Les entreprises gardent le silence à propos de leurs initiatives ESG
Un article du Globe and Mail révèle que lorsqu'il s'agit de ce que font les grandes entreprises pour lutter contre le changement climatique, les chefs d'entreprise préfèrent ne pas en parler.
Alors que l'investissement durable est devenu otage de la « guerre culturelle » aux États-Unis, le terme « ESG » (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) a été pratiquement supprimé du lexique des entreprises. Lors du dernier cycle de conférences trimestrielles sur les résultats, seulement 56 entreprises de l'indice S&P 500 ont commenté leurs initiatives ESG, selon Axios. Ce nombre est en baisse de 64 % par rapport à son sommet du quatrième trimestre de 2021, lorsque le secteur des entreprises était impatient de se tenir sous les projecteurs pour préserver sa bonne réputation environnementale.
Une analyse distincte de FactSet a révélé que les mentions ESG dans les transcriptions des conférences téléphoniques de la direction avec les analystes ont diminué au cours de quatre des cinq derniers trimestres. Désormais, certaines entreprises semblent prendre leurs distances vis-à-vis de leur propre initiative, du moins en partie à cause de la réaction hostile contre les enjeux ESG. Cela ne signifie pas qu'elles renoncent à dépenser pour leurs engagements environnementaux. Par un ensemble de mesures, la transition énergétique s'accélère, tandis que de plus en plus d'entreprises s'engagent à atteindre des objectifs de réduction des émissions.
Selon la directrice générale de la finance durable chez RBC Capital Markets, « Les investissements dans la transition énergétique se poursuivent; ils ne sont peut-être tout simplement pas étiquetés et commercialisés comme étant des investissements dans la transition énergétique. Ces entreprises ne changent pas vraiment de stratégie, elles en parlent moins pour attirer moins l'attention. »
De nombreux investisseurs sont désormais familiarisés avec l'écoblanchiment, par lequel les entreprises exagèrent leurs propres réalisations environnementales. Le terme opposé est l'écomutisme.
Il existe cependant des raisons constructives pouvant expliquer le fait que les équipes de direction se vantent moins qu'avant de leurs initiatives ESG. La maturation de l'investissement durable au cours des dernières années a fait en sorte que les initiatives environnementales fondamentales au niveau des entreprises sont désormais moins nouvelles et suscitent moins d'intérêt. « On a ainsi constaté une formidable intégration des considérations ESG dans le processus d'investissement et la stratégie d'entreprise. Maintenant, c'est une sorte d'évidence », déclare la directrice générale chez RBC Capital Markets. De plus, les régulateurs des valeurs mobilières du monde entier ont eu le temps de rattraper l'essor des critères ESG, et les efforts pour endiguer la vague d'écoblanchiment sont bien avancés.
Les normes de déclaration pour les ESG progressent également rapidement, l'International Sustainability Standards Board ayant récemment publié un ensemble de règles destinées à établir une base de référence mondiale pour les rapports sur les émissions de carbone. En juin, les chefs de la direction de 11 des plus grands investisseurs de caisses de retraite du Canada ont exhorté les entreprises canadiennes à adopter les nouvelles normes. En conséquence, les entreprises deviennent plus prudentes lorsqu'elles discutent publiquement de leurs engagements ESG, selon une spécialiste en investissement responsable chez Desjardins Gestion de patrimoine.
Un article du Globe and Mail révèle que lorsqu'il s'agit de ce que font les grandes entreprises pour lutter contre le changement climatique, les chefs d'entreprise préfèrent ne pas en parler.
Alors que l'investissement durable est devenu otage de la « guerre culturelle » aux États-Unis, le terme « ESG » (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) a été pratiquement supprimé du lexique des entreprises. Lors du dernier cycle de conférences trimestrielles sur les résultats, seulement 56 entreprises de l'indice S&P 500 ont commenté leurs initiatives ESG, selon Axios. Ce nombre est en baisse de 64 % par rapport à son sommet du quatrième trimestre de 2021, lorsque le secteur des entreprises était impatient de se tenir sous les projecteurs pour préserver sa bonne réputation environnementale.
Une analyse distincte de FactSet a révélé que les mentions ESG dans les transcriptions des conférences téléphoniques de la direction avec les analystes ont diminué au cours de quatre des cinq derniers trimestres. Désormais, certaines entreprises semblent prendre leurs distances vis-à-vis de leur propre initiative, du moins en partie à cause de la réaction hostile contre les enjeux ESG. Cela ne signifie pas qu'elles renoncent à dépenser pour leurs engagements environnementaux. Par un ensemble de mesures, la transition énergétique s'accélère, tandis que de plus en plus d'entreprises s'engagent à atteindre des objectifs de réduction des émissions.
Selon la directrice générale de la finance durable chez RBC Capital Markets, « Les investissements dans la transition énergétique se poursuivent; ils ne sont peut-être tout simplement pas étiquetés et commercialisés comme étant des investissements dans la transition énergétique. Ces entreprises ne changent pas vraiment de stratégie, elles en parlent moins pour attirer moins l'attention. »
De nombreux investisseurs sont désormais familiarisés avec l'écoblanchiment, par lequel les entreprises exagèrent leurs propres réalisations environnementales. Le terme opposé est l'écomutisme.
Il existe cependant des raisons constructives pouvant expliquer le fait que les équipes de direction se vantent moins qu'avant de leurs initiatives ESG. La maturation de l'investissement durable au cours des dernières années a fait en sorte que les initiatives environnementales fondamentales au niveau des entreprises sont désormais moins nouvelles et suscitent moins d'intérêt. « On a ainsi constaté une formidable intégration des considérations ESG dans le processus d'investissement et la stratégie d'entreprise. Maintenant, c'est une sorte d'évidence », déclare la directrice générale chez RBC Capital Markets. De plus, les régulateurs des valeurs mobilières du monde entier ont eu le temps de rattraper l'essor des critères ESG, et les efforts pour endiguer la vague d'écoblanchiment sont bien avancés.
Les normes de déclaration pour les ESG progressent également rapidement, l'International Sustainability Standards Board ayant récemment publié un ensemble de règles destinées à établir une base de référence mondiale pour les rapports sur les émissions de carbone. En juin, les chefs de la direction de 11 des plus grands investisseurs de caisses de retraite du Canada ont exhorté les entreprises canadiennes à adopter les nouvelles normes. En conséquence, les entreprises deviennent plus prudentes lorsqu'elles discutent publiquement de leurs engagements ESG, selon une spécialiste en investissement responsable chez Desjardins Gestion de patrimoine.