Les entreprises face à la crise de la COVID-19 et les implications pour la concurrence
Le déclin important de l’activité économique déclenché par la pandémie de COVID-19 a suscité des inquiétudes quant aux risques potentiels pour le secteur des entreprises. L’une des principales préoccupations était que les entreprises plus petites ou plus jeunes supporteraient le poids de la profonde récession, avec la probabilité de dommages économiques durables, notamment en raison d’un dynamisme commercial réduit et d’une concurrence affaiblie.
Dans un article publié sur le site VOXEU CEPR, des chercheurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et du Fonds monétaire international (FMI) examinent si ces préoccupations se sont concrétisées en analysant les performances de plus de 150 000 sociétés non financières, cotées et non cotées, actives à la fois dans le secteur manufacturier et dans celui des services dans plus de 50 pays tout au long du cycle de la COVID-19, jusqu’à la fin 2021.
En utilisant une approche de l’écart des différences, complétée par des régressions de la différence première et transversale, les chercheurs comparent la dynamique des revenus et des investissements des entreprises plus grandes et plus anciennes à celle de leurs homologues plus petites et plus jeunes en activité dans le même pays et dans le même secteur. Ils ne trouvent aucune preuve d’une prime fondée sur la taille, ce qui contribue à apaiser les inquiétudes quant aux conséquences négatives potentielles de la pandémie sur la concentration et la concurrence du secteur.
Ils constatent que, toutes choses égales par ailleurs, les entreprises plus grandes et plus anciennes ont eu tendance à obtenir des résultats similaires, voire pires, par rapport à ceux de leurs homologues plus petites en ce qui concerne les revenus, à la fois en 2020 et lors de la reprise qui a suivi en 2021. Par exemple, les résultats restent inchangés lorsque l’on compare la dynamique des revenus des leaders industriels d’avant la COVID-19 (définis soit comme les entreprises du quartile/décile supérieur de la répartition sectorielle des actifs, soit comme les 50 plus grandes entreprises de chaque secteur) à celle de toutes les autres entreprises. L’âge plus élevé de l’entreprise, indicateur de la mesure dans laquelle une entreprise est bien établie sur le marché, est également associé à une baisse plus importante des revenus tout au long du cycle de la COVID-19.
L’absence de prime fondée sur la taille, tant en matière de revenus que d’investissements, a des implications importantes. Lorsque la pandémie a frappé, on a craint qu’elle ne nuise davantage aux petites entreprises, en particulier dans les secteurs les plus touchés, avec pour conséquence une augmentation de la concentration industrielle et du pouvoir de marché. Il n’existe aucune preuve dans l’échantillon que cela s’est produit.
Cela dit, une analyse complète des implications de la pandémie sur la concurrence dépasse la portée de l’analyse. Par exemple, l’échantillon est constitué d’entreprises et ne tient donc pas compte des entrées et sorties d’entreprises. Cependant, en ce qui concerne les entreprises pérennes, il n’y a pas de preuve que la pandémie a induit une réallocation importante et systématique des ventes vers les leaders de l’industrie, même dans des secteurs déjà scrutés du point de vue de la concurrence. En fait, c’est le contraire qui s’est produit dans de nombreux secteurs, tant au plus fort de la pandémie de COVID-19 que lors de la reprise initiale. La pandémie a peut-être laissé des cicatrices (par exemple, à travers des effets de surendettement), mais la réduction de la concurrence ne semble pas en faire partie.
Le déclin important de l’activité économique déclenché par la pandémie de COVID-19 a suscité des inquiétudes quant aux risques potentiels pour le secteur des entreprises. L’une des principales préoccupations était que les entreprises plus petites ou plus jeunes supporteraient le poids de la profonde récession, avec la probabilité de dommages économiques durables, notamment en raison d’un dynamisme commercial réduit et d’une concurrence affaiblie.
Dans un article publié sur le site VOXEU CEPR, des chercheurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et du Fonds monétaire international (FMI) examinent si ces préoccupations se sont concrétisées en analysant les performances de plus de 150 000 sociétés non financières, cotées et non cotées, actives à la fois dans le secteur manufacturier et dans celui des services dans plus de 50 pays tout au long du cycle de la COVID-19, jusqu’à la fin 2021.
En utilisant une approche de l’écart des différences, complétée par des régressions de la différence première et transversale, les chercheurs comparent la dynamique des revenus et des investissements des entreprises plus grandes et plus anciennes à celle de leurs homologues plus petites et plus jeunes en activité dans le même pays et dans le même secteur. Ils ne trouvent aucune preuve d’une prime fondée sur la taille, ce qui contribue à apaiser les inquiétudes quant aux conséquences négatives potentielles de la pandémie sur la concentration et la concurrence du secteur.
Ils constatent que, toutes choses égales par ailleurs, les entreprises plus grandes et plus anciennes ont eu tendance à obtenir des résultats similaires, voire pires, par rapport à ceux de leurs homologues plus petites en ce qui concerne les revenus, à la fois en 2020 et lors de la reprise qui a suivi en 2021. Par exemple, les résultats restent inchangés lorsque l’on compare la dynamique des revenus des leaders industriels d’avant la COVID-19 (définis soit comme les entreprises du quartile/décile supérieur de la répartition sectorielle des actifs, soit comme les 50 plus grandes entreprises de chaque secteur) à celle de toutes les autres entreprises. L’âge plus élevé de l’entreprise, indicateur de la mesure dans laquelle une entreprise est bien établie sur le marché, est également associé à une baisse plus importante des revenus tout au long du cycle de la COVID-19.
L’absence de prime fondée sur la taille, tant en matière de revenus que d’investissements, a des implications importantes. Lorsque la pandémie a frappé, on a craint qu’elle ne nuise davantage aux petites entreprises, en particulier dans les secteurs les plus touchés, avec pour conséquence une augmentation de la concentration industrielle et du pouvoir de marché. Il n’existe aucune preuve dans l’échantillon que cela s’est produit.
Cela dit, une analyse complète des implications de la pandémie sur la concurrence dépasse la portée de l’analyse. Par exemple, l’échantillon est constitué d’entreprises et ne tient donc pas compte des entrées et sorties d’entreprises. Cependant, en ce qui concerne les entreprises pérennes, il n’y a pas de preuve que la pandémie a induit une réallocation importante et systématique des ventes vers les leaders de l’industrie, même dans des secteurs déjà scrutés du point de vue de la concurrence. En fait, c’est le contraire qui s’est produit dans de nombreux secteurs, tant au plus fort de la pandémie de COVID-19 que lors de la reprise initiale. La pandémie a peut-être laissé des cicatrices (par exemple, à travers des effets de surendettement), mais la réduction de la concurrence ne semble pas en faire partie.