Le récit du « rêve américain » engendre-t-il davantage d’entrepreneuriat local?
Le récit par excellence de l’entrepreneuriat et du progrès demeure celui du « rêve américain », qui a inspiré de nombreuses générations de citoyens américains et d’immigrants à travailler dur, faisant des États-Unis le pays le plus puissant et le plus innovant de la planète.
Mais l’histoire n’est pas toujours racontée de manière aussi positive, et les interprétations cyniques peuvent décourager la coordination en matière de création d’entreprises.
Afin d’évaluer si l’histoire du rêve américain inspire toujours les entrepreneurs locaux en herbe, une recherche publiée sur le site VOXEUCEPR a mesuré quantitativement l’association entre l’entrepreneuriat et la manière dont le rêve américain est présenté à l’échelle locale. Pour ce faire, les auteurs ont réalisé une analyse textuelle d’articles liés au rêve américain publiés dans les journaux locaux. Ils ont ensuite évalué comment une narration plus « positive » de l’histoire (par exemple, « optimiste » ou « confiante » versus « cynique » ou « sceptique ») était associée au dynamisme entrepreneurial local.
La méthodologie consistait à télécharger des articles de journaux contenant certains mots-clés liés à l’interprétation et à l’élucidation du rêve américain. Ensuite, chaque article a été noté en fonction de la mesure dans laquelle il capturait la polarité (que ce soit de manière positive ou négative) dans sa manière d’aborder le rêve américain. Ainsi, les auteurs ont créé une mesure de polarité des messages sur le rêve américain dans l’espace et le temps, utilisant celle-ci comme variable explicative pour diverses mesures qui capturent le dynamisme entrepreneurial. Pour mesurer l’entrepreneuriat, les données du projet Startup Cartography, qui fournit une base de données de toutes les jeunes pousses constituées aux États-Unis au niveau du comté et de l’année, entre 1988 et 2016, ont été utilisées.
Il a été découvert que le fait de relater le rêve américain de manière positive pouvait stimuler l’entrepreneuriat. Certaines estimations impliquent que pour chaque augmentation de l’écart type de la positivité, 500 entreprises supplémentaires sont créées. La positivité peut également affecter le choix du type d’entreprises créées. Le commerce électronique, les technologies de rupture, l’économie locale et les jeunes pousses manufacturières semblent particulièrement stimulés par une narration positive de l’histoire.
Les travaux récents de Kim (2023), dont l’expérience montre que l’exposition aux récits d’ascension spectaculaire dans les médias de divertissement accroît la croyance des gens dans la mobilité économique ascendante et dans le rêve américain, sont les plus proches des conclusions de l’étude. Les auteurs approfondissent ces conclusions en montrant que le fait même d’écrire sur le rêve américain est associé à des effets réels en matière d’entrepreneuriat.
À cet égard, les auteurs s’inspirent également de travaux récents qui mesurent l’impact des motifs folkloriques sur les résultats socioéconomiques et d’une vaste littérature portant sur l’importance de la culture et de la religion pour les résultats socioéconomiques, dont une littérature sur l’interaction entre les médias et la culture.
Le récit par excellence de l’entrepreneuriat et du progrès demeure celui du « rêve américain », qui a inspiré de nombreuses générations de citoyens américains et d’immigrants à travailler dur, faisant des États-Unis le pays le plus puissant et le plus innovant de la planète.
Mais l’histoire n’est pas toujours racontée de manière aussi positive, et les interprétations cyniques peuvent décourager la coordination en matière de création d’entreprises.
Afin d’évaluer si l’histoire du rêve américain inspire toujours les entrepreneurs locaux en herbe, une recherche publiée sur le site VOXEUCEPR a mesuré quantitativement l’association entre l’entrepreneuriat et la manière dont le rêve américain est présenté à l’échelle locale. Pour ce faire, les auteurs ont réalisé une analyse textuelle d’articles liés au rêve américain publiés dans les journaux locaux. Ils ont ensuite évalué comment une narration plus « positive » de l’histoire (par exemple, « optimiste » ou « confiante » versus « cynique » ou « sceptique ») était associée au dynamisme entrepreneurial local.
La méthodologie consistait à télécharger des articles de journaux contenant certains mots-clés liés à l’interprétation et à l’élucidation du rêve américain. Ensuite, chaque article a été noté en fonction de la mesure dans laquelle il capturait la polarité (que ce soit de manière positive ou négative) dans sa manière d’aborder le rêve américain. Ainsi, les auteurs ont créé une mesure de polarité des messages sur le rêve américain dans l’espace et le temps, utilisant celle-ci comme variable explicative pour diverses mesures qui capturent le dynamisme entrepreneurial. Pour mesurer l’entrepreneuriat, les données du projet Startup Cartography, qui fournit une base de données de toutes les jeunes pousses constituées aux États-Unis au niveau du comté et de l’année, entre 1988 et 2016, ont été utilisées.
Il a été découvert que le fait de relater le rêve américain de manière positive pouvait stimuler l’entrepreneuriat. Certaines estimations impliquent que pour chaque augmentation de l’écart type de la positivité, 500 entreprises supplémentaires sont créées. La positivité peut également affecter le choix du type d’entreprises créées. Le commerce électronique, les technologies de rupture, l’économie locale et les jeunes pousses manufacturières semblent particulièrement stimulés par une narration positive de l’histoire.
Les travaux récents de Kim (2023), dont l’expérience montre que l’exposition aux récits d’ascension spectaculaire dans les médias de divertissement accroît la croyance des gens dans la mobilité économique ascendante et dans le rêve américain, sont les plus proches des conclusions de l’étude. Les auteurs approfondissent ces conclusions en montrant que le fait même d’écrire sur le rêve américain est associé à des effets réels en matière d’entrepreneuriat.
À cet égard, les auteurs s’inspirent également de travaux récents qui mesurent l’impact des motifs folkloriques sur les résultats socioéconomiques et d’une vaste littérature portant sur l’importance de la culture et de la religion pour les résultats socioéconomiques, dont une littérature sur l’interaction entre les médias et la culture.