Les ambitieux projets génomiques qui ont lieu en Afrique pourraient améliorer la santé de millions de personnes partout dans le monde
Nature demande si l’Afrique pourrait être l’avenir de la recherche en génomique, au vu de l’envergure et de la portée des projets qui y ont lieu. Apparemment, la génomique africaine pourrait améliorer la santé de millions de personnes, pas seulement en Afrique, mais partout dans le monde.
Il est question notamment de l’initiative H3Africa, démarrée en 2010 avec un budget de 176 millions de dollars assuré par les National Institutes of Health (NIH) des États-Unis et l’association caritative biomédicale britannique Wellcome. Cette initiative a financé 51 projets génomiques, tous dirigés par des scientifiques africains, sur des thèmes allant des maladies cardiaques aux maladies infectieuses, telles que la COVID-19. Cela a abouti au génotypage de 50 000 échantillons et à la publication de près de 700 articles.
Nature note que l’initiative H3Africa s’est révélée décisive dans le redressement des inégalités pouvant avoir des répercussions sur la conception des outils de médecine de précision. Il semble qu’en 2021, près de 86 % des participants aux études d’association pangénomiques (GWAS) étaient d’origine européenne, même si ce groupe ne représente que 16 % de la population mondiale. Ce biais implique que les études génomiques peuvent s’avérer beaucoup plus précises pour les personnes d’ascendance européenne.
L’initiative H3Africa a contribué à atténuer cette inégalité, tout d’abord en permettant à des établissements africains de mener des études génomiques sur le continent. Cela leur a permis de bénéficier de subventions directes grâce auxquelles ils ont pu concevoir des projets, des formations et des infrastructures en fonction de leurs propres besoins. De plus, Nature note que l’initiative a permis d’accroître la notoriété de la recherche africaine en génomique grâce à ses chercheurs et à des organisations qui ont été en mesure d’établir des partenariats avec des organismes internationaux de recherche de premier ordre ainsi que des bailleurs de fonds.
En outre, une collaboration scientifique sans précédent se serait établie entre les chercheurs africains et entre ceux-ci et ceux d’ailleurs. Nature souligne à ce sujet les efforts du Centre d’excellence africain pour la génomique des maladies infectieuses (ACEGID), au Nigeria. Cet organisme, financé en partie par H3Africa, a formé pendant la pandémie plus de 1 300 généticiens, travailleurs et responsables de santé publique d’autres pays africains au diagnostic, au séquençage de nouvelle génération et à la bio-informatique.
Est également à noter l’engagement communautaire encouragé par l’initiative H3Africa pour les projets qui incluent des participants. Celui-ci s’est traduit par une sensibilisation et une éducation accrues à la génomique, perceptibles partout dans le continent. Apparemment, des ateliers, des bandes dessinées et des médias sociaux ont été utilisés pour éduquer les intervenants communautaires et le public sur la génomique et la recherche biomédicale. Enfin, H3Africa a contribué à établir des standards et des normes adaptés aux contextes africains en ce qui concerne le partage de données et la communication des résultats aux participants des études.
Nature demande si l’Afrique pourrait être l’avenir de la recherche en génomique, au vu de l’envergure et de la portée des projets qui y ont lieu. Apparemment, la génomique africaine pourrait améliorer la santé de millions de personnes, pas seulement en Afrique, mais partout dans le monde.
Il est question notamment de l’initiative H3Africa, démarrée en 2010 avec un budget de 176 millions de dollars assuré par les National Institutes of Health (NIH) des États-Unis et l’association caritative biomédicale britannique Wellcome. Cette initiative a financé 51 projets génomiques, tous dirigés par des scientifiques africains, sur des thèmes allant des maladies cardiaques aux maladies infectieuses, telles que la COVID-19. Cela a abouti au génotypage de 50 000 échantillons et à la publication de près de 700 articles.
Nature note que l’initiative H3Africa s’est révélée décisive dans le redressement des inégalités pouvant avoir des répercussions sur la conception des outils de médecine de précision. Il semble qu’en 2021, près de 86 % des participants aux études d’association pangénomiques (GWAS) étaient d’origine européenne, même si ce groupe ne représente que 16 % de la population mondiale. Ce biais implique que les études génomiques peuvent s’avérer beaucoup plus précises pour les personnes d’ascendance européenne.
L’initiative H3Africa a contribué à atténuer cette inégalité, tout d’abord en permettant à des établissements africains de mener des études génomiques sur le continent. Cela leur a permis de bénéficier de subventions directes grâce auxquelles ils ont pu concevoir des projets, des formations et des infrastructures en fonction de leurs propres besoins. De plus, Nature note que l’initiative a permis d’accroître la notoriété de la recherche africaine en génomique grâce à ses chercheurs et à des organisations qui ont été en mesure d’établir des partenariats avec des organismes internationaux de recherche de premier ordre ainsi que des bailleurs de fonds.
En outre, une collaboration scientifique sans précédent se serait établie entre les chercheurs africains et entre ceux-ci et ceux d’ailleurs. Nature souligne à ce sujet les efforts du Centre d’excellence africain pour la génomique des maladies infectieuses (ACEGID), au Nigeria. Cet organisme, financé en partie par H3Africa, a formé pendant la pandémie plus de 1 300 généticiens, travailleurs et responsables de santé publique d’autres pays africains au diagnostic, au séquençage de nouvelle génération et à la bio-informatique.
Est également à noter l’engagement communautaire encouragé par l’initiative H3Africa pour les projets qui incluent des participants. Celui-ci s’est traduit par une sensibilisation et une éducation accrues à la génomique, perceptibles partout dans le continent. Apparemment, des ateliers, des bandes dessinées et des médias sociaux ont été utilisés pour éduquer les intervenants communautaires et le public sur la génomique et la recherche biomédicale. Enfin, H3Africa a contribué à établir des standards et des normes adaptés aux contextes africains en ce qui concerne le partage de données et la communication des résultats aux participants des études.