Le transfert de la fabrication d’Apple vers l’Inde se heurte à des obstacles
Un article du Financial Times révèle comment Apple se heurte à des obstacles dans ses efforts pour augmenter la production en Inde, alors que le géant américain de la technologie fait face à des pressions pour réduire sa dépendance manufacturière à l’égard de la Chine.
Apple met en place des opérations naissantes en Inde dans le cadre d’une stratégie de diversification qui a pris du retard, suivant le plan qu’elle a établi en Chine il y a deux décennies, les ingénieurs et les concepteurs de Californie passant souvent des semaines ou des mois à la fois dans des usines pour y superviser la fabrication. Cette fois jumelés à du personnel chinois, ils sont transférés dans des usines du sud de l’Inde pour former les travailleurs sur place et aider à établir la production.
Alors qu’Apple produit des iPhone bas de gamme en Inde depuis 2017, en septembre dernier, les fournisseurs indiens ont commencé à produire des modèles phares dans les semaines ayant suivi leur lancement en Chine, où pratiquement tous les iPhone et autres produits Apple sont fabriqués. Mais ces derniers mois ont démontré l’ampleur du travail à accomplir dans le pays.
Dans une usine de boîtiers dirigée par le conglomérat indien Tata, l’un des fournisseurs d’Apple, environ un composant sur deux sortant de la chaîne de production est en assez bon état pour être finalement envoyé à Foxconn, le partenaire d’assemblage d’Apple pour la construction d’iPhone. Ce « rendement » de 50 % est loin d’être comparable à l’objectif d’Apple de zéro défaut.
En Chine, les fournisseurs et les représentants du gouvernement ont adopté une approche « quoi qu’il en coûte » pour remporter des commandes d’iPhone. D’anciens employés d’Apple décrivent des cas dans lesquels ils estimaient la durée d’une certaine tâche à plusieurs semaines, pour se présenter le lendemain matin et la trouver déjà terminée à une vitesse inexplicable. Les opérations en Inde ne se déroulent pas à ce rythme, a déclaré un ancien ingénieur d’Apple informé de la question : « Il n’y a tout simplement pas de sentiment d’urgence. »
Une personne impliquée dans les opérations d’Apple a déclaré que le processus d’expansion en Inde était lent en partie à cause de la logistique, des tarifs et des infrastructures. Cette personne a déclaré que, comparativement à l’Inde, la diversification d’Apple en Asie du Sud-Est a été plus fluide grâce à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), un accord de libre-échange entre 10 nations régionales.
Selon le président de Venture Outsource, un cabinet de conseil pour la sous-traitance dans l’industrie électronique, une telle inertie était un problème depuis des années. Un autre enjeu est que les ingénieurs d’Apple sont aussi parfois logés à plus de deux heures des usines où ils travaillent. Cela nécessite quatre heures de trajet quotidien, avec parfois de mauvaises connexions WiFi le long du parcours. Malgré ces problèmes de démarrage, les analystes affirment que le potentiel de l’Inde pour Apple demeure énorme.
Un article du Financial Times révèle comment Apple se heurte à des obstacles dans ses efforts pour augmenter la production en Inde, alors que le géant américain de la technologie fait face à des pressions pour réduire sa dépendance manufacturière à l’égard de la Chine.
Apple met en place des opérations naissantes en Inde dans le cadre d’une stratégie de diversification qui a pris du retard, suivant le plan qu’elle a établi en Chine il y a deux décennies, les ingénieurs et les concepteurs de Californie passant souvent des semaines ou des mois à la fois dans des usines pour y superviser la fabrication. Cette fois jumelés à du personnel chinois, ils sont transférés dans des usines du sud de l’Inde pour former les travailleurs sur place et aider à établir la production.
Alors qu’Apple produit des iPhone bas de gamme en Inde depuis 2017, en septembre dernier, les fournisseurs indiens ont commencé à produire des modèles phares dans les semaines ayant suivi leur lancement en Chine, où pratiquement tous les iPhone et autres produits Apple sont fabriqués. Mais ces derniers mois ont démontré l’ampleur du travail à accomplir dans le pays.
Dans une usine de boîtiers dirigée par le conglomérat indien Tata, l’un des fournisseurs d’Apple, environ un composant sur deux sortant de la chaîne de production est en assez bon état pour être finalement envoyé à Foxconn, le partenaire d’assemblage d’Apple pour la construction d’iPhone. Ce « rendement » de 50 % est loin d’être comparable à l’objectif d’Apple de zéro défaut.
En Chine, les fournisseurs et les représentants du gouvernement ont adopté une approche « quoi qu’il en coûte » pour remporter des commandes d’iPhone. D’anciens employés d’Apple décrivent des cas dans lesquels ils estimaient la durée d’une certaine tâche à plusieurs semaines, pour se présenter le lendemain matin et la trouver déjà terminée à une vitesse inexplicable. Les opérations en Inde ne se déroulent pas à ce rythme, a déclaré un ancien ingénieur d’Apple informé de la question : « Il n’y a tout simplement pas de sentiment d’urgence. »
Une personne impliquée dans les opérations d’Apple a déclaré que le processus d’expansion en Inde était lent en partie à cause de la logistique, des tarifs et des infrastructures. Cette personne a déclaré que, comparativement à l’Inde, la diversification d’Apple en Asie du Sud-Est a été plus fluide grâce à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), un accord de libre-échange entre 10 nations régionales.
Selon le président de Venture Outsource, un cabinet de conseil pour la sous-traitance dans l’industrie électronique, une telle inertie était un problème depuis des années. Un autre enjeu est que les ingénieurs d’Apple sont aussi parfois logés à plus de deux heures des usines où ils travaillent. Cela nécessite quatre heures de trajet quotidien, avec parfois de mauvaises connexions WiFi le long du parcours. Malgré ces problèmes de démarrage, les analystes affirment que le potentiel de l’Inde pour Apple demeure énorme.