Les États-Unis veulent travailler avec des pays amis – qui sont-ils?
Dans une multitude d’enjeux allant de l’énergie verte à la sécurité dans la région de l’Asie-Pacifique en passant par la cybersécurité, l’administration Biden mentionne fréquemment les pays « amis » et « partageant les mêmes idées » comme partenaires privilégiés pour la collaboration internationale. Le terme « friend-shoring » a été utilisé par la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen en avril 2022 pour décrire la réorientation des chaînes d’approvisionnement à travers des pays « sur lesquels nous savons pouvoir compter ».
Mais contrairement à « allié » ou « partenaire d’un accord de libre-échange », des termes comme « ami » et « partageant les mêmes idées » n’ont pas de définition établie et convenue – du moins, pas dans le domaine des affaires internationales. Un article sur le site du Peterson Institute for International Economics décrit une approche pour mesurer la convivialité et la communauté de vues basée sur les similitudes entre les institutions politiques, d’une part, et les orientations de vote à l’Assemblée générale des Nations unies, d’autre part.
L’amitié et les convergences d’opinions sont difficiles à définir, mais faciles à reconnaître. Il en existe de nombreuses raisons, allant de l’asymétrie du pouvoir aux relations commerciales et d’investissement étendues, en passant par la similarité culturelle et les valeurs démocratiques libérales partagées.
Deux facteurs sont ici liés :
- La similitude des institutions politiques, ou des règles qui structurent la prise de décision collective, régissent les élections et limitent l’utilisation arbitraire de l’autorité de l’État;
- La similitude des perspectives sur les affaires mondiales.
Le premier facteur est cohérent avec la littérature sur la paix démocratique (et, plus récemment, « dictatoriale »), qui démontre que des paires de pays démocratiques et des types spécifiques de régimes autoritaires sont nettement moins susceptibles d’entrer en guerre les uns avec les autres, même en tenant compte d’éventuels facteurs de confusion tels que les relations commerciales et les asymétries du pouvoir militaire.
Le deuxième facteur est cohérent avec l’utilisation intensive du comportement de vote des États dans des forums tels que l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) comme indicateur de l’alignement des intérêts dans les affaires mondiales : les pays qui votent de la même manière sont censés avoir des intérêts alignés.
De toute évidence, les deux variables sont modérément corrélées (r = 0,66) : les pays plus démocratiques ont tendance à être plus alignés sur les États-Unis au sein de l’AGNU et vice versa. Sur le plan de la polyarchie, l’Argentine et la Jamaïque ressemblent beaucoup aux États-Unis, mais se situent au milieu du peloton en ce qui concerne les préférences révélées au sein de l’AGNU.
De même, la Hongrie est peut-être un allié de l’OTAN et vote comme l’Australie – largement perçue comme un allié fort des États-Unis –, mais sous Viktor Orbán, elle est devenue plus autoritaire, et elle n’est pas gouvernée comme l’Australie.
Ces deux dimensions peuvent être regroupées davantage à l’aide d’une analyse factorielle pour obtenir une mesure unique de l’amitié et de la communauté de vues avec les États-Unis. Sur la base de cette mesure, les 10 pays les plus amicaux pour les États-Unis sont :
- Israël;
- le Royaume-Uni;
- la République tchèque;
- la France;
- le Canada;
- l’Australie;
- la Lituanie;
- la Lettonie;
- la Slovaquie;
- l’Allemagne.
Dans une multitude d’enjeux allant de l’énergie verte à la sécurité dans la région de l’Asie-Pacifique en passant par la cybersécurité, l’administration Biden mentionne fréquemment les pays « amis » et « partageant les mêmes idées » comme partenaires privilégiés pour la collaboration internationale. Le terme « friend-shoring » a été utilisé par la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen en avril 2022 pour décrire la réorientation des chaînes d’approvisionnement à travers des pays « sur lesquels nous savons pouvoir compter ».
Mais contrairement à « allié » ou « partenaire d’un accord de libre-échange », des termes comme « ami » et « partageant les mêmes idées » n’ont pas de définition établie et convenue – du moins, pas dans le domaine des affaires internationales. Un article sur le site du Peterson Institute for International Economics décrit une approche pour mesurer la convivialité et la communauté de vues basée sur les similitudes entre les institutions politiques, d’une part, et les orientations de vote à l’Assemblée générale des Nations unies, d’autre part.
L’amitié et les convergences d’opinions sont difficiles à définir, mais faciles à reconnaître. Il en existe de nombreuses raisons, allant de l’asymétrie du pouvoir aux relations commerciales et d’investissement étendues, en passant par la similarité culturelle et les valeurs démocratiques libérales partagées.
Deux facteurs sont ici liés :
- La similitude des institutions politiques, ou des règles qui structurent la prise de décision collective, régissent les élections et limitent l’utilisation arbitraire de l’autorité de l’État;
- La similitude des perspectives sur les affaires mondiales.
Le premier facteur est cohérent avec la littérature sur la paix démocratique (et, plus récemment, « dictatoriale »), qui démontre que des paires de pays démocratiques et des types spécifiques de régimes autoritaires sont nettement moins susceptibles d’entrer en guerre les uns avec les autres, même en tenant compte d’éventuels facteurs de confusion tels que les relations commerciales et les asymétries du pouvoir militaire.
Le deuxième facteur est cohérent avec l’utilisation intensive du comportement de vote des États dans des forums tels que l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) comme indicateur de l’alignement des intérêts dans les affaires mondiales : les pays qui votent de la même manière sont censés avoir des intérêts alignés.
De toute évidence, les deux variables sont modérément corrélées (r = 0,66) : les pays plus démocratiques ont tendance à être plus alignés sur les États-Unis au sein de l’AGNU et vice versa. Sur le plan de la polyarchie, l’Argentine et la Jamaïque ressemblent beaucoup aux États-Unis, mais se situent au milieu du peloton en ce qui concerne les préférences révélées au sein de l’AGNU.
De même, la Hongrie est peut-être un allié de l’OTAN et vote comme l’Australie – largement perçue comme un allié fort des États-Unis –, mais sous Viktor Orbán, elle est devenue plus autoritaire, et elle n’est pas gouvernée comme l’Australie.
Ces deux dimensions peuvent être regroupées davantage à l’aide d’une analyse factorielle pour obtenir une mesure unique de l’amitié et de la communauté de vues avec les États-Unis. Sur la base de cette mesure, les 10 pays les plus amicaux pour les États-Unis sont :
- Israël;
- le Royaume-Uni;
- la République tchèque;
- la France;
- le Canada;
- l’Australie;
- la Lituanie;
- la Lettonie;
- la Slovaquie;
- l’Allemagne.