L’économie d’affinité débarque dans le capital-risque
Après des années de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, les iPhone d'Apple sont désormais fabriqués en Inde, les téléphones Pixel de Google sont fabriqués au Vietnam et le plus grand sous-traitant au monde, Foxconn, augmente sa capacité de production au Mexique.
Les décideurs politiques du monde entier ont rapidement réagi aux tarifs douaniers américains et aux contrôles à l'exportation imposés à la Chine, chantant les louanges de l'économie d'affinité (friendshoring) – attirant la capacité de fabrication vers les pays alliés – et récoltant les bénéfices d'un afflux d'investisseurs américains quittant la Chine.
Désormais, l'administration américaine s'apprête à étendre ces plans au capital-risque, soutient un directeur des investissements au Consultat du Royaume-Uni à Boston sur le site de fDi Intelligence. La Maison-Blanche serait en train de préparer un décret exécutif établissant un mécanisme de filtrage des investissements sortants, également appelé « CFIUS inversé ». Cela limitera les investissements américains dans les jeunes pousses chinoises, en particulier dans les secteurs des semi-conducteurs, de l'informatique quantique et de l'intelligence artificielle.
Ce décret exécutif créera des occasions importantes, pour les pays alliés des Américains, d'attirer des investissements dans leurs propres secteurs de technologie de pointe, tout comme des milliards ont été investis dans de nouvelles capacités de fabrication dans des pays amis, mais seulement s'ils reconnaissaient la différence entre attirer des projets d'investissement étranger et attirer du capital-risque.
Les sociétés américaines de capital-risque détenaient un record de 289 milliards de dollars US à la fin de 2022, selon Pitchbook. Alors que la hausse des taux d'intérêt a ralenti la collecte de fonds pour le capital-risque et les jeunes pousses, une grande partie des capitaux levés pendant le marché exubérant de 2020 et 2021 n'a pas encore été déployée.
Dans les secteurs des technologies de rupture, comme les semi-conducteurs et les technologies quantiques, déployer des capitaux signifie identifier la meilleure science aux meilleures valorisations. Alors que les États-Unis sont en tête du monde en matière d'investissements en capital-risque – et de valorisations élevées –, leur avance scientifique sur l'Europe et l'Asie est moindre. Cela crée un déficit de financement à combler pour le capital-risque américain et un déficit de valorisation dont ils profitent. La fermeture du marché chinois aux investisseurs en capital-risque devrait bénéficier aux autres marchés. D'ailleurs, le capital-risque s'éloigne déjà de la Chine.
Les agences de développement économique qui espèrent profiter de cette occasion font face à deux défis. Le premier est que l'économie d'affinité dans le capital-risque se produira à des endroits différents de ceux de la fabrication. Les sociétés de capital-risque de haute technologie redirigeront les capitaux vers les pays dotés de la science la plus avancée, dont beaucoup sont situés en Europe.
Le deuxième défi est que de nombreuses agences de développement économique et de promotion des investissements ne sont tout simplement pas équipées pour attirer le capital-risque. Beaucoup entretiennent de solides relations avec des consultants en sélection de sites – et non pas avec des accélérateurs d'entreprises en démarrage.
Après des années de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, les iPhone d'Apple sont désormais fabriqués en Inde, les téléphones Pixel de Google sont fabriqués au Vietnam et le plus grand sous-traitant au monde, Foxconn, augmente sa capacité de production au Mexique.
Les décideurs politiques du monde entier ont rapidement réagi aux tarifs douaniers américains et aux contrôles à l'exportation imposés à la Chine, chantant les louanges de l'économie d'affinité (friendshoring) – attirant la capacité de fabrication vers les pays alliés – et récoltant les bénéfices d'un afflux d'investisseurs américains quittant la Chine.
Désormais, l'administration américaine s'apprête à étendre ces plans au capital-risque, soutient un directeur des investissements au Consultat du Royaume-Uni à Boston sur le site de fDi Intelligence. La Maison-Blanche serait en train de préparer un décret exécutif établissant un mécanisme de filtrage des investissements sortants, également appelé « CFIUS inversé ». Cela limitera les investissements américains dans les jeunes pousses chinoises, en particulier dans les secteurs des semi-conducteurs, de l'informatique quantique et de l'intelligence artificielle.
Ce décret exécutif créera des occasions importantes, pour les pays alliés des Américains, d'attirer des investissements dans leurs propres secteurs de technologie de pointe, tout comme des milliards ont été investis dans de nouvelles capacités de fabrication dans des pays amis, mais seulement s'ils reconnaissaient la différence entre attirer des projets d'investissement étranger et attirer du capital-risque.
Les sociétés américaines de capital-risque détenaient un record de 289 milliards de dollars US à la fin de 2022, selon Pitchbook. Alors que la hausse des taux d'intérêt a ralenti la collecte de fonds pour le capital-risque et les jeunes pousses, une grande partie des capitaux levés pendant le marché exubérant de 2020 et 2021 n'a pas encore été déployée.
Dans les secteurs des technologies de rupture, comme les semi-conducteurs et les technologies quantiques, déployer des capitaux signifie identifier la meilleure science aux meilleures valorisations. Alors que les États-Unis sont en tête du monde en matière d'investissements en capital-risque – et de valorisations élevées –, leur avance scientifique sur l'Europe et l'Asie est moindre. Cela crée un déficit de financement à combler pour le capital-risque américain et un déficit de valorisation dont ils profitent. La fermeture du marché chinois aux investisseurs en capital-risque devrait bénéficier aux autres marchés. D'ailleurs, le capital-risque s'éloigne déjà de la Chine.
Les agences de développement économique qui espèrent profiter de cette occasion font face à deux défis. Le premier est que l'économie d'affinité dans le capital-risque se produira à des endroits différents de ceux de la fabrication. Les sociétés de capital-risque de haute technologie redirigeront les capitaux vers les pays dotés de la science la plus avancée, dont beaucoup sont situés en Europe.
Le deuxième défi est que de nombreuses agences de développement économique et de promotion des investissements ne sont tout simplement pas équipées pour attirer le capital-risque. Beaucoup entretiennent de solides relations avec des consultants en sélection de sites – et non pas avec des accélérateurs d'entreprises en démarrage.