Le plus grand partenaire commercial des États-Unis n’est plus la Chine
Selon un article de Bloomberg, la nouvelle guerre froide constitue une occasion d’affaires, et le Mexique semble mieux placé que presque tout autre pays pour la saisir.
Les tensions entre les États-Unis et la Chine sont en train de restructurer le commerce mondial, alors que les États-Unis cherchent à réduire la dépendance de leur chaîne d’approvisionnement à l’égard de leurs rivaux géopolitiques et également à s’approvisionner plus près de chez eux. Le Mexique séduit sur les deux plans – et c’est l’une des raisons pour lesquelles il vient de dépasser la Chine en tant que plus grand fournisseur de biens des États-Unis.
En plus de la résurgence de ses exportations, les investissements directs étrangers y ont déjà augmenté de plus de 40 % en 2023, avant même que Tesla ne commence à y construire une usine de 5 milliards de dollars américains. Jamais depuis la signature de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), dans les années 1990, le pays n’a exercé autant d’attrait auprès des investisseurs qu’aujourd’hui.
Pourtant, le Mexique a toujours raté le vrai moment. Au cours des trois dernières décennies, même un accord commercial avec la plus grande économie mondiale n’a pas pu le sortir de l’ornière.
Depuis 1994, année d’entrée en vigueur de l’ALENA, la croissance a été en moyenne d’environ 2 % par an, bien en deçà de la moyenne des économies en développement. La Turquie, la Malaisie et la Pologne ne sont que trois exemples de nations qui étaient plus pauvres que le Mexique au début de ce siècle et qui sont aujourd’hui nettement plus riches. Et de nombreux obstacles, anciens et nouveaux, pourraient mettre fin au boom actuel.
Le gouvernement du président Andrés Manuel López Obrador s’est heurté à plusieurs reprises aux intérêts des entreprises alors qu’il cherchait à renforcer le rôle de l’État dans l’économie. Les entreprises mexicaines sont réticentes à emprunter et à réaliser les investissements qui pourraient contribuer à transformer une poussée de croissance en quelque chose de plus durable. Et le pays est confronté à une concurrence féroce, du Vietnam et d’autres pays, dans la course pour remplacer la Chine comme fournisseur des États-Unis.
De plus, même les investissements que le Mexique reçoit déjà mettent ses infrastructures à rude épreuve, dans un contexte de goulots d’étranglement créés par un transport d’électricité irrégulier, des espaces industriels limités et une pénurie d’eau.
En fin de compte, l’attrait du Mexique pour les entreprises mondiales repose sur « sa géographie et son accord de libre-échange » avec les États-Unis, explique un ancien directeur adjoint de la banque centrale du pays. « La raison pour laquelle elles se tournent vers le Mexique et que ce pays est attrayant, c’est qu’il est déjà intégré aux États-Unis », dit-il. Cela va générer davantage de flux d’investissements « même si le Mexique ne fait rien ».
Selon un article de Bloomberg, la nouvelle guerre froide constitue une occasion d’affaires, et le Mexique semble mieux placé que presque tout autre pays pour la saisir.
Les tensions entre les États-Unis et la Chine sont en train de restructurer le commerce mondial, alors que les États-Unis cherchent à réduire la dépendance de leur chaîne d’approvisionnement à l’égard de leurs rivaux géopolitiques et également à s’approvisionner plus près de chez eux. Le Mexique séduit sur les deux plans – et c’est l’une des raisons pour lesquelles il vient de dépasser la Chine en tant que plus grand fournisseur de biens des États-Unis.
En plus de la résurgence de ses exportations, les investissements directs étrangers y ont déjà augmenté de plus de 40 % en 2023, avant même que Tesla ne commence à y construire une usine de 5 milliards de dollars américains. Jamais depuis la signature de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), dans les années 1990, le pays n’a exercé autant d’attrait auprès des investisseurs qu’aujourd’hui.
Pourtant, le Mexique a toujours raté le vrai moment. Au cours des trois dernières décennies, même un accord commercial avec la plus grande économie mondiale n’a pas pu le sortir de l’ornière.
Depuis 1994, année d’entrée en vigueur de l’ALENA, la croissance a été en moyenne d’environ 2 % par an, bien en deçà de la moyenne des économies en développement. La Turquie, la Malaisie et la Pologne ne sont que trois exemples de nations qui étaient plus pauvres que le Mexique au début de ce siècle et qui sont aujourd’hui nettement plus riches. Et de nombreux obstacles, anciens et nouveaux, pourraient mettre fin au boom actuel.
Le gouvernement du président Andrés Manuel López Obrador s’est heurté à plusieurs reprises aux intérêts des entreprises alors qu’il cherchait à renforcer le rôle de l’État dans l’économie. Les entreprises mexicaines sont réticentes à emprunter et à réaliser les investissements qui pourraient contribuer à transformer une poussée de croissance en quelque chose de plus durable. Et le pays est confronté à une concurrence féroce, du Vietnam et d’autres pays, dans la course pour remplacer la Chine comme fournisseur des États-Unis.
De plus, même les investissements que le Mexique reçoit déjà mettent ses infrastructures à rude épreuve, dans un contexte de goulots d’étranglement créés par un transport d’électricité irrégulier, des espaces industriels limités et une pénurie d’eau.
En fin de compte, l’attrait du Mexique pour les entreprises mondiales repose sur « sa géographie et son accord de libre-échange » avec les États-Unis, explique un ancien directeur adjoint de la banque centrale du pays. « La raison pour laquelle elles se tournent vers le Mexique et que ce pays est attrayant, c’est qu’il est déjà intégré aux États-Unis », dit-il. Cela va générer davantage de flux d’investissements « même si le Mexique ne fait rien ».