée en 2017, prévoit de déployer 20 camions entièrement autonomes l’année prochaine. De son côté, Kodiak Robotics, soutenu par des partenariats avec Maersk, CR England et Ikea, prévoit également faire la même chose en 2024. Enfin, Torc Robotics prévoit lancer en 2027 la production des camions sans conducteur qu’elle développe en partenariat avec le géant industriel Daimler Truck.
Il faut cependant mentionner les hésitations d’autres acteurs dont la participation est décisive. Par exemple, Waymo, filiale d’Alphabet, a annoncé qu’elle donnerait la priorité aux véhicules destinés au covoiturage. Embark Technology a licencié près d’un quart de son personnel en mars, avant de fusionner avec une autre entreprise de véhicules autonomes. Même son de cloche de la part de TuSimple, qui, après avoir licencié la moitié de ses effectifs aux États-Unis, a annoncé son intention de concentrer ses opérations en Chine.
Il y aurait un enjeu politique. En septembre de cette année, Fleet Owner signalait que sous la pression des syndicats, les législateurs de la Californie ont soumis le projet de loi AB316, avec l’objectif d’interdire la circulation des camions autonomes en Californie jusqu’en 2030 au moins. Selon ses détracteurs, ce projet de loi reflète un manque de connaissances relativement au transport autoroutier de marchandises sur de longues distances, qui ne serait pas comparable au déplacement de personnes dans le centre-ville de San Francisco. Quelques semaines après l’adoption du projet de loi, selon The Verge, le gouverneur Gavin Newsom a opposé son veto, arguant qu’il étoufferait l’innovation dans l’État. La bataille législative se poursuit.
Un autre aspect qui entrave le déploiement définitif des camions autonomes est le dossier de la sécurité. On signale qu’en 2022, 5 887 personnes sont mortes dans des accidents impliquant de gros camions, selon les données de la National Highway Traffic Safety Administration. Certains s’inquiètent donc des risques que peut entraîner le déplacement de marchandises de façon plus rapide et autonome. Ceux qui sont favorables aux systèmes autonomes affirment que la suppression du risque d’erreur humaine de l’équation réduirait nécessairement les accidents. Cependant, il faudrait attendre le déploiement à grande échelle des camions sans conducteur pour vérifier la validité de cet argument.