Les chaînes d’approvisionnement circulaires seraient incontournables pour atteindre la carboneutralité
Dans une conversation avec MarshMcLennan et Brink, Martijn Lopes Cardozo, PDG de Circle Economy, estime que la transformation d'une chaîne d'approvisionnement linéaire en une chaîne plus circulaire est essentielle, mais loin d'être facile.
Un élément à considérer est que de nombreuses entreprises se rendent compte aujourd'hui que les stratégies d'économie circulaire sont cruciales pour atteindre les ambitieux objectifs de carboneutralité. Puisque plus de 50 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont liées à la manutention et à l'utilisation des matériaux, la circularité serait en fait incontournable.
Un autre facteur qui encourage la circularité des chaînes d'approvisionnement est la géopolitique, où semble s'imposer la perception que les économies sont devenues trop subordonnées à trop peu de sources pour beaucoup de matériaux critiques. Enfin, la réglementation européenne – concernant, par exemple, la responsabilité élargie du producteur, le droit de réparer et l'abolition des plastiques à usage unique – se développe rapidement. Une initiative d'intérêt est la mise en place de la nouvelle directive européenne sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD).
La modification des modèles d'affaires des entreprises pour atteindre la circularité pourrait cependant comporter certains risques en raison, par exemple, du manque de connaissances. Pour y parvenir, Lopes Cardozo mentionne le lancement tout récent d'un logiciel gratuit à l'intention des organisations appelé Knowledge Hub, qui propose des milliers d'études de cas de circularité issus du monde entier, desquels les chefs d'entreprise peuvent s'inspirer.
D'ailleurs, la portée de la transformation du modèle d'affaires dépend aussi du type d'entreprise. Selon Lopes Cardozo, dans certaines entreprises, comme celles du secteur de l'aluminium ou de l'acier, où les matériaux peuvent facilement être recyclés, un certain modèle d'affaires circulaire pourrait déjà être en place. Dans les cas où il s'avère inévitable de réinventer le modèle d'affaires, la satisfaction des besoins des clients est toujours le critère qui doit guider la réflexion des entreprises engagées dans la circularité.
Par exemple, les modèles d'affaires basés sur le « produit en tant que service » s'imposent surtout en Europe. On note le cas des entreprises de location de vélos, qui réussissent assez bien, car beaucoup de gens souhaitent vraiment profiter des avantages d'un vélo sans avoir la responsabilité d'en posséder un.
Lopez Cardoso mentionne également les initiatives pour inviter les entreprises à s'intéresser à la gestion des produits en fin de vie. Il s'agit de réfléchir de façon collective, dans une perspective préconcurrentielle, aux meilleures solutions pour mettre en branle un nouveau modèle d'affaires. La circularité semble un modèle économique très intéressant dans le cas des batteries, notamment, où il y a un gros problème de fin de vie.
Dans une conversation avec MarshMcLennan et Brink, Martijn Lopes Cardozo, PDG de Circle Economy, estime que la transformation d'une chaîne d'approvisionnement linéaire en une chaîne plus circulaire est essentielle, mais loin d'être facile.
Un élément à considérer est que de nombreuses entreprises se rendent compte aujourd'hui que les stratégies d'économie circulaire sont cruciales pour atteindre les ambitieux objectifs de carboneutralité. Puisque plus de 50 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont liées à la manutention et à l'utilisation des matériaux, la circularité serait en fait incontournable.
Un autre facteur qui encourage la circularité des chaînes d'approvisionnement est la géopolitique, où semble s'imposer la perception que les économies sont devenues trop subordonnées à trop peu de sources pour beaucoup de matériaux critiques. Enfin, la réglementation européenne – concernant, par exemple, la responsabilité élargie du producteur, le droit de réparer et l'abolition des plastiques à usage unique – se développe rapidement. Une initiative d'intérêt est la mise en place de la nouvelle directive européenne sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD).
La modification des modèles d'affaires des entreprises pour atteindre la circularité pourrait cependant comporter certains risques en raison, par exemple, du manque de connaissances. Pour y parvenir, Lopes Cardozo mentionne le lancement tout récent d'un logiciel gratuit à l'intention des organisations appelé Knowledge Hub, qui propose des milliers d'études de cas de circularité issus du monde entier, desquels les chefs d'entreprise peuvent s'inspirer.
D'ailleurs, la portée de la transformation du modèle d'affaires dépend aussi du type d'entreprise. Selon Lopes Cardozo, dans certaines entreprises, comme celles du secteur de l'aluminium ou de l'acier, où les matériaux peuvent facilement être recyclés, un certain modèle d'affaires circulaire pourrait déjà être en place. Dans les cas où il s'avère inévitable de réinventer le modèle d'affaires, la satisfaction des besoins des clients est toujours le critère qui doit guider la réflexion des entreprises engagées dans la circularité.
Par exemple, les modèles d'affaires basés sur le « produit en tant que service » s'imposent surtout en Europe. On note le cas des entreprises de location de vélos, qui réussissent assez bien, car beaucoup de gens souhaitent vraiment profiter des avantages d'un vélo sans avoir la responsabilité d'en posséder un.
Lopez Cardoso mentionne également les initiatives pour inviter les entreprises à s'intéresser à la gestion des produits en fin de vie. Il s'agit de réfléchir de façon collective, dans une perspective préconcurrentielle, aux meilleures solutions pour mettre en branle un nouveau modèle d'affaires. La circularité semble un modèle économique très intéressant dans le cas des batteries, notamment, où il y a un gros problème de fin de vie.