L’économie d’affinité constitue un risque pour la croissance et la stabilité financière, prévient le FMI
Alors que les tensions géopolitiques augmentent, les entreprises et les décideurs politiques envisagent de plus en plus des stratégies pour rendre les chaînes d’approvisionnement plus résilientes en relocalisant la production vers le marché intérieur (reshoring) ou bien vers des pays de confiance (économie d’affinité ou friendshoring).
Des stratégies récentes mises en œuvre par les États-Unis et la Chine ont accentué la tendance croissante à la fragmentation géoéconomique, comme le montre un chapitre analytique des dernières Perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire international (FMI).
Un billet de blogue du FMI montre qu’au cours de la dernière décennie, la part des flux d’investissements directs à l’étranger (IDE) parmi les économies géopolitiquement alignées n’a cessé d’augmenter, plus que la part vers les pays géographiquement plus proches, ce qui suggère que les préférences géopolitiques déterminent de plus en plus l’empreinte géographique des IDE.
Ces tendances indiquent également que si les tensions géopolitiques continuent de s’intensifier et que les pays divergent davantage le long de lignes de faille géopolitiques, les IDE pourraient devenir encore plus concentrés au sein de blocs de pays alignés.
Alors que les chaînes d’approvisionnement reconfigurées pourraient potentiellement renforcer la sécurité nationale et aider à maintenir un avantage technologique sur les rivaux géopolitiques, la relocalisation selon le principe de l’économie d’affinité réduira souvent la diversification et rendra les pays plus vulnérables aux chocs macroéconomiques. En outre, l’analyse suggère que la relocalisation des IDE plus près des pays d’origine pourrait nuire aux économies d’accueil en réduisant l’accès aux capitaux et aux avancées technologiques.
L’analyse révèle que la venue de sociétés multinationales dans des pays étrangers profite souvent directement aux entreprises nationales. Dans les économies avancées, la concurrence accrue des entreprises étrangères incite les entreprises nationales à être plus productives. Ces avantages sont plus probables lorsque des entreprises étrangères entrent dans un pays pour produire des intrants qui seront fournis à des entreprises affiliées – pensons à l’usine de semi-conducteurs Samsung Electronics au Vietnam, qui fabrique des produits vendus principalement à d’autres unités du conglomérat coréen dans le monde. En effet, ce type d’IDE vertical est concentré parmi les producteurs de biens intermédiaires qui déploient des technologies plus sophistiquées et à forte intensité de compétences.
Enfin, en utilisant des scénarios hypothétiques pour illustrer l’impact possible d’une fragmentation à long terme des flux d’investissement, le FMI estime que les pertes de production mondiale à long terme sont proches de 2 % du produit intérieur brut mondial. Ces pertes sont susceptibles d’être inégalement réparties. Les économies émergentes et en développement sont particulièrement touchées par un accès réduit aux investissements des économies avancées, en raison de la réduction de la formation de capital et des gains de productivité résultant du transfert de meilleures technologies et de savoir-faire.
Les coûts économiques généralisés de la fragmentation des IDE suggèrent que les décideurs politiques devraient soigneusement équilibrer les motivations stratégiques derrière la relocalisation et l’économie d’affinité face aux coûts économiques pour leurs propres économies et aux retombées sur les autres.
Alors que les tensions géopolitiques augmentent, les entreprises et les décideurs politiques envisagent de plus en plus des stratégies pour rendre les chaînes d’approvisionnement plus résilientes en relocalisant la production vers le marché intérieur (reshoring) ou bien vers des pays de confiance (économie d’affinité ou friendshoring).
Des stratégies récentes mises en œuvre par les États-Unis et la Chine ont accentué la tendance croissante à la fragmentation géoéconomique, comme le montre un chapitre analytique des dernières Perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire international (FMI).
Un billet de blogue du FMI montre qu’au cours de la dernière décennie, la part des flux d’investissements directs à l’étranger (IDE) parmi les économies géopolitiquement alignées n’a cessé d’augmenter, plus que la part vers les pays géographiquement plus proches, ce qui suggère que les préférences géopolitiques déterminent de plus en plus l’empreinte géographique des IDE.
Ces tendances indiquent également que si les tensions géopolitiques continuent de s’intensifier et que les pays divergent davantage le long de lignes de faille géopolitiques, les IDE pourraient devenir encore plus concentrés au sein de blocs de pays alignés.
Alors que les chaînes d’approvisionnement reconfigurées pourraient potentiellement renforcer la sécurité nationale et aider à maintenir un avantage technologique sur les rivaux géopolitiques, la relocalisation selon le principe de l’économie d’affinité réduira souvent la diversification et rendra les pays plus vulnérables aux chocs macroéconomiques. En outre, l’analyse suggère que la relocalisation des IDE plus près des pays d’origine pourrait nuire aux économies d’accueil en réduisant l’accès aux capitaux et aux avancées technologiques.
L’analyse révèle que la venue de sociétés multinationales dans des pays étrangers profite souvent directement aux entreprises nationales. Dans les économies avancées, la concurrence accrue des entreprises étrangères incite les entreprises nationales à être plus productives. Ces avantages sont plus probables lorsque des entreprises étrangères entrent dans un pays pour produire des intrants qui seront fournis à des entreprises affiliées – pensons à l’usine de semi-conducteurs Samsung Electronics au Vietnam, qui fabrique des produits vendus principalement à d’autres unités du conglomérat coréen dans le monde. En effet, ce type d’IDE vertical est concentré parmi les producteurs de biens intermédiaires qui déploient des technologies plus sophistiquées et à forte intensité de compétences.
Enfin, en utilisant des scénarios hypothétiques pour illustrer l’impact possible d’une fragmentation à long terme des flux d’investissement, le FMI estime que les pertes de production mondiale à long terme sont proches de 2 % du produit intérieur brut mondial. Ces pertes sont susceptibles d’être inégalement réparties. Les économies émergentes et en développement sont particulièrement touchées par un accès réduit aux investissements des économies avancées, en raison de la réduction de la formation de capital et des gains de productivité résultant du transfert de meilleures technologies et de savoir-faire.
Les coûts économiques généralisés de la fragmentation des IDE suggèrent que les décideurs politiques devraient soigneusement équilibrer les motivations stratégiques derrière la relocalisation et l’économie d’affinité face aux coûts économiques pour leurs propres économies et aux retombées sur les autres.