Le projet de la Chine de remodeler le commerce mondial à sa façon
Tandis que les frictions avec l’Occident s’intensifient et que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) vacille, un article duFinancial Times soutient que la Chine accélère ses efforts pour construire une architecture commerciale alternative, isolée de l’influence américaine et centrée sur le monde en développement. La principale stratégie de Pékin est de capitaliser sur les liens avec le « Sud » favorisé par son initiative « la Ceinture et la Route » (BRI), un programme d’investissement de 1 000 milliards de dollars US lancé en 2013 et qui compte plus de 140 pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
L’architecture en construction s’articule autour d’un réseau d’« accords de libre-échange » (ALE) bilatéraux et régionaux centrés sur la Chine, qui permettent des échanges à des tarifs faibles tout en promouvant également les flux d’investissements directs, affirment les responsables chinois et les experts commerciaux.
Ce réseau – qui comprend actuellement 28 pays et territoires absorbant près de 40 pour cent des exportations chinoises – signifie que si le mandat de l’OMC visant à maintenir le monde ouvert au commerce libéralisé échoue, la Chine bénéficiera au moins d’un dispositif de secours partiel. Aucun des ALE de la Chine n’inclut les États-Unis ou les pays de l’Union européenne (UE).
Les efforts de la Chine pour protéger son commerce reflètent son inquiétude face au dépérissement du système commercial mondial de l’après-Seconde Guerre mondiale, une menace qui s’est intensifiée depuis 2018, lorsque l’ancien président américain a imposé de lourds droits de douane sur le commerce avec la Chine. Selon les prévisions de la CNUCED, un organisme de développement des Nations Unies, la valeur du commerce mondial devrait avoir diminué de 5 pour cent l’an dernier, alors que le nombre de « mesures commerciales restrictives » – qui comprennent des mesures tarifaires et non tarifaires – a considérablement augmenté.
Le dysfonctionnement de l’organe d’appel de l’OMC – la plus haute cour d’appel pour le commerce mondial – a fait que de nombreux différends commerciaux valant plusieurs milliards de dollars américains se trouvent dans un vide juridique, ce qui rend le commerce plus coûteux et plus compliqué.
La plupart des analystes ne prévoient pas de scénarios drastiques tels que la disparition de l’OMC. Mais certains affirment que les multiples défis auxquels l’organisation est confrontée – notamment l’octroi d’importantes subventions industrielles dans plusieurs grands pays commerçants et la mise en place d’architectures parallèles d’ALE comme celle que la Chine est en train de construire – pourraient la miner considérablement.
À plus long terme, l’objectif de Pékin sera d’orienter davantage ses échanges commerciaux vers le monde en développement en utilisant ses liens avec les pays couverts par l’initiative la Ceinture et la Route et en signant des ALE avec eux lorsque cela est possible, affirment les experts chinois.
Tandis que les frictions avec l’Occident s’intensifient et que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) vacille, un article duFinancial Times soutient que la Chine accélère ses efforts pour construire une architecture commerciale alternative, isolée de l’influence américaine et centrée sur le monde en développement. La principale stratégie de Pékin est de capitaliser sur les liens avec le « Sud » favorisé par son initiative « la Ceinture et la Route » (BRI), un programme d’investissement de 1 000 milliards de dollars US lancé en 2013 et qui compte plus de 140 pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
L’architecture en construction s’articule autour d’un réseau d’« accords de libre-échange » (ALE) bilatéraux et régionaux centrés sur la Chine, qui permettent des échanges à des tarifs faibles tout en promouvant également les flux d’investissements directs, affirment les responsables chinois et les experts commerciaux.
Ce réseau – qui comprend actuellement 28 pays et territoires absorbant près de 40 pour cent des exportations chinoises – signifie que si le mandat de l’OMC visant à maintenir le monde ouvert au commerce libéralisé échoue, la Chine bénéficiera au moins d’un dispositif de secours partiel. Aucun des ALE de la Chine n’inclut les États-Unis ou les pays de l’Union européenne (UE).
Les efforts de la Chine pour protéger son commerce reflètent son inquiétude face au dépérissement du système commercial mondial de l’après-Seconde Guerre mondiale, une menace qui s’est intensifiée depuis 2018, lorsque l’ancien président américain a imposé de lourds droits de douane sur le commerce avec la Chine. Selon les prévisions de la CNUCED, un organisme de développement des Nations Unies, la valeur du commerce mondial devrait avoir diminué de 5 pour cent l’an dernier, alors que le nombre de « mesures commerciales restrictives » – qui comprennent des mesures tarifaires et non tarifaires – a considérablement augmenté.
Le dysfonctionnement de l’organe d’appel de l’OMC – la plus haute cour d’appel pour le commerce mondial – a fait que de nombreux différends commerciaux valant plusieurs milliards de dollars américains se trouvent dans un vide juridique, ce qui rend le commerce plus coûteux et plus compliqué.
La plupart des analystes ne prévoient pas de scénarios drastiques tels que la disparition de l’OMC. Mais certains affirment que les multiples défis auxquels l’organisation est confrontée – notamment l’octroi d’importantes subventions industrielles dans plusieurs grands pays commerçants et la mise en place d’architectures parallèles d’ALE comme celle que la Chine est en train de construire – pourraient la miner considérablement.
À plus long terme, l’objectif de Pékin sera d’orienter davantage ses échanges commerciaux vers le monde en développement en utilisant ses liens avec les pays couverts par l’initiative la Ceinture et la Route et en signant des ALE avec eux lorsque cela est possible, affirment les experts chinois.