Les États américains font monter la pression sur les investissements ESG
Les stratégies d’investissements tenant compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) continuent de gagner en popularité auprès des investisseurs et des institutions financières, mais leur importance grandissante s’accompagne de divisions croissantes dans l’attitude des États américains à leur égard, indique un article du site Route Fifty.
Les approches ESG prennent en compte les incidences de différents investissements sur les personnes et la planète. Elles peuvent également mettre en lumière des occasions à saisir ainsi que des risques importants – tels que le bilan d’une entreprise en matière de relations avec les employés ou le respect des réglementations environnementales – qui devraient être pris en compte dans le cadre de toute prise de décision financière.
Ces dernières années, quatre États (Colorado, Illinois, Maine et Maryland) ont adopté des lois encourageant les fonds de pension publics à inclure des facteurs ESG dans leurs décisions d’investissement, tandis qu’en 2023 seulement, 14 États ont adopté des lois décourageant les considérations ESG ou interdisant les liens avec des sociétés financières qui en tiennent compte. La plupart de ces lois étatiques se sont concentrées sur les investissements dans les retraites publiques, bien que certains projets de loi englobent d’autres aspects des finances publiques, notamment les opérations bancaires, les contrats et les emprunts.
De plus, plusieurs États qui ont proposé une législation relative aux critères ESG mais ne l’ont pas adoptée, comme l’Arizona et le Missouri, ont présenté à nouveau des projets de loi en 2024. Et les législateurs californiens envisagent toujours une législation qui obligerait les systèmes de retraite de l’État à se désengager des combustibles fossiles d’ici 2031.
À mesure que les États adoptent des lois sur les stratégies d’investissement social et environnemental, le débat national sur les coûts potentiels des mandats pro et anti-ESG risque de s’intensifier. La question est de savoir si les mandats ESG portent atteinte au devoir d’un fiduciaire d’État de maximiser les rendements, soit en faisant perdre des occasions d’investissement, soit en imposant un coût d’exploitation plus élevé.
En outre, certaines données suggèrent que les politiques régissant les considérations ESG peuvent avoir des conséquences inattendues sur d’autres domaines des finances des États et des collectivités locales. Par exemple, les boycottages qui coupent les liens commerciaux avec les banques adoptant des pratiques d’investissement ESG peuvent limiter les options de souscription des gouvernements, entraînant ainsi une réduction de la concurrence et des coûts d’emprunt plus élevés pour les États.
Certains acteurs du marché obligataire municipal craignent que des boycottages comme celui du Texas mettent à rude épreuve les relations non seulement entre les banques et les États individuels, mais aussi entre les banques et les émetteurs gouvernementaux de manière plus large.
D’autres soutiennent toutefois que les États ont raison de rejeter les stratégies d’investissement et les prestataires de services financiers qui risquent de laisser de l’argent sur la table en évitant les combustibles fossiles. Et en particulier dans les États où le pétrole représente une grande partie de l’économie, les responsables craignent que les investissements ESG nuisent aux intérêts de l’État.
Les stratégies d’investissements tenant compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) continuent de gagner en popularité auprès des investisseurs et des institutions financières, mais leur importance grandissante s’accompagne de divisions croissantes dans l’attitude des États américains à leur égard, indique un article du site Route Fifty.
Les approches ESG prennent en compte les incidences de différents investissements sur les personnes et la planète. Elles peuvent également mettre en lumière des occasions à saisir ainsi que des risques importants – tels que le bilan d’une entreprise en matière de relations avec les employés ou le respect des réglementations environnementales – qui devraient être pris en compte dans le cadre de toute prise de décision financière.
Ces dernières années, quatre États (Colorado, Illinois, Maine et Maryland) ont adopté des lois encourageant les fonds de pension publics à inclure des facteurs ESG dans leurs décisions d’investissement, tandis qu’en 2023 seulement, 14 États ont adopté des lois décourageant les considérations ESG ou interdisant les liens avec des sociétés financières qui en tiennent compte. La plupart de ces lois étatiques se sont concentrées sur les investissements dans les retraites publiques, bien que certains projets de loi englobent d’autres aspects des finances publiques, notamment les opérations bancaires, les contrats et les emprunts.
De plus, plusieurs États qui ont proposé une législation relative aux critères ESG mais ne l’ont pas adoptée, comme l’Arizona et le Missouri, ont présenté à nouveau des projets de loi en 2024. Et les législateurs californiens envisagent toujours une législation qui obligerait les systèmes de retraite de l’État à se désengager des combustibles fossiles d’ici 2031.
À mesure que les États adoptent des lois sur les stratégies d’investissement social et environnemental, le débat national sur les coûts potentiels des mandats pro et anti-ESG risque de s’intensifier. La question est de savoir si les mandats ESG portent atteinte au devoir d’un fiduciaire d’État de maximiser les rendements, soit en faisant perdre des occasions d’investissement, soit en imposant un coût d’exploitation plus élevé.
En outre, certaines données suggèrent que les politiques régissant les considérations ESG peuvent avoir des conséquences inattendues sur d’autres domaines des finances des États et des collectivités locales. Par exemple, les boycottages qui coupent les liens commerciaux avec les banques adoptant des pratiques d’investissement ESG peuvent limiter les options de souscription des gouvernements, entraînant ainsi une réduction de la concurrence et des coûts d’emprunt plus élevés pour les États.
Certains acteurs du marché obligataire municipal craignent que des boycottages comme celui du Texas mettent à rude épreuve les relations non seulement entre les banques et les États individuels, mais aussi entre les banques et les émetteurs gouvernementaux de manière plus large.
D’autres soutiennent toutefois que les États ont raison de rejeter les stratégies d’investissement et les prestataires de services financiers qui risquent de laisser de l’argent sur la table en évitant les combustibles fossiles. Et en particulier dans les États où le pétrole représente une grande partie de l’économie, les responsables craignent que les investissements ESG nuisent aux intérêts de l’État.