Le lobbying des entreprises pourrait contribuer à atteindre la carboneutralité
Un article de la MITSloan Management Review analyse le rôle que peut jouer le pouvoir politique de la multitude d’entreprises qui se sont engagées à réduire leurs propres émissions de gaz à effet de serre. Certes, à l’heure actuelle, les entreprises investissent dans l’innovation de produits et de modèles commerciaux ou dans des programmes d’engagement des fournisseurs pour réduire les émissions. Cependant, le lobbying pourrait faciliter l’adoption de politiques climatiques plus strictes et donc, plus transformatrices, en vue d’atteindre la neutralité carbone.
Cependant, l’article note que même si les entreprises peuvent convenir de l’efficacité de l’action climatique, il serait difficile d’allouer des ressources de taille à cet effort. Le contraste avec l’industrie pétrolière et gazière, qui a dépensé environ 124 millions de dollars en lobbying auprès du gouvernement fédéral américain, est donc flagrant.
Selon le World Resources Institute (WRI), il y aurait plusieurs facteurs qui entravent le leadership des entreprises en matière de politique climatique. Certains obstacles sont internes (liés à la structure organisationnelle ou à la capacité technique, par exemple), et d’autres sont externes (comme le rôle des associations commerciales ou la menace d’une réaction politique).
L’article de la MITSloan Management Review note toutefois que pour la plupart des entreprises – celles qui ne sont pas dans la catégorie des grands émetteurs, des utilisateurs à forte intensité énergétique ou des producteurs d’énergie propre –, le changement climatique ne constitue pas une priorité absolue. Ces entreprises consacrent leur capital politique, qu’elles considèrent comme étant limité, à d’autres questions qui sont pour elles plus pressantes, comme la politique fiscale ou commerciale.
Puisqu’il s’agit d’un enjeu de ressources, pour investir dans la mobilisation et le lobbying sur le climat et d’autres questions de durabilité, il semble pertinent d’effectuer au préalable une analyse de rentabilisation exhaustive. Celle-ci sera différente selon l’entreprise et devra se concentrer sur la valeur et le risque, et pas seulement sur la vertu.
Apparemment, malgré la diversité d’entreprises, il y aurait trois propositions de valeur principales qui sont communes aux organisations dans différents secteurs et qui pourraient être liées à l’action politique en faveur de la durabilité :
- Développer le marché pour les produits et services;
- Faire de la performance de l’entreprise en matière de développement durable un avantage concurrentiel;
- Atténuer les risques systémiques.
Le choix par une entreprise de l’une ou l’autre de ces propositions de valeur serait, selon l’article de la MITSloan Management Review, conditionnel à la nature des produits et services qu’elle vend, à la qualité de sa performance environnementale et sociale par rapport à celle de ses concurrents et à son niveau d’exposition à des risques qui ne peuvent être atténués autrement.
Un article de la MITSloan Management Review analyse le rôle que peut jouer le pouvoir politique de la multitude d’entreprises qui se sont engagées à réduire leurs propres émissions de gaz à effet de serre. Certes, à l’heure actuelle, les entreprises investissent dans l’innovation de produits et de modèles commerciaux ou dans des programmes d’engagement des fournisseurs pour réduire les émissions. Cependant, le lobbying pourrait faciliter l’adoption de politiques climatiques plus strictes et donc, plus transformatrices, en vue d’atteindre la neutralité carbone.
Cependant, l’article note que même si les entreprises peuvent convenir de l’efficacité de l’action climatique, il serait difficile d’allouer des ressources de taille à cet effort. Le contraste avec l’industrie pétrolière et gazière, qui a dépensé environ 124 millions de dollars en lobbying auprès du gouvernement fédéral américain, est donc flagrant.
Selon le World Resources Institute (WRI), il y aurait plusieurs facteurs qui entravent le leadership des entreprises en matière de politique climatique. Certains obstacles sont internes (liés à la structure organisationnelle ou à la capacité technique, par exemple), et d’autres sont externes (comme le rôle des associations commerciales ou la menace d’une réaction politique).
L’article de la MITSloan Management Review note toutefois que pour la plupart des entreprises – celles qui ne sont pas dans la catégorie des grands émetteurs, des utilisateurs à forte intensité énergétique ou des producteurs d’énergie propre –, le changement climatique ne constitue pas une priorité absolue. Ces entreprises consacrent leur capital politique, qu’elles considèrent comme étant limité, à d’autres questions qui sont pour elles plus pressantes, comme la politique fiscale ou commerciale.
Puisqu’il s’agit d’un enjeu de ressources, pour investir dans la mobilisation et le lobbying sur le climat et d’autres questions de durabilité, il semble pertinent d’effectuer au préalable une analyse de rentabilisation exhaustive. Celle-ci sera différente selon l’entreprise et devra se concentrer sur la valeur et le risque, et pas seulement sur la vertu.
Apparemment, malgré la diversité d’entreprises, il y aurait trois propositions de valeur principales qui sont communes aux organisations dans différents secteurs et qui pourraient être liées à l’action politique en faveur de la durabilité :
- Développer le marché pour les produits et services;
- Faire de la performance de l’entreprise en matière de développement durable un avantage concurrentiel;
- Atténuer les risques systémiques.
Le choix par une entreprise de l’une ou l’autre de ces propositions de valeur serait, selon l’article de la MITSloan Management Review, conditionnel à la nature des produits et services qu’elle vend, à la qualité de sa performance environnementale et sociale par rapport à celle de ses concurrents et à son niveau d’exposition à des risques qui ne peuvent être atténués autrement.